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Pour être bissextile, une année doit remplir deux conditions : être multiple de 4 et, pour les centaines, multiple de 400. Mais pour être Roi, quelles sont-elles ? À cette sensibilité que nous lui connaissions déjà, Jean-Paul Rosart s'arme ici de dérision et s'empare du surréalisme. En y injectant l'absurde, il lui donne tout son sens : qu'il soit Ubu, élu ou imaginaire, ce roi en intérim n'est qu'une satire du pouvoir, l'ectoplasme d'un gouvernement. Résolument théâtral car l'auteur sait teindre sa plume d'une cruelle gravité tragique ce récit sonne comme le chant du cygne de la toute-puissance, le grincement désespéré d'un rouage condamné à tourner dans le vide. C'est qu'il a toujours manqué une pièce dans l'engrenage des chefs et un boulon chez les hautes instances. D'hier à aujourd'hui, le constat de l'écrivain reste le même : inchangé, le texte n'en est que plus lucide. Jean-Paul Rosart, journaliste et auteur dramatique, a écrit sept pièces dont cinq créées et jouées au Festival off d'Avignon, parmi lesquelles La mort de Gaspard Hauser et Les deux Charlotte ( Corday et Robespierre) ; et deux représentées dans des cafés-théâtre à Paris, dont Bobok. Il est par ailleurs l'auteur d'un roman Le Roi bissextile et d'un ouvrage L'Entreprise et les médias.
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