Vous aimez les polars ? Alors venez par ici : choisissez, lisez et chroniquez !
« J'ai trouvé ici un cercueil inhabité, le couvercle grand ouvert, et je m'y suis installé. Il y avait peu d'êtres vivants dans le voisinage, le lieu était selon mon coeur, inimaginable pour le commun des mortels. J'y ai créé un vieux pays qui n'appartient qu'à moi, avec mon passé, ma loi et mes frontières, avec mon cimetière et mes souterrains. »Plongée stupéfiante dans un univers à la limite du réel - les vestiges de Goussainville, au bout des pistes de Roissy -, le Vieux Pays est un thriller magnétique et radical, à l'image de son héros, un homme dont la vie s'est arrêtée un jour de juin 1973, lorsqu'un Tupolev 144 s'est écrasé sur la ville, anéantissant le seul être qu'il aimait.
Quarante ans plus tard, une rencontre inattendue le confronte à son cauchemar. Et l'oblige à choisir son camp.Entre sensibilité et violence, fantômes du passé et menaces des temps présents, un roman implacable qui marque la naissance d'un auteur.
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Une histoire un peu compliquée à résumer mais qui vaut le coup d'être lue.
J'ai eu un peu de difficultés au départ : le langage est cru, le personnage principal d'un cynisme profond et déroutant, il est dur et on met régulièrement sa force physique en avant, surprenante à son âge. Certes, il a souffert, a perdu sa mère et sa compagne et en souvenir de cette dernière, s'est enfermé dans une ville abandonnée pour cause de création de l'aéroport de Roissy. Il a réussi à sauver l'église et ses alentours, l'église relevant du patrimoine historique ( ce dont il n'a cure, cela lui permet seulement de se souvenir). Ses amis, ils les compte sur les doigts d'une main (celle à laquelle il ne manque aucun doigt) : deux libraires un peu loufoques, un russe alcoolique, une famille juive installée en Israël. On découvre sa vie petit à petit avec de nombreux retours en arrière sans suite logique et il faut suivre. de nouveaux personnages, Antoine et Nuri apparaissent dans sa vie. En même temps, le passé resurgit et waouh ! Il y a eu des grands moments d'émotion (mes larmes ont coulé plusieurs fois dans le métro...). A la fin, je ne pouvais plus lâcher le roman.
Ce Vieux Pays se lit bien, ses personnages sont bien construits, et l’attentat et la situation de la France décrite en arrière-fond est très juste et réaliste. On se dit que cela pourrait se passer comme cela, que les attentats qui ont eu lieu ont dû se passer un peu comme ça, avec ces terroristes qu’on ne voit pas venir, qui sont difficilement soupçonnables. Cela dit, malgré une chronique passionnante de la vie d’un héros ambigu et très intéressant, le suspens manque d’ampleur, et cela minore un peu le nombre d'étoiles que j'attribue et mon jugement. Toutefois, l’écriture est simple et efficace, très fluide pour dépeindre l’action, parfois belle dans sa simplicité dans les moments d’émotion. Même si je suis mitigé, au final, je recommande tout de même la lecture de ce roman.
Policier atypique : "le vieux pays" est Goussainville, survolé par les avions, déserté par ses habitants à l'exception de quelques marginaux et d'un ancien démineur, bougon, attachant, déjanté, traumatisé et fidèle à son premier amour. Les personnages sont croqués avec une délectation communicative. Les phrases sont ciselées comme de la dentelle de Calais dans un lieu de violence, de fraternité. Mosaïque ethnique utopique ; ce thriller est magnétique.
J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Explorateurs du polar", organisée par Lecteurs.com.
Merci à Lecteurs.com et aux éditions "Albin Michel".Ce roman noir est très original, par ses personnages et par les rebondissements de l'histoire.
