"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Caché dans les ruelles de Kyoto se trouve le petit restaurant des Kamogawa, d'où s'élèvent d'exquises odeurs de riz cuit, de nabe et de légumes sautés. En plus de délicieux repas faits maison, Ryu et sa fille Koishi proposent une expérience qui sort de l'ordinaire : reproduire un plat que leurs clients ont en mémoire, mais dont la recette est depuis longtemps oubliée. Nabeyaki udon, sushis de maquereau, tonkatsu ou pâtes napolitaines... pour chaque nouveau plat, la famille Kamogawa enquête et propose à ses convives de déguster une nouvelle fois les mets savoureux qui ont marqué leur vie. Et grâce à un soupçon de magie, ces saveurs perdues enfin retrouvées permettent de rêver à de nouveaux départs.
Ce court roman est composé de 6 parties qui suivent toutes le même schéma :
- un 1er chapitre où une nouvelle personne se rend au restaurant Kamogawa, perdu dans les ruelles de Kyoto. Elle y explique quel plat de son passé elle souhaiterait retrouver.
- un 2ème chapitre où elle revient, deux semaines plus tard, pour le déguster.
Je dois dire que ce roman est un peu déroutant ! Les dialogues sont très étranges, est-ce dû à la traduction ? Les personnages se parlent très sèchement ou ont l'air exaspéré par les uns ou les autres, sans que l'on comprenne pourquoi au final...
En revanche, les six histoires sont chouettes car bien que similaires dans la structure, les liens avec les recettes recherchées nous emmènent toutes dans un univers différent (histoire d'amour, souvenir d'enfance, regret...). Et il y a des petits rebondissements dans les dénouements qui m'ont surprise et bien plu ! L'émotion que provoque le plat retrouvé chez le client est toujours très belle.
C'est ultra gourmand, on nous décrit les plats sous toutes les coutures donc évidemment, comme je l'ai lu au Japon, c'était d'la balle de retrouver des aliments que je venais de goûter...
Et puis il y a du voyage dans ce roman, car le chef n'hésite pas à se rendre sur les lieux décrits par ses clients. On fait donc un petit tour du Japon et de ses différentes spécialités culinaires et c'était évidemment trop cool de reconnaître des noms de villes ou quartiers déjà visités.
J'ai donc bien aimé mais je ne conseillerais pas ce roman si on ne connait pas trop la littérature japonaise car la bizarrerie des conversations peut rebuter !
A Kyoto, juste en face du temple Higashi Hongan-ji, il existe un restaurant à la spécialité bien particulière. Nagare, le propriétaire, est un policier à la retraite. Veuf depuis quelques années, il est secondé par sa fille Koishi qui reçoit les clients spéciaux dans le ‘’bureau d’enquête en gastronomie’’. Ici viennent ceux qui veulent retrouver le goût d’un plat qui leur rappelle de précieux souvenirs. Koishi recueille les informations, Nagare enquête et cuisine. Ensemble, ils font le bonheur de ceux qui ont poussé la porte du restaurant Kamogawa, malgré la publicité énigmatique parue dans une revue culinaire, malgré sa façade grise et défraîchie, malgré l’absence d’enseigne. Preuve que le destin a bien voulu les mener jusque-là.
Qui a aimé Tant que le café est encore chaud aimera Le restaurant des recettes oubliées. On y trouve le même cérémonial, la même délicatesse, la même émotion. Et d’ailleurs, les propriétaires ont le même prénom, Nagare. Mais quand le patron du café restait discret, le cuisinier s’implique dans la réalisation des plats et aussi dans l’enquête préliminaire. Fin limier, l’ancien policier dispose parfois de peu d’indices mais finit toujours par trouver la bonne recette, grâce à ses qualités d’enquêteurs, ses dons de cuisinier mais aussi à sa connaissance de la psychologie humaine. Car la cuisine n’est pas uniquement une question de goût. Ce que ses clients viennent chercher, c’est le souvenir d’un moment heureux. Ainsi, comme au Funiculi Funicula, au restaurant Kamogawa, on voyage dans le temps. On retrouve une sensation, une saveur du passé, un souvenir. Et même si Nagare choisit ses ingrédients avec soin et prépare ses plats avec amour, il sait que ce qui compte surtout, c’est ce saut dans le passé, la réminiscence d’un repas partagé avec un être aimé.
Un plaisir autant littéraire que gustatif…du moins en imagination ! On pousserait volontiers la porte de ce petit restaurant kyotoïte pour se délecter de la cuisine de Nagare !
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