Le voyage de Matisse à Tahiti

• Date de parution : 23/10/2014
• Editeur : Snoeck Gent
• EAN : 9789461611789
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 176
• Collection : (-)
• Genre : Arts et spectacles
• Thème : Monographie / Histoire de l'art / Essais / Dictionnaires
• Prix littéraire(s) : (-)

Le séjour de quelques mois de Matisse en Polynésie a fortement fait évoluer le peintre, ce qui fit écrire à Louis Aragon : «Sans Tahiti, Matisse ne serait pas Matisse». A partir de 1937, jusqu'aux dernières créations et notamment à la chapelle du Rosaire de Vence, l'oeuvre de Matisse est un... Voir plus

Le séjour de quelques mois de Matisse en Polynésie a fortement fait évoluer le peintre, ce qui fit écrire à Louis Aragon : «Sans Tahiti, Matisse ne serait pas Matisse». A partir de 1937, jusqu'aux dernières créations et notamment à la chapelle du Rosaire de Vence, l'oeuvre de Matisse est un remerciement mémoriel à ce que la Polynésie lui a appris : l'éclat de la lumière et l'intensité des formes visibles.
Cette conférence mettra donc en évidence les rapports entre l'oeuvre d'art et l'espace polynésien, autour de cette figure majeure de la peinture du XXe siècle.
Un lieu mythique. Henri Matisse arrive à Tahiti à l'âge de 61ans. Embarqué sur le Steamer, il découvre les îles des Mers du Sud. Fervent lecteur de Robert Louis Stevenson, dont il suivra les traces dans toute la Polynésie, Henri Matisse séjournera trois mois en Polynésie. Le peintre se dira « plus intéressé par la recherche de la lumière que par le peintre Gauguin ». Le 29 mars 1930, il débarque dans le port de Papeete et s'installe dans l'hôtel le plus récent de la place : Le Stuart.
Matisse est installé dans une chambre au deuxième étage comprenant une véranda faisant ainsi face au front de mer. Le Stuart est le bâtiment le plus élevé de l'époque, il permet à Matisse de dominer le tout Papeete. De sa fenêtre, il peint un de ses tableaux le plus célèbre, la vue sur le port de Papeete.
Il séjournera un mois dans la capitale. A la suite de sa rencontre avec le cinéaste Frédéric Murnau, le peintre passera quelques temps sur la presqu'île à Tautira avant de se rendre sur les atolls de Fakarava et Apataki. De retour en France, il faudra attendre quinze ans pour que les souvenirs et émotions de son séjour en Polynésie se manifeste dans ses oeuvres. Il réalise des tableaux aux gouaches découpées ainsi que des tapisseries et vitraux inspirés largement de tifaifai.
Dans ses propos, dans ses lettres, le peintre a plusieurs fois évoqué ses souvenirs : "A Tahiti, j'ai pu apprécier la lumière - la lumière comme pure matière - et la terre de corail. C'est un pays à la fois superbe et plein d'ennui. Cette terre ignore les soucis, alors que nous avons les nôtres depuis l'âge le plus tendre, qui contribuent probablement à nous maintenir vivants. Là-bas le temps est beau dès le lever du soleil et demeure inchangé jusqu'au soir. Un bonheur à ce point immuable est lassant."