Vous aimez les polars ? Alors venez par ici : choisissez, lisez et chroniquez !
À Lyon, une jeune magistrate est découverte battue à mort sous une porte cochère alors qu'elle venait rejoindre son amant. Ce dernier est rapidement soupçonné, d'autant que ses mensonges, et plusieurs éléments matériels, l'accablent et en font le coupable idéal. Cet avocat connu, futur candidat à la mairie, décide de confier sa défense à David Lucas, un pénaliste réputé. Ce dernier va tout tenter pour l'innocenter.
André Buffard nous embarque dans un roman judiciaire au plus près de la réalité, avec une affaire criminelle hors norme vécue de l'intérieur, depuis la garde à vue jusqu'au procès aux assises. Il dépeint avec précision la complexité des relations entre l'avocat et celui qu'il défend. Il brosse un portrait sans concession de l'institution judiciaire et de la place des médias dans une affaire qui fait la une. Il s'interroge aussi sur les motivations d'un avocat, et pose les questions fondamentales de son métier. Entre recherche de la vérité, argent, pouvoir, il montre comment la justice n'est, finalement, qu'un jeu...
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Une raison particulière explique que j’ai sorti ce thriller de ma pile à lire : j’ai reçu grâce à www.bepolar.fr et aux Editions Filature(s) « L’affaire Thomas Royer » d’André Buffard qui est paru le 2 avril dernier. C’est la troisième aventure de l’avocat pénaliste, David Lucas. Comme beaucoup d’entre vous, je suppose et comme vous devez déjà le savoir à la fin, je préfère toujours commencer la lecture d’une série de bouquins à la naissance d’un personnage. C’était donc l’occasion rêvée de plonger dans « Le jeu de la défense ».
Beaucoup d’originalités affublent ce premier roman de l’auteur, lui-même avocat de métier depuis 1972. Vu donc son bagage professionnel, aucun détail n’est laissé au hasard. Il prend bien le temps d’expliquer les filons du droit pénal et de la procédure pénale et ce, à chacune des étapes de l’enquête sur le meurtre de Ghislaine, jeune magistrate en stage à Lyon. Pour les novices ou néophytes, vous ne risquez donc pas d’être perdus malgré les très nombreuses subtilités du droit.
Très souvent, cela donne l’impression que David Lucas, le personnage, nous narre son auto-biographie dans une affaire pénale spécifique. Pourtant, c’est bien une oeuvre de fiction. Pour un premier roman, le style d’écriture est déjà bien maîtrisé. C’est vrai que le domaine du droit m’aide mais quand même, j’ai trouvé cela fort agréable.
Ayant moi-même accompli des études de droit et m’étant spécialisée notamment en droit pénal et ce, même si j’ai fait mes études en Belgique, le droit belge et le droit français reposent quand même sur les mêmes bases et ont conservé de nombreuses ressemblances. J’ai trouvé cela très plaisant de trouver dans un lecture noire, tout ce qui entoure mon domaine de prédilection.
Je me lancerai sans trop tarder dans le second tome de la série avec « Jeux de dames ». Je vous reparle donc de cet écrivain très bientôt.
Troisième livre lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar Points et c'est certain qu'il n'aura pas mon vote final.
Dès les premières pages, j'ai trouvé des lourdeurs dans certaines phrases. Par la suite, le style complètement plat ne m'a pas fait changer d'avis, pas une figure de style, uniquement des phrases simples et factuelles qui se succèdent.
Cela-dit, les chapitres sont courts (5 ou 6 pages tout au plus), chronologiques, ce qui donne un certain rythme à l'histoire.
Ici, le narrateur est un avocat de la défense qui défend un de ses semblables accusé du meurtre de sa maîtresse. Plusieurs affaires se déroulent en parallèle, toutes plus ou moins en rapport avec l'assassinat de la jeune femme.
Le narrateur m'est apparu antipathique mais je ne sais pas si cet effet est voulu... Certaines petites phrases démontrant un niveau certain d'intolérance et une suffisance palpable m'ont tenue éloignée du personnage. L'auteur est lui-même avocat et j'ose espérer pour lui que l'avocat David Lucas n'est pas un alter ego.
