"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Standor a rencontré Solveig ; mais elle le quitte au seuil de chaque hiver puis lui donne la clef lui permettant de la retrouver à l'aurore de chaque automne. Quel est le secret de cette femme qui la pousse à fuir un bonheur parfait et à laisser cet homme en proie au vertige de l'abandon et de la solitude sans jamais lui avouer la blessure qui la ronge ? Ce roman décrit la relation pendant deux décennies entre Standor et Solveig, femme pointillant la vie du photographe amoureux d'un fantôme qu'il ne parvient pas à fixer dans sa vie.
Standor Moire va tout au long de cette histoire tenter de retenir celle qui disparaissait et réapparaissait au gré de ses automnes. Le récit narre la fuite de cette femme, de ses retours grâce aux pellicules photographiques de Standor et de l'enquête de l'homme pour comprendre comment le nombril de sa promise n'avait pas d'autre alternative que de se donner rendez-vous sur ces vieux films argentiques.
De 2017 à 2038 on va suivre Stantor, brocanteur d'appareils de photo argentiques, qui va rencontrer Solveig a Monoprix - C'est leur histoire, elle est vraiment étonnante.
Dès le début de livre, j'ai été charmée par l'écriture de l'auteur, qui est très littéraire, donc cela m'a entrainé à tourner les pages.
Malgré j'avoue que j'ai eu beaucoup du mal avec le début, il faut dire que je lire très rarement des romances, et j'ai eu l'impression que ça allait tourner en rond.
Mais en fin de compte, j'ai beaucoup aimée, il y a un petit côté enquête, qui donne de l'ampleur au récit. Et puis le personnage de Standor est tellement attachant, quand a Solveig on l'as découvert au fil des pages, et on peut avoir que de l'empathie pour elle.
Et pour moi il y a un autre protagoniste et c'est le monde de la photo, et j'aime beaucoup cet univers, cela colle tellement avec la trame de l'histoire.
Il y a beaucoup de poésie, dans ce récit que nous conte l'auteur, je connais un peu le Maroc, et me suis sentie embarquée dans les voyages de Standor, c'est vrai que ces périples ont un goût magique, et on est complétement dépaysée.
J'ai aussi aimée l'aspect voyage dans le temps, ces années qui nous attendent, j'ai ressenti la partie visionnaire de l'auteur, j'ai trouvé cela étonnant mais vraiment agréable.
Moi qui raffole des citations, j'ai été plus que satisfaite, car ce livre en est truffée, encore un point positif dans cette lecture.
Je suis très contente d'avoir pu avoir la chance de lire ce roman, car je sors vraiment de ma zone de confort, et j'ai pris beaucoup de plaisir, donc cela me donne envie de renouveler avec ce style de lecture.
Merci au compte des #thebooktrotteuses de nous proposer des livres tellement différents et également l'auteur et la maison d'édition de participer à cette expérience.
J'ai vraiment adoré cette lecture, une histoire magnifique ! L'écriture soutenue et le vocabulaire riche peuvent dans un premier temps nous poser question, mais une fois lancée, j'ai été incapable de m'arrêter !! J'ai adoré avoir un point de vue "il" et un point de vue "je" avec les pensées les plus profondes de Standor. L'histoire d'un homme qui est véritablement tombé sous le charme d'une femme rencontrée dans un supermarché. Un homme tenace, fort, persévérant, qui ne lâchera rien et sera prêt à tout pour retrouver Solveig. Cette femme si mystérieuse et tellement attachante, et son histoire si émouvante! Elle amène à se poser autant de questions que peut s'en poser Standor. On ne peut que s'attacher aux personnages et comprendre superbement les émotions qu'ils traversent. La fin de ce merveilleux ouvrage est parfaite ! J'ai adoré suivre ces personnages, cette histoire d'amour si atypique mais ô combien émouvante ! On sent que l'auteur a véritablement travaillé sur ce roman tant il est riche en détails et en précisions sur chacun des sujets abordés !
Le nombril de Solveig vous embarque dans une histoire d'amour teintée de mystères où plane une certaine forme de mélancolie derrière une promesse d'éternité. La seule certitude à laquelle se raccrocher dans ce roman repose sur l'amour fou de Standor pour Solveig. Dès l'instant où ce photographe a croisé la route de la jeune femme et de son nombril au rayon conserves du supermarché il a su que c'était elle et que ça serait toujours elle. Elle pour qui il se lèverait chaque matin, elle à qui il vouerait sa vie. Mais Solveig va rendre cet amour déchirant et cruel en apparaissant à chaque début d'automne pour mieux se volatiliser à l'arrivée de l'hiver. Comment construire un amour et une vie avec une ombre, un fantôme, une apparition ? N'importe qui y renoncerait. N'importe qui mais pas Standor qui guettera pendant plus de vingt ans les signes annonciateurs du retour de sa belle.
