"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Quels sont vos loisirs lorsque vous avez du temps libre ?
Et bien Louis Nicolas, le personnage principal de Bertrand Boileau dans le premier de ses romans, se rend au cimetière sur la tombe de Jim Morrison. Jusque-là rien d’anormal.
Mais quand une voix de femme (appelant à l’aide) sort d’un mausolée, c’est déjà plus étrange !
Et quand il réitère sa visite le lendemain soir, qu’il est appelé une nouvelle fois à l’aide, et que la charmante créature de la veille l’entraîne dans les souterrains à travers les galeries humides avant de lui révéler une histoire rocambolesque et terrible sur l’abominable docteur Petiot – assassin de ses patients durant la deuxième guerre mondiale– et dont elle recherche activement les traces du trésor (somme de tout ce qu’il a volé à ses victimes), là…vous avouerez que ce cher Louis Nicolas aurait des raisons de s’interroger ! Voire de s’inquiéter ! Et bien non… Il se contente de tomber sous le charme de la belle Zelda.
Et après ? Ce n’est pas à moi de vous le raconter, mais à vous de dévorer les lignes, aux côtés de ces êtres déjantés, amoureux et avides de situations improbables.
Attention, n’emmenez pas de chien. Il y a déjà Aldo, l’incroyable bulldog anglais. « Massif, court sur pattes, il avançait en dodelinant des fesses ». Mieux vaudrait tout de même ne pas le rendre jaloux, il est quand même de la race des combattants de taureaux !
Si je vous avoue que je lisais du Boileau pour la première fois, et que depuis j’enchaîne ses livres, vous me demanderez forcément de justifier mon acte !
–Pour la plume incisive, que l’on sent rapide et intelligente, parfois crue, parfois sensuelle. « Les chaises de la cuisine étaient bien inconfortables, ils montèrent dans la chambre de jeune fille aux draps froissés ».
–Pour l’humour décalé, un peu absurde, hors des clous et …j’adore ça !
–Pour le culot, le politiquement incorrect très années 80. « Un lieu à tourner un film de putes grasses et sales avec des points noirs entre les seins »
–Pour l’ambiance improbable, irréelle parfois, et les lieux mystérieux…
–Pour le côté presque enfantin qui tranche avec un côté sombre et parfois peu empathique. « Et il les emmena à l’une de ces délicieuses terrasses parisiennes où l’on mange sur 30cm2 de nappe en papier entre voitures et pigeons »
–Pour toutes les comparaisons chien-homme (ou homme-chien ?) qui ramènent de l’humanité là où certains personnages l’avaient fait disparaître sous la cupidité ou la cruauté. « Roseofsharon dormait là, enroulé dans la couverture, ainsi que l’aurait fait un chien. Aldo ne le reconnut ni comme un humain, ni comme un des siens, et lui manifesta une indifférence polie, sans plus. »
–Pour la leçon sur ce Dr Petiot, un vrai psychopathe, pervers, vicieux. Un serial killer, quoi !
–Pour les clins d’yeux à la Bible, au Talmud.
LOUIS NICOLAS est un être aérien, très zen face au(x) meurtre(s), qui n’a rien de l’homme-hamster, celui qui cogite non-stop, s’inquiète et met son mental en danger. Quand il réfléchit, c’est en professionnel de l’intrigue, en passionné, en amoureux de l’aventure.
ZELDA cache au fond d’elle des trésors de savoir, ce qui va très vite attirer « Mon Louis », comme elle l’appelle.
Son père ne tarit pas d’éloges à son sujet : « C’est pour cela que ma fille se prénomme Zelda. Pour que continue cette lignée de femmes élégantes et responsables, autonomes et féminines.»
Et puis elle a « une aisance à prendre les choses en main qui convenait bien au caractère irrésolu de Louis Nicolas.
Vivrez-vous ce roman comme un rêve ? Une réalité ? Pour ma part j’y ai vu la réalité soudain bouleversée par des situations ou personnages irréels, sans pourtant être troublée outre mesure. L’auteur flirterait-il avec le réalisme magique ? Ou est-il simplement tombé petit dans la marmite de l'humour absurde ?
J’ai reçu ce livre en cadeau et je suis sortie de ma zone de confort pour mon plus grand plaisir !
PS : Louis Nicolas et Zelda continuent leurs tribulations dans les romans suivants…..
C'est comme à l'école, un bon prof c'est celui qui vous fait gober les maths, la géo, la gym... sans qu'on s'en aperçoive.
Et bien là, avec le Mystère du magot, on peut briller en soirée, d'abord pour être capable de raconter Paris durant l'Occupation allemande et ensuite d'être la première à découvrir le plus vieux des jeunes prodiges : Bertrand Boileau.
Limite du vraisemblable mais tellement plausible, c'est palpitant, on veut la suite des aventures de Zelda et Louis Nicolas !
Allez-y, je l'ai croisé dans un salon, bien que gascon, il fait cette promesse :
- Si vous n'aimez pas mon livre, postez moi un mot sur FB ou bien sur mon mail, et je vous expédie le prochain gratis !
Il sourit et ajoute :
- Vous ne me connaissez pas, vous me faites confiance en achetant mon livre ; je préfère une lectrice qui dise du bien de moi que : Mon Dieu, il vendrait du sable à un bédouin !
Je me suis régalée !
Premier livre de Bertrand Boileau, sorti il y a quelques années. Je l'ai acheté sur un salon du livre pour découvrir l'auteur et j'ai ensuite commandé ses trois autres romans.
Dès le début du livre, j'étais accrochée. On découvre Louis Nicolas mi-journaliste, mi-enquêteur, embarqué malgré lui dans une histoire bizarre qui lui fera rencontrer Zelda, une jeune femme charmante et mystérieuse. L'intrigue s'épaissit, l'histoire nous ramène dans les années 1940, sous l'Occupation, là où tout a commencé. Les descendants des victimes du célèbre docteur Petiot vont-ils retrouver le magot que l'horrible toubib avait amassé en volant ses clients avant de les faire disparaître ?
Pas de scènes trop violentes, des faits historiques, une enquête, des rebondissements et de l'humour, j'ai aimé ce mystère de 293 pages.
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