"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce roman est le plus bel hommage qui soit pour ces sorcières de la nuit, ces femmes russes qui ont tout abandonné pour combattre aux côtés des hommes malgré les difficultés et dangers multiples. Elles ont risqué leur vie, l’ont souvent donnée pour leur patrie. Nous avons été fascinés par les deux intrigues qui se croisent et se complètent : l’histoire d’héroïnes méconnues et celle de Pavel en 2018. Deux trajectoires qui nous touchent profondément et qui ont bien des points communs : l’envie de se dépasser, d’aller toujours plus loin, celle de s’en sortir et de braver la mort coûte que coûte, la prise de risque extrême, mais pour qui ? Et à quel prix ? Et la confrontation avec la perte de ses proches, de ses amis, l’incompréhension de l’entourage et le sentiment de culpabilité ressenti par les protagonistes. On s’attache au développement des personnages principaux qui tous deux progressent et s’adaptent pour mener une vie plus enrichissante et positive. Et on reste admiratif devant ces combattantes de l’ombre qui ont eu tous les courages. Sans radar ni parachute, larguant les bombes à mains nues depuis des avions dont plus personne ne voulait (sauf pour l’épandage sur les champs et l’entraînement), elles ont réussi à harceler, déstabiliser et même terrifier l’ennemi allemand qui redoutait par-dessus tout d’entendre le bruit de balai que faisaient leurs appareils au moteur arrêté pour mieux le surprendre. Sorcières, magiciennes, sœurettes – comme les appelaient respectivement les Allemands, les aviateurs de la prestigieuse escadrille Normandie-Niemen, appelés sur le front de l’Est, leurs compatriotes –, des femmes valeureuses aux grands pouvoirs, aux exploits incroyables. Une magnifique mise à l’honneur, un lien d’une profonde sensibilité avec des héros modernes en quête de rédemption, un très grand roman.
Guillaume est un beau marin qui fait chavirer les cœurs et disparaît lors de l'explosion de son bateau dans le port de Casablanca dans les années 40. C'est le point de départ de cette intrigue où se mêlent les destins croisés de différents personnages et qui passe du présent au passé. Ce roman choral voit plusieurs proches intervenir, chercher la vérité dans cette période trouble de la guerre. L'écriture est fluide et l'auteur sait entretenir le suspense, tisser une toile autour des voix qui accompagnent Guillaume et son mystère.
La multitude des personnages dessert parfois le récit donnant l'impression de survoler ceux qui sont intéressants. On quitte certains facilement sans les retrouver plus tard. On ne sait ce qu'ils deviendront dans la tourmente de la guerre. A nous peut-être d'imaginer des destins que l'auteur nous a laissé. Et ne pas oublier aussi que pour se construire, il faut savoir apprivoiser les fantômes du passé.
Charline Malaval avait fait une entrée remarquée dans ma bibliothèque avec « Le chant du perroquet », son précédent livre. J’avais pris beaucoup de plaisir dans ce voyage passionnant dans l’espace et le temps et je trépignais d’impatience de pouvoir la lire à nouveau.
« Sorcière de la nuit » nous projette en 1942. En pleine seconde guerre mondiale, on apprend que des femmes russes ont fait partie d’une équipe d’aviatrices. Elles ont joué un rôle important dans le conflit en terrorisant le camp adverse. Malgré leurs exploits, les livres d’Histoire et les Russie elle-même ont très vite oublié ces combattantes. L’autrice se charge de leur rendre hommage.
Ce fait peu connu permet de mettre en lumière l’héroïsme dont ont été capable ces filles dans un milieu particulièrement hostile. Parce qu’en plus de la rigueur des batailles, elles ont dû faire face au traitement particulier réservé à leur genre et à la domination patriarcale inhérente à cette époque.
D’un chapitre à l’autre, l’autrice fait des allers retours avec le passé. Elle arrive, grâce à ce procédé, à créer un scénario teinté de mystères. L’enquête du présent apporte des réponses aux questions qui restent en suspens. Grâce à la belle plume de l’écrivaine, je suis resté scotché aux différents destins tragiques de ces protagonistes courageuses, avec l’envie de connaître le fin mot de l’histoire.
J’avais commencé à parler de Charline Malaval avec beaucoup d’espoir. Son deuxième roman, celui avec lequel je l’avais découverte, avait été un coup de cœur pour moi. On dit souvent que le plus dur est de confirmer. Je n’ai pas été déçu ! Elle réussit haut la main cette épreuve et renforce tout le bien que je pensais d’elle. Allez-y les yeux fermés (façon de parler), vous apprendrez des choses en vivant une belle aventure. Que demander de plus !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/10/27/798-charline-malaval-sorciere-de-nuit/
Loubna, jeune femme algérienne, a grandi sans père et sans repère car il lui manque des informations sur ses origines.
Son histoire familiale semble avoir été construite autour de secrets, de non dits...
Au fil de la lecture du Marin de Casablanca, cette histoire, morcelée car plusieurs personnages s'en partagent le contenu, va être reconstituée et, petit à petit les pièce du puzzle de la vie de son grand-père vont s'imbriquer pour lever le mystère.
Qui était Guillaume ce grand-père qui aurait péri lors de l'explosion d'un bateau alors qu'il était engagé dans la marine à Casablanca ? Quels secrets détenait il?
Charline Malaval nous propose un roman polyphonique savamment construit pour entretenir le mystère tout en dévoilant subrepticement des informations clés et susciter notre intérêt. Un roman agréable à lire et écrit avec beaucoup de douceur.
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