"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chronique rédigée en 2015.
Depuis un an, soit depuis sa sortie, ce livre m'attirait. Cependant, je n'avais pas trouvé l'occasion de l'acheter, à mon grand malheur. Vu que le second tome est paru, j'ai pu me procurer le tome un, ENFIN ! Ma logique est incohérente et tordue, mais bon... J'avais l'impression de tenir un véritable Graal dans les mains ! Je sentais que ce roman et moi, on allait s'entendre. Déjà, c'est un roman de la collection R, que j'affectionne beaucoup. Et puis, la couverture est juste exquise, de toute beauté, tel un pur joyau (C'est le cas de le dire !). Pour finir, la phrase d'accroche sur la couverture m'a véritablement interpellée : VOUS ETES PLUS PRÉCIEUSE QUE VOUS NE LE PENSEZ. Cela me parle, car très souvent, je me demande sérieusement quelle valeur j'ai sur cette Terre, et je pense que toutes les filles (et même les garçons, pas de discrimination) méritent qu'on leur dise au moins une fois cette phrase, car chaque être humain est unique et chaque vie a sa valeur. En clair, je trouve cette phrase tout bonnement magnifique. Et, comme si ce n'était pas suffisant comme ça, le résumé joue bien son rôle : en lisant ça, je me suis dis que ce livre devait contenir une sacrée dystopie comme je les aime ! Les mots "mère-porteuse" et "vente aux enchères" m'ayant de suite frappée quand j'ai découvert la quatrième de couverture, je me suis demandée : « Mais qu'est-ce que cette intrigue nous réserve donc ? » Eh bien, mes chers amis, elle m'a réservée des tonnes de choses, croyez-moi, je n'ai pas été lassée une seule seconde ! Ce roman est bien un bijou, et nullement du toc (frappez-moi, j'en ai marre de cet humour au ras des pâquerettes qui me caractérise...) !
Pour commencer, parlons de l'histoire. Je ne vais pas m'amuser à comparer cette dystopie à d'autres bien connues, je n'ai pas que ça à faire, sérieusement. Et puis cela ne m'intéresse pas, parce-que chaque œuvre apporte quelque chose de nouveau et a sa singularité qui lui est propre. Pour ce qui est du Joyau, il nous embarque dans un univers très fermé et oppressant qui se réduit à cinq parties circulaires : Le Marais, La Ferme, La Fumée (là, j'admets, j'ai pensé à la saga dystopique Uglies, mais ce n'est pas la même chose dans ce roman-ci... Je considère donc ça comme un mini-hommage, c'est possible), Le Commerce et enfin... Le Joyau, WAAAAAHHH ! En fait, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat, vu qu'au contraire, c'est atroce (la messe est dite, comme ça). Plus on s'éloigne du Joyau, plus le monde est pauvre. Du moins au niveau argent. C'est ça que j'ai trouvé très intéressant, c'est que le Joyau incarne peut-être la royauté, la noblesse mais il n'y a pas une once d'amour, ou de vrai sentiment en son sein, tout n'est que tromperie et poudre aux yeux. Exactement comme un diamant miroitant : il vous attire, vous le trouvez magnifique, exquis, mais au final, à quoi vous servira-t-il ? De plus, le Joyau a en son sein La Cité Solitaire, excellent nom, superbement trouvé. La Cité Solitaire regorge de nobles (bien sûr, ils sont les moins nombreux par rapport aux autres zones), de serviteurs, mais chaque famille aristocratique est isolée, toujours à se méfier des autres clans, ou à avoir peur, à craindre pour sa vie, à douter même de leurs proches... In fine, chacun ne peut compter que sur soi-même. J'ai trouvé ça vraiment très réaliste de la part de l'auteure. Son roman suscite notre intérêt dès le départ, et plus on avance, plus on apprend de choses sur cet univers, et plus on est plongés dans notre lecture. L'univers construit est très riche et minutieux, l'auteure connaît très bien son sujet (à la base d'une thèse, qu'elle a retranscrit en roman !) et le montre, ce qui est super pour le lecteur qui visualise beaucoup mieux les lieux, les règles de ce monde-là, et qui assimile les informations au fur et à mesure. En effet, pas de descriptions longues et fatigantes au tout début du livre, qu'on peut avoir tendance à oublier, surtout sur plus de quatre cent pages... Ici, l'auteure nous divulgue tous les renseignements nécessaires au lecteur pour s'imprégner de l'univers au travers des descriptions certes, mais aussi des dialogues, de la narration, et d'autres procédés... Du coup, au fil de la lecture, on en apprend toujours plus, c'est un sentiment juste incroyable ! Et l'histoire est vraiment bien ficelée, il y a beaucoup de suspens, de mystère, et on suit Violet dans son aventure au cœur du Joyau en retenant presque notre souffle. On prend bien le temps de voir la vie quotidienne d'une mère porteuse avant que les choses commencent à s'accélérer vers la fin, signe d'un changement. Pour moi, c'était parfaitement logique. Si, dès le départ, Violet se serait décidée à jouer sa rebelle, cela serait allé beaucoup trop vite, on n'en aurait pas fini, et on n'aurait jamais pu découvrir l'envers du décor. Ici, tout est bien pensé, calculé, parfaitement prévu au moment T et on mène le lecteur à travers l'histoire, dont il n'a plus envie de sortir. C'est une intrigue prenante, recelant beaucoup de révélations mais aussi gardant sa part de secret. Comme un Joyau, elle nous éblouit mais on souhaite désespérément savoir ce qu'elle recèle au plus profond d'elle. C'est une histoire polie comme une pierre précieuse, parfaitement bien rodée et amenée d'une main de maître par Amy Ewing.
