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Le territoire des barbares

Couverture du livre « Le territoire des barbares » de Rosa Montero aux éditions Points
  • Date de parution :
  • Editeur : Points
  • EAN : 9782757823118
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Un matin, Zarza, éditrice de trente-six ans, reçoit un coup de téléphone : " Je t'ai retrouvée. " Cet homme qui parle, c'est Nicolas, et il veut se venger. Commence alors vingt-quatre heures de traque haletante à travers Madrid, qui ramènent Zarza à ses vieux démons, drogue, fréquentations... Voir plus

Un matin, Zarza, éditrice de trente-six ans, reçoit un coup de téléphone : " Je t'ai retrouvée. " Cet homme qui parle, c'est Nicolas, et il veut se venger. Commence alors vingt-quatre heures de traque haletante à travers Madrid, qui ramènent Zarza à ses vieux démons, drogue, fréquentations douteuses, misère urbaine, relations familiales troubles. Son passé resurgit, ressemblant étrangement aux sombres légendes médiévales sur lesquelles elle travaille.

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Avis (2)

  • 24 heures de la vie d’une femme. Ce matin-là, Zarza est réveillée par un appel téléphonique : « Je t’ai retrouvée ». Quelques mots qui la plongent dans un passé qu’elle s’acharne à oublier depuis des années, et dans une terreur indicible. Elle prend la fuite mais son poursuivant est chaque fois...
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    24 heures de la vie d’une femme. Ce matin-là, Zarza est réveillée par un appel téléphonique : « Je t’ai retrouvée ». Quelques mots qui la plongent dans un passé qu’elle s’acharne à oublier depuis des années, et dans une terreur indicible. Elle prend la fuite mais son poursuivant est chaque fois plus proche. Elle comprend alors qu’elle va devoir l’affronter et, avec lui, ses peurs et son passé. Un passé qu’on découvre peu à peu, avec Zarza qui revient presque malgré elle sur ses propres traces : enfance épouvantable dans une famille dysfonctionnelle, rapport fusionnel avec son frère jumeau, descente dans les bas-fonds de la ville, dans le royaume de la prostitution et de la Reine Blanche (l’héroïne), dans les affres du manque et jusqu’à la prison et à la culpabilité qui la ronge d’avoir balancé son complice, celui-là même qui la harcèle aujourd’hui en quête de vengeance.

    C’est peu de dire que le passé de Zarza a été infernal, irrespirable, barbare.

    Ce n’est pas étonnant qu’après la prison elle se soit enfermée dans une vie ordinaire, solitaire, sans relief ni affect ni émotions, transparente et inodore, une vie si peu vivante. Et maintenant ce « je t’ai retrouvée » qui va peut-être la conduire à la mort…

    « Respirer, continuer », tel est le mantra de Zarza tout au long de cette journée asphyxiante. Tel est aussi celui du lecteur dans ce thriller psychologique oppressant, entrecoupé de chapitres consacrés aux sombres légendes médiévales que Zarza est chargée d’éditer.

    Ce roman est très sombre mais il se lit avec un certain masochisme tant on se laisse glisser avec plaisir dans ses strates toujours plus infernales. Et malgré une fin qui m’a parue bâclée et mièvre, on prend le même plaisir à lire les réflexions de l’auteure, toujours aussi pertinentes, sur la famille, la gémellité, l’hérédité, la trahison, le sens de la vie.

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  • Un matin de janvier à Madrid. Zarza se réveille plus tôt. Elle est de mauvaise humeur : les voisins copulent à grand bruit… Et elle est angoissée : au téléphone, une voix masculine lui a dit « Je t’ai retrouvée ». Sofia Zarzamala, surnommée Zarza depuis l’enfance, vit depuis deux ans dans ce...
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    Un matin de janvier à Madrid. Zarza se réveille plus tôt. Elle est de mauvaise humeur : les voisins copulent à grand bruit… Et elle est angoissée : au téléphone, une voix masculine lui a dit « Je t’ai retrouvée ». Sofia Zarzamala, surnommée Zarza depuis l’enfance, vit depuis deux ans dans ce petit meublé. Elle a 36 ans et elle est seule. Historienne et médiéviste, elle est éditrice et correctrice dans une grande maison d’éditions. Mais ce matin d’hiver, au lieu d’aller au travail, elle fuit. « Pour elle, les jours normaux n’existaient plus. » (p. 14) ; « Dehors, quelque part, il était là […]. » (p. 25).
    Peu à peu, le passé de Zarza ressurgit, tout ce qu’elle avait voulu oublier et fuir déjà depuis des années. Mais je ne veux rien vous dire de plus car le récit dévoile les choses au fur et à mesure. Sur deux jours donc avec une montée en puissance et une certaine angoisse. Plutôt une inquiétude grandissante. On sent bien que l’auteur est familière avec la psychologie ! L’écriture précise crée une atmosphère douloureuse presque enivrante. Une petite précision sur barbares, en fait, en espagnol, il s’agit de tartare : le cœur du Tartare (qui s’attache à Zarza) traduit par le territoire des Barbares (qui s’attache au monde qui entoure – ou qui entourait – Zarza) ce qui est un peu différent. Par contre, la bibliothèque où j’ai emprunté ce livre l’a classé en roman policier mais ce n’est pas du tout un roman policier alors je n’aurai pas de roman policier à proposer pour ce mois espagnol… Rosa Montero, une romancière à découvrir !
    Deux passages qui m’ont marquée :
    « Ce n’est pas de la maîtrise, ma petite, c’est une lutte à mort, quotidienne. La vie est une guerre. Non, la vie, c’est comme avancer dans un pays inconnu. Il faut que tu sois sans arrêt sur tes gardes et à l’affût… » (p. 58).
    « Il n’est pas de pire enfer que de se haïr soi-même. » (p. 130).
    https://pativore.wordpress.com/2015/05/30/le-territoire-des-barbares-de-rosa-montero/

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