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À la fin du XIXe siècle, un nouveau genre d'animal trouve sa place dans les zoos occidentaux : l'homme «sauvage» d'Afrique, d'Océanie ou d'ailleurs. Dans un décor de cases et de palmiers, Pygmées et Canaques sont exhibés au public. Ce qu'on attend de ces corps domptés et enfermés derrière des grilles, c'est justement d'offrir le spectacle d'une nature intacte.
Des zoos humains d'autrefois aux shows télévisés d'aujourd'hui, des expositions coloniales à Loft Story, Olivier Razac met au jour une étrange proximité. Ce n'est plus le sauvage domestiqué qu'on expose, c'est la vie quotidienne des «gens authentiques». De même qu'il s'agissait de produire une image rassurante de l'homme exotique, il s'agit désormais de domestiquer nos vies.
«Voir et être vu» : tel est ce mode d'exposition des corps où l'acteur et le spectateur tendent à se confondre. De ces nouveaux éclairages sur l'histoire du spectacle, Olivier Razac tire une stratégie de riposte à la standardisation et aux mimétismes contemporains.
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