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Le testament du magicien Tenor

Couverture du livre « Le testament du magicien Tenor » de Cesar Aira aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

Dans une chambre en Suisse, le magicien Ténor est aux portes de la mort. Que peut-il vouloir léguer à Bouddha L'Éternel ? Quels rapports entretient-il avec le Président Hoffmann, juriste et député au parlement de Lausanne ? Comment Bouddha L'Éternel, ruiné et humilié, en est-il venu à cohabiter... Voir plus

Dans une chambre en Suisse, le magicien Ténor est aux portes de la mort. Que peut-il vouloir léguer à Bouddha L'Éternel ? Quels rapports entretient-il avec le Président Hoffmann, juriste et député au parlement de Lausanne ? Comment Bouddha L'Éternel, ruiné et humilié, en est-il venu à cohabiter dans une vallée reculée de l'Inde avec Madame Gohu, la vieille servante d'une ancienne souveraine, Madame Mrobat ? Quel intérêt la société Brain Force trouve-t-elle à soutenir financièrement ce Bouddha ? Jean Ball, l'assistant d'Hoffmann, va-t-il découvrir un mystérieux secret en traversant l'océan pour remettre à Bouddha l'enveloppe que le Magicien Ténor lui a destinée ?
Le Testament du magicien Ténor est un roman trépidant. Si les premiers chapitres servent à présenter et à situer les personnages, la suite du récit entraîne le lecteur dans une série de péripéties qui permettent l'élaboration d'une intrigue à première vue improbable. L'ensemble de ces tribulations est traité avec virtuosité sans jamais perdre le lien avec la réalité. Le style, sobre et limpide, met en mouvement l'imagination du lecteur au fur et à mesure que l'action se déroule. Celui-ci sera d'autant plus surpris par le dénouement du récit, vif et incisif, comme toujours chez l'auteur.
César Aira propose dans ce texte un jeu de piste dans lequel on se laissera entrainer facilement. On y retrouvera avec plaisir des thèmes qui lui sont chers (des fantômes qui n'apparaissent qu'à certaines personnes, un monde aux frontières du réel, la figure du magicien...). On remarquera également son goût pour la métaphore, son talent dans la description de paysages, et sa maîtrise des jeux de langage (ainsi Jean Ball se trouve étrangement transformé en « Djinn » à la fin du roman). Aira ne se prive pas d'introduire dans son récit les touches d'ironie qui rendent le texte encore plus mordant. En faisant se côtoyer des figures légendaires et des personnages historiques, il a su rester fidèle à sa fantaisie débordante et communicative. Une fois de plus, les images qui foisonnent servent l'allégorie qu'Aira a sertie dans son texte avec une grande habileté.

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