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Albert aime Marie depuis l'enfance, mais tandis que son père l'a envoyé en ville faire des études, sa promise épouse un autre homme, le comte de Nulsen. Avant qu'Albert n'ait pu intervenir, les jeunes mariés partent pour la Sicile.
Sans nouvelles depuis des semaines, Albert décide de partir à la recherche de Marie. Alors qu'il passe la nuit dans un hôtel, Albert est réveillé par d'horribles cris. Le lendemain, la police lui apprend qu'on a tenté d'assassiner une femme dans son hôtel. Un temps soupçonné, Albert est innocenté par la victime qui a reconnu son agresseur : le comte de Nulsen. La jeune femme raconte son histoire à Albert et lui apprend que le comte est un monstre adepte du marquis de Sade, qu'il torture Marie et la retient prisonnière dans son château.
Si vous aimez les romans gothiques, Le monstre de Camille Bodin est fait pour vous.
Imaginez : un jeune homme, Albert, au cœur pur, aime depuis des années sa cousine germaine, orpheline. Mais, par un malheureux concours de circonstances, la jeune femme, Marie, blonde et angélique, est marié au comte de Mulsen.
Le cœur brisé, notre héros se retrouve bientôt rongé d’inquiétude : aucune nouvelle ne parvient de Marie dont l’époux a organisé le retour dans son château au cœur de l’Italie.
Albert décide donc de partir à la recherche de sa bien-aimée mais il va vite réaliser que ses inquiétudes n’étaient pas vaines, car sa chère cousine est dorénavant l’épouse d’un monstrueux libertin…
Voilà le départ de ce roman qui coche toutes les cases du roman gothique : des amoureux au destin funeste, une jeune femme vertueuse, un méchant très très…méchant et une nature au diapason de l’émotion des personnages.
J’ai savouré ce roman, écrit en 1823, comme une parenthèse, un roman aux multiples rebondissements. Tout semble convenu mais pourtant efficace, la plume est fluide est agréable, tout est délicieusement archétypal.
On sent que ce roman a été écrit pour susciter horreur et compassion dans le cœur des lecteurs à la vue d’un destin tragique auquel nos héros ne semblent pas pouvoir échapper.
L’autrice en profite pour dénoncer le sort des femmes, otages de leurs maris et des pauvres soumis à la justice qui écoute l’or plutôt que les gens.
Bref, une fois encore cette collection ne me déçoit pas et j’attends avec impatience l’occasion de découvrir d’autres de ses titres.
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