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Trois coups dans la nuit. Le rideau se lève. « Il n'y a pas de plus belle mort que de mourir pour la patrie ! » Le comédien s'avance sur la scène d'un air martial. Et sa moustache se décroche...
Blanche Baulieu, une beauté déjà cabossée par la vie, tourne depuis le début de la guerre dans les théâtres parisiens en rêvant de devenir une grande actrice. Mais les temps sont durs et elle peine à trouver sa place. Alors, quand on lui propose d'intégrer le théâtre aux armées, elle n'hésite pas une seconde.
Blanche débarque sur le Front des Vosges en 1917, avec un groupe de comédiennes parisiennes mené par Sarah Bernhardt. L'objectif est clair : remonter le moral des troupes et contribuer à la victoire nationale. C'est Antoine qui vient la chercher à la gare. Un poilu. Un taiseux. Un jeune homme. Son coeur s'emballe mais autour d'eux la neige tombe. Et les ennemis veillent.
Une histoire d'amour bouleversante, traversée par l'Histoire, qui dépeint une guerre où tout est théâtre.
Blanche Beaulieu est comédienne. En cet hiver 1916, elle exerce ses talents sur la scène d’un théâtre de boulevard parisien mais elle vient de s’en faire remercier. Pour survivre, elle se retrouve embarquée dans les petites combines de son amant, Victor. Alors que son avenir semble bien mal engagé, une proposition étonnante lui est faite : se rendre sur le front avec une compagnie de théâtre qui a pour mission de remonter le moral des poilus qui combattent à l’est de la France. Une proposition qui ne se refuse pas, d’autant que cette troupe compte dans ses rangs la grande Sarah Bernhardt. Mais aussi Cécile Sorel et Béatrix Dussane.
Blanche y voit une occasion de fuir la mauvaise influence de son amant et de peut-être lancer sa carrière.
J’avoue avoir choisi ce livre pour la présence de Sarah Bernhardt et pour le contexte historique autour de la mise en place de ce Théâtre aux armées.
La confrontation du monde du théâtre parisien et de ces hommes qui risquent leur vie sur un front particulièrement meurtrier me semblait intéressante à découvrir. Au final, cette partie n’est pas celle qui est la plus développée et je suis restée sur ma faim.
Le personnage de Blanche est toutefois attachant et sa volonté de devenir actrice et de conquérir sa liberté donne du corps au récit. Sa rencontre avec Antoine, soldat taciturne et têtu, apporte une touche de romantisme et de luminosité au cœur de la guerre.
Le mélange de personnages réels et fictifs permet à l’auteur de distiller, sans doute avec un brin d’espièglerie, de vraies anecdotes ou des histoires qui pourraient être vraies. Ainsi, le personnage de Vera Vir interprété au cinéma par Blanche semble être inspiré de celui de Irma Vep joué par Musidora dans Les Vampires et probablement constituer un hommage au réalisateur Louis Feuillade.
Au final, une lecture distrayante mais peut-être moins axée sur le sujet du Théâtre aux armées que je l’avais imaginé.
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