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1926, Arepa, une île imaginaire des Caraïbes. Le président de la République, le maréchal Belaunzarán, arrive au terme de son quatrième mandat, maximum permis par la Constitution. Après avoir fait assassiner le candidat de l'opposition, il fait modifier le régime électoral et mobilise ses partisans du parti progressiste en vue de sa réélection. Les bourgeois du parti modéré croient se sauver en rappelant au pays Pepe Cussirat, un richissime jeune premier.
Celui-ci tente infructueusement, et par trois fois, d'assassiner le dictateur, causant à chaque fois des désastres autour de lui. Qui parviendra à " tuer le lion " ? Avec sa trame satirique et rocambolesque, ses scènes épiques décrites comme des plans séquences dignes d'un "Django unchained" (Tarantino), "Le Tyran meurt au quatrième coup" fait rire du pire, et démontre que si celui qui ne tente rien n'a effectivement rien, le ridicule peut tuer.
Bienvenue à Arepa, république bananière fictive dirigée d’une main de fer par le Maréchal Manuel Belaunzarán qui semble tellement bien à la tête de l’état qu’il est prêt à tout pour se faire réélire, même à commettre un meurtre.
La riposte ne tardera pas et le sauveur du parti adverse va tomber du ciel, en quelque sorte, en la personne de Pepe Cussirat, 35 ans, beau gosse, il monte à cheval, joue au golf, parle trois langues, et pilote son avion privé.
« S’il arrive en avion, les élections sont dans la poche. A Arepa, personne n’avait jamais vu d’avion »
Face aux magouilles et malversations du pouvoir en place, le candidat providentiel semble bien inoffensif
Et si la seule solution était d’assassiner le tyran ?
Si le départ a des allures de polar avec la découverte d'un corps et donc d'un meurtre, la suite prend une toute autre direction.
Jorge Ibargüengoitia nous propose une fable politico-policière loufoque parfaitement construite, qui parvient sans peine à jouer sur tous les registres, entre épique et burlesque.
J’ai lu ce livre en quelques heures, bien souvent le sourire aux lèvres.
Une nouvelle fois « Le tripode » propose un livre d’une grande qualité.
Avant de se plonger dans la lecture, avoir le livre en mains est un plaisir tant la présentation en est soigné.
J’ai aimé la couverture colorée et les illustrations intérieures de Samuel Pouvereau.
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