Je dois toutefois reconnaître que j'ai trouvé très intéressant d'en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de la justice française.
André Buffard nous livre ici un polar qui n'est pas banal, c'est le moins que l'on puisse dire. Il invite le lecteur à vivre cette enquête par le prisme d'un avocat de la défense, une fois n'est pas coutume, ça change des enquêteurs de la police.
Toute la procédure est passée au crible avec pléthore de détails techniques. Un point positif est que l'on apprend beaucoup sur notre système judiciaire, ses forces comme ses faiblesses, et puis l'auteur sait de quoi il parle puisqu'il est avocat. Mais c'est aussi un point négatif ici car l'on tombe par moment dans un style d'écriture qui s'apparente à une leçon de procédure judiciaire. Bon après il faut reconnaître que ces explications peuvent se révéler indispensables pour ne pas être complètement noyé mais on perd un peu la dimension romanesque.
L'enquête est bien ficelée avec une construction particulière en trois parties, les faits, l'instruction et le procès. C'est d'ailleurs la grande force de ce roman, le lecteur est baladé du début à la fin (et vraiment jusqu'à la fin j'insiste là-dessus !). On voit qu'une affaire peut être extrêmement complexe avec de multiples possibilités de résolution et on voit bien le jeu et l'influences des différents acteurs de la justice derrière mais aussi des acteurs extérieurs comme les médias par exemple.
Il y a également des récits annexes qui n'apportent pas grand chose en réalité (comme celui qui montre que ce métier peut être dangereux, je n'en dis pas plus), un peu d'action mais sans plus. Après, on voit au moins que le personnage principal ne s'arrête pas à une affaire, sa vie continue à côté également donc c'est plutôt réaliste.
Les personnages, justement parlons en, ils sont aussi intéressants, surtout le personnage principal puisque c'est vraiment lui que l'on va suivre avec cette narration à la première personne, on découvre donc les autres protagonistes avec sa vision. Une galerie bien représentative avec des caractères très différents, c'est bien maîtrisé de ce côté je trouve.
Au final, c'est un roman policier sympathique qui m'a fait passer un bon moment et apprendre quelques petits trucs sur notre système judiciaire. Tout le monde n'aimera pas que cela soit pour le style d'écriture, les personnages ou bien l'absence de certitudes sur l'enquête, mais ce roman a des atouts comme son réalisme ou son originalité et il reste donc une lecture agréable et qui sort un peu de l'ordinaire.
Le grand intérêt de ce roman, c'est qu'on suit une affaire judiciaire depuis l'intérieur, du point de vue de l'avocat de la défense. À cause des séries télévisées, le système judiciaire américain nous est généralement plus familier que le système français. André Buffard, avec son écriture simple, chronologique, comme un compte-rendu d'audience, nous donne bien à voir la complexité de notre justice.
Ça, j'ai bien aimé.
L'histoire se tient, et il nous est difficile de deviner qui est coupable.
Ça, j'ai bien aimé aussi.
Ce que j'ai moins aimé, c'est le personnage principal, tellement imbu de lui-même, presque cynique, prompt à juger tout et tout le monde, ce qui est un comble pour un avocat de la défense.
Vraiment le genre de type qui m'insupporte. Sans doute est-il proche de la réalité, mais puisque nous sommes dans un roman, j'aurais préféré un héros plus "romanesque".
#LeJeuDeLaDéfense #AndréBuffard #Points #lecture #livres #chroniques #polar
Le quatrième de couverture :
À Lyon, une jeune magistrate est découverte battue à mort sous une porte cochère alors qu'elle venait rejoindre son amant. Ce dernier est rapidement soupçonné, d'autant que ses mensonges, et plusieurs éléments matériels, l'accablent et en font le coupable idéal. Cet avocat connu, futur candidat à la mairie, décide de confier sa défense à David Lucas, un pénaliste réputé. Ce dernier va tout tenter pour l'innocenter.
