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Souvent considéré à tort comme un pâle représentant du Biedermeier, Adalbert Stifter (1805-1868) a pourtant suscité les éloges de Nietzsche, Hofmannsthal, Thomas Mann et plus récemment de Kundera. Surtout connu en France pour son roman intitulé L'Arrière-saison (1857), il est aussi l'auteur de nombreuses nouvelles rassemblées sous le titre d'Études (1850). Le présent volume en propose trois : Le Sentier forestier (1844), Le Sceau des Anciens (1844) et Le Sapin aux inscriptions (1843). La première raconte l'histoire d'un homme qui semble destiné à rester un sot après avoir reçu l'influence de parents fantasques et d'un oncle qui lui donne le surnom ridicule de Tiburius, pris pour son véritable prénom. Cet homme sera transformé par un cheminement sur un simple « sentier forestier » qui le rendra à une vie meilleure en l'ouvrant à la plénitude de ce qui est. Cheminement qui passe par une union progressive à la nature. Cheminement qui culmine dans la rencontre, tout aussi inopinée, de l'amour : une jeune cueilleuse de baies achève l'éveil à la vie. La guérison morale transforme le sot en un « cadeau de Dieu », selon la promesse que portait son véritable prénom, Théodore.
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