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Coquet le Coq faisait la cour à Juliana et la vache Régine allait faire de marieuse. Tous dans la basse-cour s'agitèrent dès qu'ils apprirent la nouvelle : les poules pondirent des oeufs pour faire une tarte, la vache prépara la crème fraîche, les chèvres cueillirent des mûres, les cochons coupèrent des fleurs et un choeur de brebis répéta les chansons du mariage.
Comme un mariage est toujours une cause de bonheur, tous dans la ferme étaient très contents. Tous sauf la Renarde de la Pinède. Elle écumait de colère ! Cette petite fille chérie allait se marier avec un coq prétentieux ? Elle ne voyait pas que le Coquet le Coq voulait simplement faire le beau le jour du mariage ? Vaniteux et intéressé, il voulait seulement savoir quels cadeaux allaient lui faire les invités !
À partir des accords et des désaccords entre les trois héros (Coquet le Coq, Juliana et la Renarde de la Pinède) l'auteur tisse une histoire d'amour singulière où la jalousie, les tromperies et la convoitise ne manquent pas. Les ingrédients qu'utilise l'auteur garantissent l'émotion et, se servant des quiproquos, il nous invite à réfléchir sur les sentiments.
L'illustratrice est née en Russie, mais habite en Israël depuis son enfance où elle a réalisé des études d'art et de design graphique pour aller finalement en Allemagne étudier l'illustration.
Pour ce travail, elle a employé des planches en bois où elle a peint des couches d'acrylique combinées avec du collage. Elle laisse une place centrale aux protagonistes du triangle amoureux. D'après elle, l'image de chacun d'entre eux transmet les caractéristiques les plus significatives de leur personnalité : comme la vanité et l'égoïsme pour Coquet le Coq, d'où son allure dans la marche, la tête haute et exhibant une queue fabuleuse. Il est plus grand que les autres personnages parce qu'il se sent supérieur à tous, surtout à sa fiancée. Il se couvre avec un masque, donc c'est quelqu'un qui cache ses véritables intentions. Face à l'image affectée du Coq, sa fiancée transmet de l'authenticité : habits simples et garnie de fleurs. Juliana est aussi une victime du Coq, donc son aspect projette une certaine fragilité (elle est petite), une certaine naïveté. Pour sa caractérisation, les éléments utilisés sont ceux qui renforcent l'idée d'innocence et de pureté : elle est laitière, elle s'habille avec un tablier blanc comme la neige, sa peau est argentée.
Finalement, la Renarde de la Pinède est humble et savante. Elle apparaît toujours dans un second plan et surveille que sa petite ne tombe pas dans les pièges du Coq. L'illustratrice dessine les cadeaux de noces d'une façon très originale : dans des bulles, puisqu'il ne s'agit que de promesses vides, fragiles comme des bulles de savon qui risquent d'exploser et de s'évaporer si finalement le mariage n'a pas lieu.
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