André Buffard nous embarque dans un roman judiciaire au plus près de la réalité, avec une affaire criminelle hors norme vécue de l'intérieur, depuis la garde à vue jusqu'au procès aux assises. Il dépeint avec précision la complexité des relations entre l'avocat et celui qu'il défend. Il brosse un portrait sans concession de l'institution judiciaire et de la place des médias dans une affaire qui fait la une. Il s'interroge aussi sur les motivations d'un avocat, et pose les questions fondamentales de son métier. Entre recherche de la vérité, argent, pouvoir, il montre comment la justice n'est, finalement, qu'un jeu...
** le jeu de la défense de André Buffard **
Lu dans le cadre du Meilleur Polar des Editions Points 2019 que je remercie.
** Lorsque Ghislaine Labreuil une jeune magistrate est assassinée, David Lucas accepte d'assurer la défense de Jacques Brochard, l'amant de la jeune femme. Même si toutes les preuves accusent le suspect, l'avocat met tout en oeuvre pour obtenir son acquittement.
J'aime l'intrigue rythmée et bien ficelée dans laquelle des personnages très différents (et bien décrits par ailleurs) créent suspens et rebondissements. Une belle écriture tient le lecteur en haleine tout au long de ce roman à la construction bien structurée.
A travers son premier roman, André Buffard célèbre avocat, nous fait découvrir tous les rouages de la justice, le travail et le rôle de l'avocat de la défense. J'ai adoré cette immersion totale dans la procédure judiciaire.
Tout d'abord, je remercie lecteurs.com, et les éditions Plon pour l'envoi de ce roman !
Nous suivons dans celui-ci David, un avocat pénaliste qui nous raconte sa vie quotidienne notamment au travers d'une affaire où il doit défendre un autre avocat accusé d'avoir assassinée sa maîtresse, jeune magistrate.
L'histoire est bien construite, et on plonge véritablement dans les arcanes d'un procès, ce qui ne pouvait que me plaire car j'adore ça depuis que j'ai lu très jeune "Kramer contre Kramer". On voit bien que l'auteur connaît sa partie, il déroule les termes juridiques et c'est très intéressant et innovant pour un roman policier. Le lecteur va mener l'enquête avec l'avocat, se mettre dans sa peau : il est rempli de doutes mais il fait son travail de défense, essentiel rouage de notre justice.
Toutefois, j'ai trouvé des bémols à ce roman. D'abord, et cela me semble essentiel, le personnage principal est assez désagréable voire vaniteux. Il est machiste (ex : "et puis les femmes, même les plus féministes, ont besoin qu'on s'occupe d'elles. Qu'on les dorlote, qu'on les sorte, qu'on se préoccupe de leur âme." Ou, à propos d'une journaliste de l'Obs qu'il trouve jolie : "Je me suis dit qu'elle n'avait pas le look d'une journaliste de gauche") et critique à fond les fonctionnaires ("pas idéal pour qui a une âme de fonctionnaire"), il arrive même à faire un combo magique des deux ("La profession se féminine, se paupérise. Alors l'assurance d'un revenu garanti, la semaine de 35h, les RTT... mais ce ne seront plus des avocats [...] Un avocat doit avoir une âme d'aventurier, pas une mentalité de fonctionnaire."). J'ai peur que ses réflexions ne soient le reflet de ce que pense l'auteur, ce qui a dérangé la prof que je suis... De plus, j'ai trouvé quelques longueurs dans les descriptions précises, et si l'on n'aime pas particulièrement les histoires de procès je pense que cela peut arrêter (ce qui du coup n'a pas été mon cas). Enfin, même si je m'y attendais, la fin m'a déstabilisée...
En bref, un bon roman policier original mais à prendre avec des pincettes si on est féministe et/ou fonctionnaire...
Alors qu’elle devait rejoindre son amant, une jeune auditrice de justice est sauvagement assassinée. Très vite son amant, un avocat très connu, est mis en examen pour le meurtre. Il confie sa défense à David Lucas, un avocat qui a déjà fait ses preuves à de multiples reprises. Nous suivons alors David Lucas dans ses démarches, son enquête, ses conversations avec l’accusé… Puis nous assistons au déroulé du procès, aux interventions des uns et des autres. C’est très détaillé ! On sent que l’auteur maitrise bien son sujet, il est luis même un avocat connu et médiatisé.
