"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il était grand, brillant, ambitieux et il adorait Jean Gabin, son modèle. Un à un, il avait gravi les échelons de la marine et voulait explorer le monde. En avril 1940, il disparait brutalement dans l'explosion de La Railleuse, un navire de guerre stationné dans la rade de Casablanca. Il s'appelait Guillaume, il venait d'avoir vingt ans.
Elle est vive, passionnée et sensible. Le Maroc d'aujourd'hui l'enchante et elle est sûre que, un jour, elle parviendra à réaliser son rêve : ouvrir dans sa ville un cinéma d'art et d'essai. Mais son histoire est bancale : elle ignore tout de sa famille paternelle.
Elle, c'est Loubna, elle a presque trente ans.
Pour construire son avenir, la jeune femme devra creuser son passé et percer le mystère qui entoure le marin de Casablanca.
Autour d'une figure masculine solaire, à la fois insaisissable et omniprésente, gravite une galerie de personnages bouleversants. Un premier roman captivant, qui distille secrets et révélations au coeur d'un Maroc fascinant d'exotisme et de lumière. Un magnifique hommage au cinéma de l'âge d'or hollywoodien et français - et qui n'est pas sans rappeler le troublant film Laura, d'Otto Preminger.
Guillaume est un beau marin qui fait chavirer les cœurs et disparaît lors de l'explosion de son bateau dans le port de Casablanca dans les années 40. C'est le point de départ de cette intrigue où se mêlent les destins croisés de différents personnages et qui passe du présent au passé. Ce roman choral voit plusieurs proches intervenir, chercher la vérité dans cette période trouble de la guerre. L'écriture est fluide et l'auteur sait entretenir le suspense, tisser une toile autour des voix qui accompagnent Guillaume et son mystère.
La multitude des personnages dessert parfois le récit donnant l'impression de survoler ceux qui sont intéressants. On quitte certains facilement sans les retrouver plus tard. On ne sait ce qu'ils deviendront dans la tourmente de la guerre. A nous peut-être d'imaginer des destins que l'auteur nous a laissé. Et ne pas oublier aussi que pour se construire, il faut savoir apprivoiser les fantômes du passé.
Loubna, jeune femme algérienne, a grandi sans père et sans repère car il lui manque des informations sur ses origines.
Son histoire familiale semble avoir été construite autour de secrets, de non dits...
Au fil de la lecture du Marin de Casablanca, cette histoire, morcelée car plusieurs personnages s'en partagent le contenu, va être reconstituée et, petit à petit les pièce du puzzle de la vie de son grand-père vont s'imbriquer pour lever le mystère.
Qui était Guillaume ce grand-père qui aurait péri lors de l'explosion d'un bateau alors qu'il était engagé dans la marine à Casablanca ? Quels secrets détenait il?
Charline Malaval nous propose un roman polyphonique savamment construit pour entretenir le mystère tout en dévoilant subrepticement des informations clés et susciter notre intérêt. Un roman agréable à lire et écrit avec beaucoup de douceur.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire le marin de Casablanca, au premier abord romanesque à souhait , une lecture-détente donc. Mais l'auteure nous livre un récit en réalité complexe , aux multiples facettes.
Dans ce roman choral, les personnages gravitent autour de Guillaume, lumineux et mystérieux à la fois, "voleur de coeurs",engagé dans la marine alors que nous sommes en 1940 .Le père Lucien , la mère Hélène, la soeur Liliane, la "fiancée" Ginette, l'ami Félix disent chacun leur Guillaume disparu lors de l'explosion de son navire dans le port de Casablanca. Des voix de femmes , anciennes maîtresses de Guillaume comme Clotilde, livrent des secrets sur ce personnage qui aspirait à devenir une star de cinéma, à l'instar de son idole Jean Gabin. Mais la disparition de Guillaume interroge, l'on n'a pas retrouvé son corps, a-t-il déserté? était-il un espion ?Son nom "Straub" est suspect, il ouvre la porte à de multiples hypothèses. Et il y a Loubna qui en 2005 n'a de cesse à Casablanca de remonter ses origines depuis qu'un certain Ali richissime lui a glissé quelques mots sur l'affaire de l'immeuble propriété de la famille de Loubna, elle va progressivement en apprendre davantage sur ce grand-père , Guillaume Straub.
