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Je n’ai pas attendu bien longtemps avant de lire la nouvelle qui suit le premier tome de cette dystopie fantaisiste. Ayant beaucoup aimé cet univers, ses codes et ses enjeux, il me tardait de replonger dedans, même pour une histoire de moins de cent pages. Résultat : je ne vais pas le cacher, n’est-ce pas, c’est toujours trop, trop court. Une petite mise en bouche qui permet une transition en douceur entre le tome 1 et le tome 2.
Nous nous retrouvons plongés dans les pensées de Raven, la meilleure amie de Violet. Cette fois-ci, c’est l’occasion de découvrir les coulisses de sa propre vente aux enchères et ses débuts chez la Comtesse de La Pierre, cette grosse dame que Violet ne fait qu’entrevoir dans le premier opus. Dans La Maison de la Pierre, c’est un nouveau vécu, un nouveau cauchemar, une nouvelle descente aux enfers. En quelques pages, Amy Ewing nous relate les aventures de Raven, cette jeune femme flamboyante et insoumise.
Se retrouver du point de vue de Raven, c’est… galvanisant ! Ça donne du baume au coeur et du courage. Raven était déjà un personnage auquel j’étais sensible dans le tome 1, alors la retrouver ici, elle si indomptable et délicieusement insubordonnée, ça m’a vraiment fait plaisir.
Ce qu’elle vit est dur et malsain. J’en ai eu des frissons de dégoût à plusieurs reprises. Violet est plutôt bien lotie en comparaison. Bien sûr, il y a toujours ce mépris envers toutes les Mères Porteuses, mais Raven morfle beaucoup plus que d’autres. Aux yeux de sa maîtresse, elle n’est plus un individu, elle est ça, une chose, le lot 192. Elle connaîtra d’horribles sévices qu’on ne souhaite à personne.
La Comtesse de la Pierre… Autant la Duchesse du Lac avait été un personnage que je trouvais très charismatique, autant celle-ci, mazette ! Quelle peau de vache ! Quelle horrible bonne femme ! La monstruosité peut prendre beaucoup de visages, et là, on a atteint des sommets. Puis l’air de rien, le lecteur se délecte un peu de cette noirceur. Ça reste une ambiance un cran plus lugubre que celle du tome 1.
Je suis quand même déçue du fait que l’on assiste point par point à certaines scènes déjà vécues par Violet, mais cette fois-ci avec les yeux de Raven. Ça aurait pu être intéressant si ça apportait des précisions supplémentaires, mais malheureusement, il n’y a rien de plus. Raven pense approximativement comme Violet, donc l’intrigue n’en est pas plus enrichie. J’aurais aimé voir plus de scènes inédites, m’imprégner encore plus profondément de l’atmosphère pesante des quartiers de la Comtesse de la Pierre. C’est vraiment ma seule déception – sans oublier le fait que cette nouvelle est trop succincte, pas assez développée.
En résumé, j’ai retrouvé avec plaisir l’univers d’Amy Ewing. Vivre cette aventure aux côtés de Raven l’indomptable, ça avait quelque chose de rafraichissant. Ce qu’elle vit est parfois insoutenable, mais certains moments sont teintés d’un indicible espoir. Même si j’aurais aimé lire une nouvelle encore plus audacieuse, j’ai passé un moment plutôt agréable.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/dystopie/le-joyau-tome-15-la-maison-de-la-pierre-amy-ewing
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