Au niveau des personnages, j'ai tout bonnement adoré l'héroïne, Violet Lasting, aussi appelée le 'Lot 197'. J'ai de suite accroché avec elle, je la trouve juste remarquable, je l'admire ! J'aime beaucoup son caractère altruiste et bienveillant envers les autres, c'est une jeune fille très gentille, serviable, et aimante envers sa famille. Cela m'a beaucoup émue, et m'a fait penser à ma relation avec mes propres parents, vu que Violet est prête à n'importe quoi pour protéger son frère, sa petite sœur, sa mère, ainsi que sa meilleure amie Raven, pour qui j'ai eu le cœur brisé tout du long. Le fait qu'elle (Violet) a été arrachée à eux pendant si longtemps, c'est tout simplement abominable... Cela rappelle la phrase d'accroche originelle du roman, qui dit qu'avec n'importe quoi choix vient un prix (« Magic always comes with a price » - Rumplestiltskin...) Je pense que la phrase française correspond mieux. Elle est plus belle, a encore plus d'impact, et représente vraiment bien l'histoire, avec le concept des mères-porteuses traitées comme des moins-que-rien, que dis-je, de véritables esclaves sans aucune valeur, excepté mettre un bébé au monde pour la royauté. Difficile de ne pas craquer également face à l'énigmatique et adorable Lucien, l'allié inespéré de Violet dans toute cette galère, et pour Ash, un book boyfriend idéal, celui qui saura conquérir le cœur de notre lot 197 alors que le sien à lui semblait irréparable, et être sa lumière qui perce cette nuit sans fin. Néanmoins, Violet remains the best ! C'est bien connu, nous les filles valons bien mieux que les garçons... *humour... ou pas*
Violet va se rendre compte au cours du roman de sa beauté, de sa vraie valeur. Cependant, elle tient le coup sans être suicidaire en menant direct une révolte. Dès le départ, elle sait qu'elle ne souhaite pas être là, mais elle ne va pas se ruer dans le tas, comme on dit. Elle réfléchit, cherche une solution, et, en attendant, elle surveille ses arrières, même si ce n'est pas évident pour elle. C'est une grande qualité chez ce personnage, cette patience et ce sang-froid qu'elle conserve malgré la colère qui bouillonne en elle. Si je compare par exemple à Rio dans Atlantia d'Allie Condie, complètement obstinée qu'elle en deviendrait presque stupide (pardon ma Rio d'amour, tu sais que je t'aime), Violet fait le bon choix de ronger son frein afin d'agir au bon moment. Elle n'est pas parfaite, certes, mais elle essaye toujours de prendre les meilleures décisions, elle n'est pas aveuglée par ses rêves et ses espoirs, elle reste lucide. Tout au long du roman, elle ne cessera jamais de vouloir se battre pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle aime, pour ses convictions, de croire en sa force et en ses capacités, malgré tout ce que la Duchesse va lui faire subir. Et je peux vous dire que, pour résister face à la Duchesse, il faut en avoir dans le ventre. Cette femme est... comment la décrire ? Elle n'est pas la figure type de la méchante, pourtant. Il y a plus que cela en elle, plus de nuances, de subtilité. C'est un personnage très minutieusement élaboré, elle recèle des mystères, des souffrances enfouies tout au fond. Il ne faut pas la catégoriser tout de suite dans la case « Quelle sale bonne femme ! Je la haïs ! » (même si ce serait tout à fait compréhensible) La Duchesse est une personne impressionnante, avec énormément de classe et de présence, de prestance, qui est déterminée, ambitieuse, impitoyable. Elle impose la crainte et le respect. Je la préfère largement à l'Électrice, qui incarne la jeune femme arriviste qui se croit tout permis juste parce qu'elle a épousé un excellent parti, et qui souhaite absolument imposer ses idées, des idées encore plus ignobles que ce qui est déjà mis en place, parce que 'Madame' l'a décidé ainsi. J'aimerais bien que la Duchesse la boute hors de son trône, tiens, elle n'a rien à faire