Dans un roman très dense, construit avec finesse, où les personnages se croisent et se recroisent, l'auteure explore avec originalité, la question du deuil, des origines, de la filiation, de l'idéalisation puis de la déconstruction suivie de la reconstruction.
Et le début de l'histoire?
Nous sommes en 1940.Félix engagé dans la marine est venu annoncer à Hélène et Lucien la disparition de leur fils Guillaume dans l'explosion de son navire à Casablanca. le père est hanté par ses cauchemars de la guerre 14-18, par les secrets partagés avec Guillaume. Hélène comme Ginette dit que son fils avait bien changé lors de ses dernières permissions, cela intriguait les deux femmes. Nous faisons la connaissance de Loubna en 2005 à Casablanca. Elle n'a connu ni son père , ni ses grands-parents paternels. Son ami Anis interroge les archives de la marine pour retrouver peut-être la trace de la famille de Loubna...
Je remercie chaleureusement les éditions Préludes pour l'envoi, via net galley, du roman Le marin de Casablanca de Charline Malaval.
Il s'appelait Guillaume et il venait d'avoir vingt ans. Il était grand, brillant, ambitieux et il adorait Jean Gabin, son modèle. Un à un, il avait gravi les échelons de la marine et voulait explorer le monde. En avril 1940, il disparaît brutalement dans l'explosion de La Railleuse, un navire de guerre stationné dans la rade de Casablanca...
Elle, c'est Loubna, elle a presque trente ans. Elle est vive, passionnée et sensible. Le Maroc d'aujourd'hui l'enchante et elle est sûre que, un jour, elle parviendra à réaliser son rêve : ouvrir dans sa ville un cinéma d'art et d'essai. Mais son histoire est bancale : elle ignore tout de sa famille paternelle.
Pour construire son avenir, la jeune femme devra creuser son passé et percer le mystère qui entoure le marin de Casablanca...
Le marin de Casablanca est un roman choral captivant dans lequel l'auteure distille les informations au goutte à goutte. Nous naviguons entre 1940 et 2005. J'ai pris énormément de plaisir à me balader à Casablanca, ville que je ne connais pas mais qu'il me plairait de découvrir :)
Nous découvrons Guillaume au travers le témoignage de nombreuses personnes. Ce qui est intéressant c'est qu'il n'est perçu pareil suivant qui parle de lui. C'est un personnage que j'ai pris plaisir à découvrir, il n'est pas lisse du tout.
J'ai trouvé ce roman captivant, j'ai adoré ma lecture et j'ai passé un excellent moment au Maroc :)
Ma note : cinq étoiles
Ce livre est un roman choral où l’on a l’alternance de deux périodes :1940 et 2005, avec les récits de plusieurs personnes qui ont été proches du héros et qui ont toutes un lien entre elles.
D’un côté, on a donc Guillaume, beau, jeune, admirateur de Jean Gabin qui veut absolument devenir marin au grand dam de ses parents. Il apprend un secret sur la vie de son père, ce qui lui permet de faire pression sur lui pour donner son autorisation.
Il va monter les échelons dans la marine au bord de « La Railleuse » mais tout à coup, les choses s’emballent et Guillaume disparaît tragiquement lors de l’explosion du bateau dans des conditions suspectes. Est-il vraiment mort ?
2005 Loubna cinéphile dont la famille a un destin tragique : sa grand-mère est décédée en mettant son enfant au monde, et son grand-père a disparu tragiquement et mystérieusement. Son père, communiste idéaliste est mort très jeune, assassiné.
Loubna veut retrouver ses racines à la suite de la réflexion désobligeante d’Ali à qui elle a fait visiter un lieu magique où elle rêverait de créer un cinéma.
Tous ont leur manière d’évoquer Guillaume, personnage haut en couleur, séducteur, célèbre pour ses conquêtes, mais quasiment solaire.
Les personnages sont tous intéressants, certains plus attachants que d’autres, et l’auteure, en nous présentant leurs témoignages, utilise un langage qui leur est propre, ce qui m’a beaucoup plu.
