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Le violon d'Abraham

Couverture du livre « Le violon d'Abraham » de Laurence Benveniste aux éditions Mk Editions
Résumé:

Avril 1671, quelques jours avant Pâques et Pessah. Naître avec le don de la musique dans un lieu et à une époque où cet art n'a pas sa place, plus précisément ici, dans les synagogues du Comtat Venaissin, voilà qui déchire le coeur du jeune Abraham, habitant de «?la carrièro di Jusiéus?» - la... Voir plus

Avril 1671, quelques jours avant Pâques et Pessah. Naître avec le don de la musique dans un lieu et à une époque où cet art n'a pas sa place, plus précisément ici, dans les synagogues du Comtat Venaissin, voilà qui déchire le coeur du jeune Abraham, habitant de «?la carrièro di Jusiéus?» - la rue des Juifs -, un boyau sordide où sont relégués les Juifs de Carpentras depuis 1461. Condamné à vivre selon le modèle ancestral de ses congénères, Abraham ne voit pas, ce qui pourrait changer ses misérables conditions de vie et lui permettre de cultiver ce don que le Ciel lui a si «?inopportunément?» attribué. Et pourtant... Une rencontre fortuite avec un noble chrétien?; la découverte d'un violon délabré dissimulant la lettre d'un musicien juif italien, Salomone Rossi, confrère de Claudio Monteverdi?; l'énigme posée par une aïeule?; le jeu amoureux d'une belle Vénitienne : tous ces événements, ajoutés à la mission qui lui est confiée d'aller chercher des livres de prières à Venise, vont contribuer à ce qu'Abraham aille à la rencontre de son destin. Une histoire romanesque, certes, mais qui aspire tout particulièrement à mettre en lumière Salomone Rossi «?Hebreo?». Ce musicien juif de Mantoue, profondément religieux mais pour qui la musique était avant tout un art universel, composa autant d'oeuvres profanes que synagogales. Pour cette raison, il fut adulé par certains et rejeté par d'autres - aussi bien juifs que non-juifs -. Ignorées pendant près de 400 ans, ses compositions renaissent aujourd'hui avec succès un peu partout dans le monde. Un hommage tardif mais amplement mérité rendu à un musicien qui, malgré le contexte ségrégationniste de son époque, eut, par conviction, le courage de se mettre uniquement au service de LA musique sans pourtant renier ses origines. Sa signature «?Salomone Rossi «Hebreo» en fait foi.

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