"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Giraud vous raconte des histoires sur le ton d'une simple conversation, exactement comme si vous étiez avec lui au comptoir devant un bon beaujolais Chez Fraysse ou bien Chez Paulo qui verse l'Algérie dans des demis. (...) En traînant la savate sur les quais, en reniflant l'odeur de céleri des Halles, en perdant ses nuits dans les bistrots de Maubert, Giraud peut vous raconter un Paris que vous ne pouvez pas connaître. Mais ne vous y trompez pas, Giraud n'est pas un montreur de monstres. L'essentiel, le merveilleux de ce livre, c'est que des acteurs écorchés par la nuit jouent sur des motifs vieux comme le beau monde : l'amour, l'argent, l'honneur. Il y a là-dedans un monde fou qui rêve tout haut ; et savez-vous que tout cela est vrai ? Un personnage principal : le vin qui coule dans tous les figurants et surtout, sérum de vérité, qui délie les langues. Robert Doisneau, dédicataire du Vin des rues, évoque ainsi son complice dans la préface à ce livre. Ensemble ces deux-là, baptisés « la paire de Robert » par des esprits facétieux, ont exploré ce Paris inconnu et aujourd'hui disparu. Nul mieux que Doisneau ne pouvait présenter ce fleuron de la littérature parisienne des souvenirs et de l'amitié. Le Vin des rues a paru pour la première fois en 1955 aux éditions Denoël, amputé du chapitre Carrefour Buci (publié par Le Dilettante en 1987), qui retrouve sa place légitime dans la présente édition.
Précédé de : Robert Doisneau
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