Depuis plus d'une décennie, le commerce illicite du médicament a connu essor de plus en plus croissant au Sénégal avec le développement des circuits officieux d'approvisionnement. Les officines privées sont fortement concurrencées par le marché parallèle du médicament. Entre le 01 Août 2005 et le 31 Mars 2007, une soixantaine de pharmacies ont fait l'objet de cambriolage. L'économie parallèle du médicament se développe dans un contexte d'automédication généralisée. En effet, les soins prodigués à domicile, sans intervention d'un thérapeute, sont devenus une réponse thérapeutique au même titre que le recours aux structures de santé. À Dakar, « Keur Serigne bi », bastion mouride, est l'une des plus importantes plaques tournantes d'approvisionnement illicite en médicaments. Économie parallèle, le commerce illicite du médicament s'est aujourd'hui imposé comme un segment non négligeable du secteur informel sénégalais.
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