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Héliogabale a toujours exercé sur moi une étrange fascination. Fascination du pire, de la folie, de la démesure, de l'outrance. Et un jour, fatalement, s'est imposée à moi l'envie de raconter le destin de cet être hors du commun. Héliogabale a été profondément haï comme il a été profondément admiré. Il n'admet pas, semble-t-il, de demi-mesure. Il ne suscite que des passions, parfois excessives, à l'image de sa vie.Le livre est écrit. Et je ne sais toujours pas si j'aime Héliogabale ou si je le déteste. Peut-être parce qu'il n'est, en réalité, ni aimable ni détestable. Héliogabale est unique et cela me suffit. C'est le plus beau défi, pour un écrivain, que d'essayer de cerner une telle personnalité, complexe au point d'en être insaisissable.Au delà des anecdotes de son règne bref et scandaleux, au delà du récit de ses frasques puériles, de ses débauches et de ses crimes, j'ai surtout eu envie de rendre compte de la personnalité déroutante et ambiguë de cet enfant-empereur (à quatorze ans, est-on autre chose qu'un enfant ?) devenu, contre son gré, le maître du monde. Certes, on l'a dit et redit : Héliogabale, mieux que nul autre, a incarné la Rome décadente et pourrissante, à travers ses farces macabres, son extravagance, sa cruauté, ses délires sexuels, son goût pour le travestissement et les somptueuses orgies. Mais il était bien plus, il me semble, que le «César fou» ivre de plaisir, décrié par les historiens officiels.Héliogabale était aussi et avant tout un jeune homme à l'imagination hallucinante, somptueux et rebelle, un être tourmenté par une excessive sensibilité et en proie aux plus violents tourments intérieurs. Il a régné en maître absolu, avec une passion absolue. Il a brûlé sa vie à la flamme dévorante d'une volonté et d'un idéal qui ne toléraient aucune limite.J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ce roman que j'ai eu à l'écrire. Je vous laisse à présent découvrir le règne flamboyant de cet enfant terrible qui, comme le disait si bien Flaubert, mêlait «du sang à ses roses»...Emma Locatelli.Professeur, passionnée d'histoire ancienne, Emma Locatelli partage son temps entre l'enseignement et l'écriture. Elle signe ici son premier roman historique.
Une bonne biographie romancée. Intéressé par cette période et par cet empereur romain dont on sait peu de chose, sinon que sa vie scandaleuse lui a permis de passer à la postérité au côté d'autres empereurs malsains et cruels, tels Néron, Caligula, Tibère ou Commode, j'ai trouvé la lecture intéressante. L'écriture est soignée. A lire pour ceux qui sont intéressés par le personnage.
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