Mon avis sur ce roman est mitigé. Ce que j’ai le moins aimé, ce sont les personnages. Aucun d’entre eux ne m’a paru vraiment sympathique, ni l’accusé, ni son avocat. Ils semblent tous deux imbus de leur personne, sans vraiment d’empathie pour leurs semblables, ni pour la victime, guère sympathique non plus. De plus, pour moi, l’écriture est un peu trop « scolaire » et manque de « peps ».
Par contre, j’ai apprécié la minutie du déroulement de l’avant procès et du procès. On a vraiment l’impression d’y être et on apprend beaucoup de choses sur le fonctionnement de la justice. En résumé, j’ai eu l’impression de lire un documentaire romancé.
Merci aux éditions Plon et à lecteurs.com grâce à qui j’ai fait cette découverte. (Roman lu dans le cadre des Explorateurs du Polar)
Ce gros roman policier d'un peu plus de 400 pages réussit l'exploit de passionner de bout en bout sans en faire des tonnes. Pas de sexe, ou très peu (ça c'est pour maintenir le suspense pour les plus libidineux), pas de sang qui coule à toutes les pages, pas de descriptions à peine soutenables de cadavres ou autres tortures. Peu d'action finalement, un peu quand même mais surtout du concret, du réaliste, du "vécu". André Buffard, avocat depuis 1972, qui a défendu quelques grands noms (Carlos -le terroriste, pas le chanteur-amuseur-, Pierre Chanal -les disparus de Mourmelon-, JC Romand, ...) est très précis, clair, net. Il détaille les faits. On sent qu'il connaît bien les rouages et les arcanes de la justice. Il explique les dessous de sa profession sans rien omettre. A la fois cette distance qu'il faut avoir avec les actes commis -ou pas- par la personne qu'il défend, sachant que tout homme a le droit d'être défendu. Par l'intermédiaire de son héros, David Lucas, il donne un point de vue intéressant de celui qui peut défendre n'importe quel accusé sans pour autant épouser sa cause ou même comprendre ou excuser les actes commis, il donne sa position et laisse le lecteur se faire son opinion, ne cherche pas à le convaincre. Son récit, parce que parfois, ce polar peut ressembler à un récit, est minutieux, on a l'impression de vivre la justice de l'intérieur.
David Lucas est le personnage principal, le narrateur également, celui par qui on avance dans cette histoire a priori simple pour les enquêteurs et pourtant complexe puisqu'il faudra l'entièreté du roman pour tout comprendre. Il n'est ni sympathique ni antipathique, c'est le genre de personnes de bon conseil, pointu dans son domaine qui aime son boulot, avec qui on pourrait passer des heures autour d'un bon verre -pas de whisky, au contraire de lui, je n'aime pas ça- pour en parler, écouter sa position sur le métier d'avocat et poser des questions, argumenter...
David Lucas-André Buffard n'hésite pas non plus à parler de la médiatisation des avocats, notamment lorsqu'ils sont sur des affaires qui défrayent la chronique et font la une des journaux. Défendre celui que tout le monde accuse est payant médiatiquement, il ne s'en cache pas, surtout lorsque le verdict est favorable à la défense. Certains ténors du barreau comme on a coutume de dire, soignent leur image, jouent avec les médias, font leur pub qui fonctionne bien mieux que s'ils louaient de grands panneaux publicitaires.
J'ai beaucoup aimé ce polar pour toutes les raisons évoquées, pour l'écriture d'André Buffard, directe, précise, pour l'intrigue également et les rebondissements, les à-côtés liés au métier d'avocat. Vraiment une très belle surprise que ce roman-policier original puisqu'on n'est pas dans une enquête proprement dite, ni dans un roman de procès, l'auteur puise dans tous les genres pour sortir son histoire qui pourrait bien vous tenir en haleine cet été, puisque la saison des lectures estivales approche.
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