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En mai 2011, Obama annonce la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain des Navy Seals au Pakistan, où il vivait caché depuis 2006. Pour la Maison Blanche, cette opération est « américaine de bout en bout » et les autorités pakistanaises n'étaient pas informées de l'intervention, même si Obama mentionne dans son premier discours quelques heures après les événements qu'il est « important de noter que la coopération avec les autorités pakistanaises dans la lutte contre le terrorisme a aidé à localiser Ben Laden ». Cette déclaration sera ensuite niée par la Maison Blanche : elle affirmera dans tous ses communiqués de presses ultérieurs que le Pakistan n'a joué aucun rôle dans toute cette entreprise et que les services de renseignement ont retrouvé la trace d'Oussama Ben Laden en pistant son courrier.
Cette thèse devient officielle jusqu'à ce qu'en mai 2015, trois ans après les faits, Seymour Hersh, journaliste américain réputé, écrive dans The London Review of Books un article très remarqué. Selon lui, les services secrets pakistanais étaient parfaitement au courant de l'endroit où vivait Ben Laden : ce sont eux qui, en effet, le détenaient dans cette maison d'Abbottabad, située juste à côté d'une école militaire. Un agent des services secrets pakistanais aurait vendu la mèche aux Américains contre une récompense. L'État pakistanais était donc informé de l'imminence du raid américain.
Après cette première révélation au tout début de son article, Seymour Hersh retrace le fil des événements de façon captivante, pour dénoncer tous les mensonges de la CIA, en s'appuyant notamment sur des témoignages d'anciens officiers pakistanais et d'anciens Navy Seals. Il revient sur l'affirmation de la Maison Blanche selon laquelle Oussama Ben Laden a été tué dans un acte de légitime défense, soulignant au contraire que le terroriste était âgé, affaibli, et ne présentait en conséquence aucune menace directe. Pour lui, la CIA a menti sur ce point pour justifier son exécution sans autre forme de procès. Il explique également que l'influence d'Oussama Ben Laden sur les groupes terroristes actifs s'avérait beaucoup plus limitée, en raison de sa captivité et de sa faiblesse physique malgré les arguments avancés par la Maison Blanche. Enfin, il remet en cause l'idée que Ben Laden aurait été enterré en mer, dans le respect des coutumes musulmanes, affirmant au contraire que sa dépouille aurait été enterrée au Pakistan.
Dès sa parution, l'article de Seymour a été démenti par La Maison Blanche qui a refusé de le commenter plus en détail. Cet article a été l'un des plus commentés par les journaux du monde entier, par la Toile et les réseaux sociaux.
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