là, celle-là ! Amy Ewing a fait un superbe travail avec tous les personnages, qui nous font tous adhérer à cette intrigue incroyable, mais celui réalisé avec la Duchesse, c'est du travail d'orfèvre. Elle m'a bien déboussolée : à certains moments, on la pense complètement insensible et inhumaine, puis l'auteure nous dévoile un instant de fragilité, où on voit la Duchesse exprimer sa tristesse en tant qu'être humain, que femme. C'est si troublant qu'on en croit rêver, et pourtant je n'oublierai jamais ce moment extraordinaire, j'espère qu'on aura plus d'explications dans le tome deux ! C'est obligé de toute façon ! Vous l'aurez compris, j'adore la Duchesse. Elle a beau être ce qu'elle est, assez givrée au fond avec son plan ultime, je m'en fiche, je l'aime. Les autres dames de la noblesse représentent bien l'aristocratie qui se fait constamment bichonner, avec leur petit luxe et leurs petits chichis, c'est vraiment bien fait, et cohérent avec l'idée qu'on a de cette royauté soit-disant toute puissante, élue, mais qui, en réalité, n'a rien d'exceptionnelle, et est même faible. La relation maîtresse/mère porteuse est décrite d'une telle façon qu'on se croirait de retour à l'époque de l'esclavage, où on traitait les esclaves comme des animaux, cela m'a véritablement frappée ! Pas de pitié au sein du Joyau : toute cette injustice, cette cruauté, ce manque de liberté est enrobé dans une illusion de pseudo-humanité, comme si tout était normal. Cela ne nous semble pas grotesque, farfelu, mais cela nous choque, pour montrer ce qu'un régime totalitaire pouvait tolérer et même prôner.
L'écriture d'Amy Ewing est splendide, les mots sont bien choisis, c'est harmonieux, comme une sublime mélodie à nos oreilles, les chapitres sont précis, détaillés, très bien construits, et se lisent à une de ces vitesses ! Quand on ouvre ce livre, c'est comme s'il nous collait soudain aux mains, et on n'arrive plus ni à s'en détacher, ni à le refermer ! Il nous tient au piège, pour notre plus grande délectation, si je puis dire. L'intrigue est sensationnelle et la fin spectaculaire. Presque une torture : on n'a qu'une obsession, c'est de savoir ce qui va arriver à ces personnages qu'on a appris à tant aimer, et qu'on n'a plus envie de quitter... Je n'ai plus qu'à ENFIN lire le tome deux pour rester dans ce monde-là un peu plus longtemps, grand mal m'en prenne... Cependant, je sais que je fais le bon choix, et que vous le ferez aussi si vous décidez de commencer cette superbe saga ;) COUP DE FOUDRE ϟ
j'ai adoré ce roman, le thème est original bien qu'il s'agisse d'une dystopie. J'ai apprécié l'écriture mais aussi la société qui fonctionne sous un modèle matriarcal.
L’auteur nous emmène dans un voyage vers un univers où tout est bien ficelé. On découvre des mondes et des personnages au fil des pages qui nous charment un peu plus. Plus on avance dans la lecture et plus on en découvre et on en apprend sur l’univers que l’auteur a créé. Un univers où les secrets attire notre attention.
J’ai beaucoup apprécié le personnage de Sera. Elle n’a pas froid aux yeux. Ce qui m’a fait tout de suite accrocher avec son personnage c’est la personnalité qu’elle dégage. Elle a une personnalité plutôt intéressante et combative. Sera reste une personne combative même quand elle se retrouve dans un zone dont elle ne connaît rien. Mais ce n’est pas ça qui va lui faire peur ou autre, au contraire. C’est un personnage vraiment bien.
La lecture devient addictive quand Sera entre en collision avec le monde des humains. Notre curiosité s’éveille encore à cet instant. On va découvrir des personnages qui ont chacun leur personnalité bien à eux. Ce sont aussi des personnages qui ont chacun leur ambition, leur histoire. On va les voir évoluer au fur et à mesure de notre lecture. Il y en a certains que j’ai trouvé un peu inintéressants et d’autres qui ont un petit quelque chose de bien.
