Le Mairisme est-il un système de gestion laissant tout pouvoir au maire ou n'est-il qu'une déviance tolérée de la démocratie locale ? Se poser la question semble incongru voire sacrilège ! Il faut des circonstances exceptionnelles, comme ici le suicide en prison d'un premier magistrat et l'incarcération de son successeur, pour que l'opinion s'interroge sur les moeurs de ses édiles. Suffit-il de changer les hommes pour restaurer en mairie les valeurs de la République, la loi, l'égalité et l'intérêt général ? Existe-t-il des contre-pouvoirs et contrôles garantissant la rectitude de la gouvernance locale ? Pourquoi autant de passivité et d'indifférence collectives ?
Il ne s'agit pas du procès des 36 700 maires de France dont la majorité exerce avec probité et générosité le mandat républicain. À partir d'un cas singulier, l'analyse juridique et politique de Jean Jouandet est une triple alerte et un appel. Alerte : sur les risques de réduire la démocratie à une élection ; sur la mise en sommeil durant la mandature de la loi et des contrôles ; sur la féodalisation des pouvoirs locaux. Ce livre est aussi et surtout un appel pour mettre fin à l'avachissement du civisme : la commune appartient à ses habitants. Ce reportage nous concerne tous, élus, candidats, simples citoyens.
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