"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pékin, 1847. La Chine, empire sublime et mystérieux, est en train de mourir. Pour l'asservir, Français et Anglais déversent sur elle un poison funeste, l'opium, par cargaisons entières. Et tout en affamant son peuple, ils pillent ses merveilles ancestrales. Un enfant nommé La Pierre de Lune, fils caché de l'empereur Daoguang, pourrait changer le destin des siens. Mais il est menacé de mort, poursuivi par le clan des très puissants eunuques. A travers toute la Chine, une traque impitoyable commence alors, semée d'embûches, dans un pays fascinant, ébranlé par l'Occident, mais qui ne demande qu'à s'adapter pour survivre et triompher...
Chine, 1844. La Pierre de Lune assiste, impuissant, à l’exécution de celui qu’il croit être son père. Si le calligraphe, qui l’a élevé comme un fils et l’a initié à son art, vient d’être torturé, c’est pour préserver le secret lié à sa naissance. La Pierre de Lune est le fils de l’Empereur Daoguang. Sa vie est en danger, des hommes sont à sa recherche pour l’empêcher de revendiquer son héritage, et parmi eux le prince Tang, à la solde des eunuques de la Cité interdite. Rallié à l’empereur afin de garantir sa fortune, le prince vient de faire volte-face pour l’amour de la belle Jasmin Ethéré, une sublime contorsionniste qu’il ne veut pas céder eu fils du ciel. Le couple fuit la capitale et se lance sur les traces du fils caché qui a trouvé refuge auprès d’un pasteur américain qui veut convertir les Chinois à la parole du Christ. C’est là que La Pierre de Lune tombe amoureux d’une jeune expatriée anglaise. Un amour tout aussi secret que ses origines puisque la communauté anglaise ne tolèrerait pas cette union jugée contre nature.
Une fresque historique qui a le mérite de mettre l’accent sur les méfaits commis par les Anglais en Chine. Entre le pillage systématique des antiquité du pays et le déversement de l’opium à grande échelle, les Britanniques ne tiennent pas le beau rôle, décrits comme âpre au gain, racistes et condescendants. Et il est vrai que l’opium a fait des ravages dans la société chinoise, avilissant et ruinant une grande partie de la population.
Si cette période est bien restituée, le roman souffre d’un style plat et factuel et d’une avalanche de personnages parfois difficiles à suivre. Cependant, on finit par s’attacher à certains d’entre eux, en particulier La Pierre de Lune et sa dulcinée blonde comme les blés ou Jasmin Ethéré, la contorsionniste sensuelle éprise de liberté.
Ce premier tome s’achève à un moment où tous les personnages sont en bien mauvaise posture…une manière d’inciter à lire le tome 2…
Une lecture mitigée dont on retiendra le plaisir de la promenade dans la bouillonnante Shanghai et la plongée dans la Chine de la fin du XIXè siècle, moment-clé qui voit l’hégémonie de l’Angleterre sur un empire en déliquescence et la montée de la contestation d’un peuple opprimé. A suivre, donc.
1850: l'Angleterre et ses alliés organisent ce qui a été appelé plus tard "la Guerre de l'Opium", vaste entreprise commerciale afin de vendre librement de l'opium en Chine. Les Occidentaux importent abondamment à cette époque du thé et de la soie. L'opium leur fournit une monnaie d'échange bien utile économiquement mais qui va faire des ravages en Chine. Outre cet aspect historique maitrisé, José Frèches nous fait suivre plusieurs personnages liés de près ou de plus loin à ce commerce ravageur. Intéressant et divertissant.
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