Charline Malaval donne la parole aux parents de Guillaume : Hélène, la mère, enfermée dans son mutisme et sa couture, Lucien, le père, vétéran de la guerre de 14-18, à Liliane, sa sœur, à François, le cousin d’Hélène, à Félix un compagnon de Guillaume, à qui incombe la charge d’annoncer la triste nouvelle, pour le côté français, et à Loubna, Anis, côté Casablanca etc…
On se promène dans Casablanca, dépaysement total assuré, avec une immersion dans la société, la culture marocaine, et un hommage au cinéma tant au film « Casablanca » qu’à Jean Gabin.
J’aime énormément ce style de roman choral et celui-ci a été un coup de cœur, tant par les thèmes abordés que par la plume de Charline Malaval : c’est son premier roman, très réussi et il est très réussi.
Je remercie vivement NetGalley ainsi que les éditions Préludes qui ont permis cette lecture.
#LeMarinDeCasablanca #NetGalleyFrance
Joli roman triste mais tout doux avec une quête, celle de Louna en 2005, pour connaître son grand-père disparus avant la deuxième guerre mondiale.
Cette quête nous emmène en 1940. L’histoire commence par une douleur, une perte celle qui Felix vient annoncer à la famille de son compagnon marin, Guillaume. La douleur d'une mère, d’une soeur et d'un père qui a lui même signé l’autorisation de son fils trop jeune pour s’engager. Cependant, le corps de Félix, mort dans une explosion à Casablanca n’a pas été retrouvé. C’est alors un espoir de survie qui s’immisce dans les esprits. Félix a-t-il déserté ?
J’ai beaucoup aimé cette histoire qui avance à travers le regard de plusieurs personnages pour découvrir Guillaume, ses secrets: pourquoi son père a signé la feuille qui lui a permis de s’engager. Félix a marqué plusieurs vies et chaque personnage fait avancer l’histoire, nous fait découvrir une vérité, une facette de Félix, nous livre sa douleur, ses espérances.
C’est cette multiplicité de prises de parole qui donne un bon rythme au livre et qui rend sa lecture encore plus soutenue très bien tissée par une très belle écriture. Une lecture que je pensais légère au vu de la couverture et un peu romancée mais pas du tout. Elle s’est avérée très touchante, triste et très accrocheuse.
Une belle histoire de famille sur fond de Seconde Guerre mondiale.
Quand on ne sait pas d'où l'on vient, c'est toujours un peu compliqué.
Ça l'est encore plus pour Loubna, jeune femme épanouie de Casablanca, qui n'a pas connu sont père.
Père qui lui-même n'avait pas connu le sien.
L'auteur nous fait naviguer entre l'année 2005 et les années 1938 à 1940 pour découvrir à travers le regard de plusieurs personnages une époque d'après "grande guerre" et d'avant-guerre pleine de doutes, d’espoirs et de promesses.
Loin d'être raconté comme une grande tragédie, on s'attache à la terrible et mystérieuse destiné d'un trop jeune homme parti découvrir le monde en s'engageant dans la Marine Française.
C'est une belle histoire qui nous parle d'amours, d'origines et des conséquences de la guerre.
Le marin de Casablanca est un roman choral savamment orchestré dans lequel nous passons d’une génération à l’autre, d’un personnage à l’autre, et apprenons les informations au compte-goutte, afin de ménager un suspense prenant.
Ce roman qui nous fait voyager de Casablanca à la France, des années 30-40 aux années 2000, dans lequel une jeune femme (et bien d’autres personnages) essaie de reconstruire son passé, de le découvrir et de le comprendre, à travers l’histoire de son grand-père, complètement inconnue d’elle jusqu’à ce jour de 2005 où Ali lui fait remarquer que sa famille n’est pas très recommandable.
Un roman historique, une fresque familiale - éclatée -, une quête, la plus importante, celle de soi, une belle histoire d’amour, des références cinématographiques passionnantes, et une analyse des rapports hommes-femmes en filigrane.
Que du bonheur !
Et quand un tel livre est si bien écrit, on ne peut que le recommander !
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