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Quel joli titre !
Lire les poèmes de Mona Azzam c’est laissé couler les mots comme le sable du sablier.
Il y a ce mouvement, le lecteur peut picorer ou lire in extenso, dans ce mouvement fluide et s’échapper …
C’est érudit avec de belles références littéraires mais c’est plus que ça.
Une méditation sur la vie :
« Le fou est une Etoile
Qui en rêvant se pense
Et en pensant se voile »
Cosmopolite, intime, universelle.
En un souffle comme celui de l’enfant sur les aigrettes d’un pissenlit, un regard qui se porte plus loin que l’horizon pour en suivre la trajectoire.
Lire de la poésie, classique ou contemporaine que serions nous sans Philippe Jaccottet, Christian Bobin, Jean-Marc Collet et Mona Azzam.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 22 octobre 2020.
Quel plaisir, d’autant plus en ce moment si particulier, de se plonger et se laisser bercer par les mots de Mona Azzam ... Cela se déguste et cela nous touche ... la poésie est un peu la laissée pour compte de la littérature actuelle ...que c’est triste ! C’est l’occasion d’y remédier
C’est grâce à son dernier et magnifique roman "Nous nous sommes tant aimés" que j’ai rencontré Mona Azzam. Ma chronique faisait état de sa langue poétique, de ses figures de style et de cette écriture que transcende une lecture à voix haute. C’est dire si "Le Sablier des mots" m’a complètement enchantée.
Poésie pure, les mots coulent comme le sable du sablier ou l’eau de la clepsydre. Poésie, musique, les lettres dansent au gré des rimes de l’auteure : "Mandoline de mes rêves morts/Joue pour moi une ultime fois/Cette douce harmonie qui dort/Au tréfonds des obscurs bois."
Mais comment poser mes pauvres mots à côté de ceux, sublimes, de l’auteure. Comment dire le ressenti, comment exprimer la beauté du voyage, l’amour de l’océan et celle des poètes, Dante le préféré, ou Baudelaire et Nerval. Comment dire encore l’amour de l’Afrique : "Ton ciel de saphir, /Tes nuages de cire/Ton martyr, /Je suis née pour te dire."
Comment raconter Beyrouth, les origines : "La déroute est une route/Où tout commence à Beyrouth"
Ou encore Tyr, comment dire ces années racontées, ces contrées aux cieux différents.
Qui mieux qu’elle, Mona Azzam, peut le faire : "Je pique mes mots dans chaque vague, dans l'écume, et j'essaie d'en garder le sel", disait-elle lors d’une rencontre avec ses lecteurs. Et oui, le sel est là, les vagues et l'écume aussi et l'amour de la vie, une vie plurielle, une vie au vent de tous les horizons.
Alors, que dire ? j'ai aimé ? oui. J'ai aimé les mots, le rythme et tout le reste. Et j'aurais aimé, pour une fois, même si cela ne se peut pas, ne se doit pas, conjuguer lire et aimer au présent de l'impératif.
Un recueil de poèmes d'une grande beauté, de celle qui vous enveloppe et vous invite à voler.
https://memo-emoi.fr
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