Voici une histoire pleine de poésie et de douceur saupoudrée d'un brin de fantaisie qui ravira tous ceux en recherche de livres refuges en cette période difficile. Olivier Sorin propose, avec une grande sensibilité, une histoire d'amour pure et idéaliste, non dénuée d'humour. C'est rafraîchissant, c'est original et plutôt bien amené. Je pense qu'il y a là matière à coup de cœur pour bon nombre de lecteurs. Je ne suis hélas pas de ceux-là car il m'a manqué un peu de variation de rythme et de vie dans ce récit. J'aurais aimé plus de dialogues, plus de scènes de vie et moins de contemplation. Plus de simplicité aussi dans le style. D'un côté, il faut saluer la fluidité du récit avec cet enchaînement de phrases sans heurts, ça glisse comme sur du velour. Mais de l'autre, il y a des passages qui laissent penser à une surenchère stylistique avec un usage de synonymes compliqués pour évoquer des choses simples comme si l'auteur voulait tout miser sur la richesse et la diversité des mots employés. Or, une écriture peut être superbe sans avoir besoin de recourir à des artifices de la sorte. D'ailleurs, j'ai eu l'impression qu'au fil des pages l'auteur limitait son recours à des mots comptent triple et revenait à un peu plus de simplicité et d'authenticité pour mon plus grand plaisir. Reste que je n'ai pas résisté à l'envie de sauter quelques chapitres intermédiaires pour arriver plus vite au dénouement et comprendre enfin les raisons qui pouvaient pousser Solveig à réapparaître pour mieux disparaître à nouveau. Je suis de nature impatiente et le milieu du roman ne m'a pas semblé absolument indispensable ou tout du moins je n'ai pas eu l'impression de manquer quelque chose en m'offrant un raccourci, peut-être ai-je eu tort mais toujours est-il que j'ai ainsi pu finir ce livre avec plaisir au lieu de m'agacer dessus comme je l'aurais fait si j'avais dû tout lire consciencieusement.
Pour le premier roman d'une toute nouvelle maison d'édition, il y a du niveau ! On sent que l'on a affaire à des personnes qui aiment la langue, la chérissent plus que tout et ont envie de partager leur sensibilité avec leurs lecteurs. Auteur comme éditrice sont d'une gentillesse rare et méritent le plus beau des accueils de la part des lecteurs maintenant qu'il est à nouveau possible de pousser la porte d'une librairie…
Je remercie Olivier SORIN pour l’envoi de son roman » Le nombril de Solveig « paru en ce printemps 2020 aux éditions Des Lacs.
Cette histoire part d’une banale rencontre entre Standor, un quadra brocanteur et spécialiste en appareils photos argentiques, et Solveig, une jeune femme mystérieuse, dans les allées d’un Monoprix parisien. C’est précisément devant le rayon du thon à la catalane que la magie va opérer.
p. 16 : » – Demain… 19 heures… Monsieur 64… «
Il n’en fallait pas plus pour destabiliser et extirper Standor de sa mélancolie et de sa solitude.
p. 21 » Comment une rencontre aussi furtive avait bien pu chambouler une vie aussi ancrée dans une lassitude ordonnée ? «
Malgré tous les espoirs misés dans cette rencontre improbable, Solveig ne tiendra pas sa promesse. Mais passée la déception, Standor se délecte presque de cet état de latence, persuadé de voir réapparaître sa muse tôt ou tard.
p. 32 : » A cette heure, elle était le plus joli des vides et le plus merveilleux des manques. «
Une année était passée avant que Standor ne se décide à traverser la méditerranée pour se rendre à la jouteya, le marché aux puces marocains, afin d’y dénicher tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un appareil photo. En approchant du stand d’une Berbère, Standor va y trouver l’objet qu’il convoitait depuis le début de son escapade.
p. 42 : » […] il était à mille lieues de s’imaginer que sa consolation se nichait dans une vieille pellicule argentique 6×6 enchâssée dans le réceptacle de cet appareil photographique russe de 1951 dont il venait de faire l’acquisition de l’autre côté de la Méditerranée. «
Quelle n’est pas sa surprise lorsque, au retour de son voyage, il fait développer les clichés.
p. 59 : » Dans un panorama incongru, le corps et le visage incrustés dans ce décor des années 1980 étaient ceux de Solveig. «
Sur cette photo, la jeune femme tient une pancarte, indiquant un lieu et une date de rendez-vous. Pour Standor il n’y a plus aucun doute, Solveig n’est pas un mirage. Elle souhaite le revoir. Elle tiendra sa promesse cette fois-ci, mais pour combien de temps ? Solveig se volatilisera à nouveau, laissant Standor entre espoir et attente, ne sachant comment interpréter le comportement de la jeune femme. Fuite volontaire ou enlèvement, Standor mettra tout en œuvre pour la retrouver puisqu’elle est son évidence…
p. 87 : » La trace en pointillée de Solveig écorchait cette envie irrépressible d’amour continu ; un destin de solitudes plurielles et de saisons tronquées lui étaient promis, un destin d’alternances d’aurores et de crépuscules en proie à de terribles incertitudes. «
Qu’est-ce qui peut bien pousser un homme à tant de ténacité, d’abnégation et de patience ? L’amour, tout simplement. Et bien que cet amour inconditionnel fasse résonner en lui ses propres fêlures, il est guidé par ce besoin irrépressible de l’attendre.
p. 148 : » Standor était juste un être fissuré, partagé entre une ambition légitime et l’abattement objectif de ne pas avoir les moyens de la réaliser. Un homme simplement écartelé, bifide, qui croyait à l’amour non pas par dogmatisme mais seulement parce qu’il l’avait rencontré. «
Ce roman n’est pas un roman à l’eau de rose, loin de là ! C’est la quête de cet amour et plus particulièrement l’inlassable espoir de celui-ci qui rend l’histoire profondément singulière et touchante. Dans une société de l’instantané, ce roman bouscule nos certitudes. Le lecteur s’attache aux personnages et subit une tension continue à la lecture de ce roman cadencé par maints rebondissements.
La richesse de l’écriture associée à la force poétique font de ce roman une réussite littéraire.
» L’absence ni le temps ne sont rien quand on aime » Alfred de Musset
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