Au cœur de la forêt, à distance du village, le fils raconte. La vie quotidienne rude, la chasse et la cueillette pour assurer la pitance, une autarcie basée sur des connaissances de la nature parfois insuffisantes, et surtout les coups et les sévices, qui surviennent quand le père est pris par...
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Au cœur de la forêt, à distance du village, le fils raconte. La vie quotidienne rude, la chasse et la cueillette pour assurer la pitance, une autarcie basée sur des connaissances de la nature parfois insuffisantes, et surtout les coups et les sévices, qui surviennent quand le père est pris par ses démons. La mère est morte en couches, à la naissance du narrateur, mais reste présente pour l’enfant qui dialogue avec les défunts.
Si le sujet n’est pas neuf, (mais existe t-il des thèmes vraiment originaux ?), la manière étonne. Ce fils analphabète utilise un langage étrange, des mots inventés, ou issus d’une forme ancienne, dont on ne connaît pas l'origine . Et l’on découvre qu’il s’agit d’une façon propre de s’exprimer lorsque l’enfant se rend au village pour chercher du secours pour son père qui a fait une mauvaise chute: là, le langage des personnes auxquelles il s’adresse à tout d’une langue ordinaire.
C’est quasiment un exercice de style que nous propose l’auteur, ce récit construit avec des néologismes incessants, et des tournures de phrases particulières, mais tout à fait compréhensibles. On s’y fait d’ailleurs assez vite, comme une langue étrangère que l’on apprivoiserait en quelques pages.
Un court roman original, sur le thème de l’amour inconditionnel d’un fils pour son père , que n’étaye aucun langage, sinon celui de la brutalité, une survie quasiment bestiale et un comportement guidé sur l’instinct et marqué par des coups de folie furieuse.
A découvrir pour le style et la violence des sentiments.
En 2024, j'ai trouvé facilement le Libretto.
J'ai préféré le Vent léger et surtout le Roitelet; livres qui ne sont pas autobiographiques contrairement à La fabrication de l'aube lequel raconte le retour à la vie après des mois de flirt avec la mort: un coma, une maladie grave et six mois d'hospitalisation.