Le personnage principal, Pasdeloup Meunier, est un sexagénaire étrange qui veille sur un territoire abandonné par ses habitants, sur la commune de Goussainville, juste à côté des pistes de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Démineur à la retraite, il n'a jamais oublié son premier amour, une jeune femme prénommé Jeanne, tuée avec sa famille dans l'accident du Tupolev, en 1973, sous ses yeux. Depuis, Pasdeloup ne s'est attaché à aucune autre femme.
Nous découvrons ses quelques proches comme les libraires de Bouquinville installés eux aussi dans le Vieux pays, François et Catherine, Maria qui s'occupe de lui, le commissaire Ronron, Zaev son parrain parti vivre en Israël et ses aventures : comme démineur, dans un kibboutz, ses relations avec les femmes.
Le Vieux Pays est prisé de tous ceux qui veulent se cacher : dealers, petites frappes, terroristes...
Sous des dehors durs et odieux, Pasdeloup investit ses fonds pour reconstruire une église, sauve la vie d'un cascadeur noir, Antoine, contre les dealers, contrecarre deux attentats terroristes.
Il y a de l'amour et de l'amitié dans ce livre, du sexe, mais aussi de la haine et beaucoup de violence. Je suis restée scotchée par ce roman et ses rebondissements...
http://www.unebonnenouvelleparjour.com/2018/07/un-premier-roman-bouleversant-vieux-pays-de-jean-pierre-rumeau.html
Ah ! qu’il est bon de lire ce thriller de renom !! « Le Vieux Pays » de Jean- Pierre Rumeau est une couverture de laine épaisse et lourde protégeant le lecteur d’un froid certain et vif qui peut advenir subrepticement. Une protection certaine aussi pour Pasdeloup Meunier contre les affres de la vie qui font de lui un héros digne de tout ce roman impressionnant. Ce dernier est original, étonnant et trépidant. Des sentiments à fleur de peau, de la violence nécessaire et exutoire et une grande dose d’humanité, font pousser des fleurs sur le goudron de cette histoire qui file à cent à l’heure. « Le Vieux Pays » est un lieu de résistance, où palpite le déraisonnable et le vouloir. Echappé de peu des griffes de l’aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle, cet endroit est le kaléidoscope sauvage, aride, sévère calquant trait pour trait les protagonistes de ce roman mené avec brio et force de caractère. On s’attache à Pasdeloup Meunier où ses pas sur la terre de Goussainville sont indispensables pour sa reconstruction intérieure. Tant de blessures l’oppressent que le bruit et la fureur sont consolations et respirations. C’est un personnage des plus tenaces, intransigeants et volontaires. D’un certain âge, ayant bourlingué un peu partout dans le monde, mené des expériences périlleuses, un guerrier moderne en quelque sorte, Pasdeloup Meunier est un gant de fer dans une main de velours. Ce roman périlleux est contemporain au possible. Nous sommes dans l’ère du terrorisme sous toutes ses facettes. Pasdeloup est une victime collatérale. « Le Vieux Pays » de Jean-Pierre Rumeau est un passage en force. Tous les habitants de ce lieu particulier ont souffert des affres de la vie, les sentiments des uns pour les autres sont constants et criants. Mais la délinquance est l’herbe fauchée en plein champ et elle monte crescendo au fur et à mesure de cette histoire. Maria l’employée de maison est de loin la personne la plus normale, la plus sûre, le fil à plomb de ce roman. Elle est solide comme un roc, constante, perspicace, sa relation ambiguë avec Pasdeloup encense le chant le plus juste de cette histoire. Eloignée de toute marginalité, Maria est attachante.Le lecteur aime sa présence et le rassure aussi. Le lecteur est sonné par ce thriller bien écrit, intense, tant l’adrénaline est déposée sur chaque ligne en traces de sang, de larmes, de coups. Mais attention ! Cette histoire est une lisière de tendresse, d’amour. Le pacte de l’honneur, la valeur des engagements, la magnanimité éclatante, rendent la trame des plus vivantes et majeures. C’est un roman vibrant, palpitant et réussi. Publié par Les Editions Albin Michel, Jean-Pierre Rumeau signe un thriller de maître, une ligne dans le ciel, l’emblème de la rédemption. Epoustouflant, brillant, « Le Vieux Pays » a laissé une porte ouverte pour le plus grand plaisir du lecteur, qui visite ce lieu hors du commun avec néanmoins un regard tourné dans chaque coin. !!! Reçu dans le cadre « Les Explorateurs du Polar 2018 » de Lecteurs.Com, ce roman est une belle découverte, pour connaître la voie du Polar 2018. A lire dans un Vieux Pays du bout du monde !!!! Vous y verrez sans doute Pasdeloup , dites- moi que oui !!!.
