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Sur le port de Buenos Aires, l'agitation était la même qu'à New York, douze jours plus tôt. Cette fois encore, Czentovic ne passerait pas inaperçu : une meute de journalistes guettait le champion du monde d'échecs au bout de la passerelle. Je me serais bien glissé parmi eux si ma femme, qui n'avait aucune sympathie pour le personnage, ne m'avait persuadé d'attendre la presse du lendemain. Les journaux lui consacraient de longs articles élogieux, mais une seule chose m'intéressait : allait-on évoquer le camouflet qu'un joueur inconnu lui avait infligé dans le tournoi que nous avions improvisé sur le bateau ? De fait, tous les quotidiens rapportaient les déclarations du champion à ce sujet : « Je vois que les nouvelles vont vite. Effectivement, j'ai rencontré un excellent amateur sur le paquebot. J'ignore qui est ce monsieur et je ne connais pas son passé. Je suppose qu'il avait l'habitude de disputer des blitz, mais sa façon de jouer était plutôt... pathologique ». Je ne pus m'empêcher de sourire. Czentovic n'avait rien d'un psychologue, mais il me fallait admettre que le propos ne manquait pas de pertinence.
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