Honnêtement, j’ai bien aimé l’univers de cette histoire.Tous les détails qui nous sont révélés. Chaque élément apporte quelque chose à cet univers. Les créatures que sont les Céruléennes sont des créatures que j’ai aimé aussi. Elles et l’univers dont elles font partis sont bien construits. Tout ce qui gravite autour de cet imaginaire m’a beaucoup plu.
J’ai aimé voyager entre le monde des Céruléennes et celui des humains, mais c’est dommage que je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce livre. Le petit point qui m’a un peu déçu c’est que j’ai trouvé que ça manquait d’approfondissement pendant certains moments. Notamment quand l’auteur aborde des sujets importants, ce qui rend l’histoire d’autant plus intéressante, mais qui ne sont pas assez développés.
L’auteur nous fait surfer entre ces deux mondes d’une façon tout à fait légère. J’ai cru à un moment que j’allais me perdre dans cet univers mais ça n’a pas été le cas. Je sais que souvent dans certains livres quand il y a deux univers j’ai tendance à me perdre à un moment donné, mais j’ai été surprise que ça n’a pas été le cas là.
J’ai hâte de lire la suite !
Je commence mon avis avec une minute superficialité ! Prenez le temps d'admirer la belle couverture de Collection R sur ce roman. Une beauté ! Elle représente tellement bien la Cité des Céruléennes. J'ai envie de me perdre dans tout ce bleu, d'aller me promener dans les Jardins, admirer les statues des filles de la lune et toucher les nuages ! Oui, vous avez bien lu. Elles peuvent sentir la douceur du nuage. En plus de la couverture, l'écriture d'Amy Ewing est très visuelle. J'ai adoré lire les descriptions des paysages et de me perdre dans les deux « mondes ». J'avais envie de découvrir les lieux et de côtoyer Boris et Errol. Ces deux êtres ont l'air tout simplement sublime, sans compter Sera. Elle est magnifique autant physiquement que dans ses valeurs et ses qualités.
À la lecture du résumé, je savais que l'histoire allait me plaire. Il y avait quelque chose qui m'attirait, et j'ai eu raison d'écouter mon intuition. J'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé La Cité du ciel. Je suis tombée sous le charme de l'univers. Les bases du récit sont bien posées et je me pose pleins de questions : sur la cité, sur les personnages et sur leur destin. J'attends donc la suite avec impatience car je veux des réponses. C'est vrai qu'on peut avoir l'impression que l'univers n'est pas assez exploité mais je fais confiance à l'auteure pour combler les trous par la suite.
Amy Ewing nous offre un univers riche et original, peuplé de créatures toutes plus belles les unes que les autres. Je me suis laissée emporter sans réfléchir où allait nous mener l'auteure, ce qui fait que je n'avais pas vu venir un élément. Et c'est sur cet élément que je me pose beaucoup de questions, comme le personnage de Leela. Tout est loin d'être clair. Cela sent la manigance et l'appel du pouvoir à plein nez. J'ai lu des avis disant que l'auteure avait voulu parler de nombreux sujets sans les exploiter. Pour ma part, je n'ai pas du tout eu ce sentiment. Je n'ai fait aucun parallèle avec notre monde. Je l'ai pris comme une toute nouvelle histoire, prenant plaisir à la découvrir et sans me préoccuper des sujets qu'elle pouvait aborder.
J'ai aimé la construction de son récit. Le roman est découpé en six parties où nous suivons les deux « mondes » et donc différents personnages. Grâce à cela, nous pouvons suivre l'avancée des événements des deux côtés. J'aurai peut-être aimé que le récit soit écrit à la 1 ère personne pour chacun des protagonistes. Cela ne m'a pas empêché de m'attacher à eux, mais je pense que ça aurait été un plus, pour être encore plus proche d'eux.
J'ai beaucoup aimé les personnages de Sera, Agnès et Leela. Je me suis attachée à ces trois jeunes filles. J'aime le fait qu'elles veulent sortir de ce que leur société leur réserve. Elles sont indépendantes et elles se posent des questions. Elles réfléchissent et ne veulent pas se contenter de leur sort. Léo m'a donné un peu plus de fil à retordre. J'ai eu du mal avec lui au début de l'histoire. Mais petit à petit son personnage va évolué et j'ai réussi à m'attacher.
En conclusion, La Cité du ciel est un bon premier tome. Il met en place un univers riche et original et nous laisse avec pleins d'interrogations. Je suis impatiente d'avoir toutes les cartes en mains. L'écriture de Amy Ewing est très visuelle. J'ai voyagé dans ces deux « mondes » inconnus. J'ai adoré les belles créatures qui peuplent les mondes et je me suis attachée aux protagonistes.
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