C’est d’abord la découverte d’un auteur, Jean-Pierre Rumeau, ancien cascadeur puis formateur pour ce métier mis en valeur dans Le Vieux Pays, grâce à Antoine.
C’est aussi la découverte d’un lieu qui n’attire pas mais où beaucoup de gens vivent : Goussainville (Val d’Oise), à 1 km à vol d’oiseau de piste n°1 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Vieux Pays existe et c’est considéré comme un village fantôme que certains tentent de faire revivre. Le roman de Jean-Pierre Rumeau est une belle pierre à l’édifice.
C’est justement au Vieux Pays que vit Pasdeloup (Wolfgang en allemand) Meunier, le héros à la main gauche amputée et au passé foisonnant d’aventures, un passé que nous découvrons par touches successives, sans véritable ordre chronologique.
Pasdeloup court, se dépense physiquement, calme ses douleurs physiques et mentales avec amphétamines et antalgiques mais il est surtout hanté par le crash du Tupolev 144, en juin 1973, lors du Salon du Bourget, le drame de sa vie car le souvenir de Jeanne est bien vivace : « Elle portait une petite robe, courte et légère. Ses jambes étaient musclées, son derrière ferme et rebondi. Il avait envie d’y poser ses lèvres, d’y mordre comme dans une pêche de vigne. »
Avec François et Catherine qui animent la librairie Bouquinville, ils vivent dans un quartier promis à la démolition. Souvent, l’auteur parle de portes et de fenêtres murées, d’une église classée monument historique que Pasdeloup parvient à restaurer, contrant efficacement l’immobilisme des autorités. Aussi, « Les temps ont changé. Le Vieux Pays se repeuple peu à peu. Il y a de nouvelles têtes… Son royaume s’est réduit à peau de chagrin. Il lui reste l’église, le parc et le château en ruine. »
Même avec ce décor à la limite du fantastique, cela ne suffirait pas à emballer la lecture et pourtant le roman prend vite aux tripes avec cette violence des rues, des quartiers abandonnés par l’État de droit, les dealers, les trafics et surtout les menaces de nouveaux attentats.
L’action ne se limite pas à Goussainville mais, sur les pas du héros qui était démineur dans l’armée, nous allons au Rwanda, à Bisesoro, dans « un paysage magnifique qui servait d’écrin à un massacre », mais aussi à Beyrouth et, avant ces épisodes dramatiques dans des kibboutz, en Israël.
Jean-Pierre Rumeau plonge son lecteur dans ces ensembles urbains comme Les Grandes Bornes, tours et barres d’immeubles construites dans les années 60 où vivent « 7 000 habitants et leurs spécialités : chômage, délinquance, pauvreté, non diplômés, étrangers, familles monoparentales, rodéos, affrontements avec la police. »
Au cours d’une lecture qui ouvre les yeux sur la réalité d’aujourd’hui, j’ai été pris par les nombreux rebondissements, le suspense haletant d’une lutte sans merci contre la folie humaine qui, sous prétexte de diktats religieux, s’évertue à massacrer des innocents.
