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Deux femmes sont retrouvées égorgées. L'une à Deauville, l'autre à Saint-Étienne. Leur logement est à chaque fois mis à sac par un mystérieux inconnu qui s'enfuit à moto, mais l'argent ne semble pas être le mobile du crime.
700 kilomètres séparent les deux affaires et si le mode opératoire est identique, rien ne semble relier ces deux femmes en apparence.
En charge de l'enquête, Alan Ortiz et Hadija Mounier, officiers de PJ, vont plonger dans une affaire vieille de trente ans qui les conduira au milieu des alpages, au-dessus desquels flotte un nuage bien inquiétant.
Merci aux ÉDITIONS DU LOIR pour ce service de presse concernant un auteur que je n'avais encore jamais lu, et qui m'a gentiment dédicacé son roman.
Le récit démarre sur un excellent rythme avec deux crimes pour le prix d'un. Deux femmes sont retrouvées égorgées à des centaines de kilomètres de distance, la première à Deauville, la deuxième à Saint-Étienne.
Alan Ortiz, capitaine dans la ville de bord d'Atlantique, se retrouve bien isolé pour enquêter. Son supérieur lui a en effet demandé de se débrouiller seul, la sécurité des vedettes annoncées pour le festival du film passant en priorité – il faut dire que George Clooney en personne est attendu.
Du côté du Forez, le lieutenant Hadija Mounier hérite du dossier. En froid avec son commissaire et patron depuis leur rupture deux ans plus tôt, elle ne se trouve pas mieux lotie que son homologue masculin pour mener à bien ses investigations.
Une fois le lien établi entre les deux affaires, un duo provisoire se forme pour mettre en commun les éléments des deux meurtres dont les similitudes laissent craindre qu'un tueur en série, que de longs déplacements ne rebutent pas, ne soit à l'œuvre.
Sans donner plus d'indications sur le contenu d'une intrigue excellemment construite, le binôme d'enquêteurs va voir du pays pour découvrir l'identité d'un psychopathe aussi dangereux qu'insaisissable, empiétant au passage sur les plates-bandes d'un brigadier de gendarmerie bien décidé à ne pas se laisser envahir par les deux trublions à l'approche de sa retraite.
Les policiers sont attachants et très typés, au point que j'ai eu comme la légère impression que l'auteur avait coché quelques cases à peine caricaturales : un capitaine abandonné par son épouse, isolé au sein de son équipe, qui trouve une coéquipière en butte avec sa hiérarchie du fait d'une ancienne relation mal assumée, et relativement desservie par son impulsivité et son langage « fleuri » hérités d'une enfance en banlieue. Mais sous la plume de Jean-Michel Leboulanger, cela fonctionne parfaitement, les situations qu'il met en scène et ses dialogues lui permettant de bonifier avec bonheur les caractères bien trempés – surtout celui d'Hadija – de ses personnages.
Les pistes sont diverses et très variées, les rebondissements légions, et le style efficace de l'auteur maintient l'intérêt du lecteur jusque dans les dernières pages.
Jean-Michel Leboulanger se permet de placer au passage une petite touche écolo bien sympathique, et nous gratifie d'un court épilogue plein d'humour.
Une bien belle découverte qui laisse présager d'autres agréables lectures.
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