Ce roman est une double découverte permise par Babelio et les éditions Albin Michel que je remercie.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Comme j'aime les surprises de ce genre. Un auteur inconnu dont c'est le premier roman, une couverture que je ne trouve pas particulièrement attirante, une 4e de couverture qui ne dit pas grand-chose… mais c'est tant mieux ! Pour moi un grand premier roman avec beaucoup de qualités qui font oublier des petits défauts. Je ne suis pas près d'oublier ce personnage, Pasdeloup Meunier. L'auteur frappe déjà très fort avec ce prénom original qui pose question. Ce Pasdeloup, un être hors normes, aux yeux vairons, a quelque chose d'animal. L'auteur utilise d'ailleurs beaucoup le langage « animal » pour le caractériser. C'est un être puissant, avec beaucoup d'épaisseur. Un personnage d'emblée antipathique, plutôt brutal, misanthrope, souvent cruel avec ceux qu'il croise. Il est brut, taillé à la serpe. Mais il devient pourtant attachant au fil des pages. Et sa rencontre avec Antoine va aussi nous dévoiler une autre facette de son personnage, de même que son passé que l'on découvre au fil de retours en arrière. L'auteur dévoile petit à petit toutes les aspérités, les failles, les blessures sous cette carapace de dur à cuire e cet ex-démineur dans le contre-terrorisme qui a souvent défié la mort. Car ce thriller a pour toile de fond le terrorisme, passé et présent, subtilement traité. Pasdeloup affronte les fantômes du passé comme les menaces du présent, rappelés constamment par les avions qui passent au-dessus de Goussainville. Vieux Pays, près de Goussainville, devenu village fantôme, où Pasdeloup a élu domicile. Un décor à la limite du fantastique qui donne une ambiance particulière à ce roman surprenant, original, maîtrisé, époustouflant, qu'on ne peut pas lâcher même si le rythme est un peu inégal et qu'il s'essouffle un peu à un moment, mais pour mieux reprendre jusqu'au final assez haletant. On voyage dans le temps et dans l'espace. Des années soixante qui ont vu la genèse de l'aéroport Charles de Gaulle à la société d'aujourd'hui et ses menaces terroristes, mais aussi de Roissy jusqu'en Israël, où vit Zeev, le parrain de Pasdeloup, en passant par le Rwanda… j'ai particulièrement aimé l'origine du prénom de Pasdeloup et la similarité des noms.
Une écriture très cinématographique, pas étonnant quand on sait que l'auteur a été cascadeur. En résumé, malgré les quelques imperfections d'un premier roman, notamment dans son rythme et sa construction, un vrai coup de coeur servi par une très belle plume et beaucoup d'érudition.
Le vieux pays, c’est à Goussainville une zone de vouée à la démolition lorsqu’on décide d’y construire l’aéroport de Roissy Charles de Gaule à la fin des années 60. Il ne reste que quelques terrains vagues, une église, un cimetière et quelques maisons murées. Aujourd’hui, squatteurs et habitants ont investi les lieux ; le plus emblématique est Pasdeloup Meunier, un écorché vif qui a sévi longtemps comme démineur, l’un des meilleurs dans ce métier difficile.
Il s’installe au Vieux Pays pour être tranquille, secondé par Maria qui vient faire son ménage, entouré de ses voisins les bouquinistes, et restaurer l’église du village fantôme. Avec ses yeux vairons, il fascine. Il règne en maître et son mauvais caractère éloigne les intrus. L’intrigue se déroule au fil des pages, des flash-back sur l’enfance et les années de déminage, le présent et l’adolescence, les amis perdus. Jusqu’au jour où il croise Antoine. Pasdeloup décide de l’aider.
Au Vieux pays, il y a aussi les dealers, Abdel, le féroce, l’ennemi, et Nuri, qui s’entraine chaque jour à des sports de combat et dont le comportement étrange interroge, Nuri et sa mère voilée.
Le Vieux Pays, ce sont aussi des rencontres et des amours, des âmes déchirées et des espoirs de jours meilleurs, une lutte sans merci contre le terrorisme et la haine, quels que soient le lieu et l’époque, avec des amis qui font preuve d’humanité dans les heures les plus sombres, on pense ne particulier au père de Pasdeloup et à son ami de toujours, Wolfgang… Un roman étonnant qui se lit d’une traite tant on a hâte de savoir et de comprendre. Un premier roman particulièrement réussi.
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