"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Oghi, paralysé après un accident de voiture ayant causé la mort de sa femme, se retrouve enfermé chez lui sous la tutelle d'une belle-mère étrange. Cette dernière s'obstine à creuser un immense trou dans le jardin entretenu autrefois par sa fille, afin, dit-elle, de terminer ce qu'elle avait commencé.
Je cite le Time magazine : " une version coréenne du Misery de Stephen King " ... Euh ma réaction à ce même magazine : " avez-vous lu misery de Stephen King ? " ou alors on n'a pas lu la même chose ^^
Je ne vais pas m'attarder sur la critique de ce livre ... Cette lecture a été, pour moi, d'un ennui, d'une monotonie ! Pfiou, vite au suivant ! Aucun intérêt, il n'y a rien à en dire !
Je termine ce roman captivant et un rien angoissant qui a révélé une jeune auteure coréenne de talent. Oghi sort du coma sur son lit d’hôpital, il est paralysé et défiguré, seules ses paupières bougent lui permettant de répondre par oui ou par non. Il apprend qu’il a eu un grave accident de voiture dans lequel sa femme est morte. Sans sa belle-mère pour le recueillir, il serait seul au monde. Sa belle-mère est veuve et ne se remet pas de la perte de sa fille unique. Oghi va vivre une lente descente aux enfers, enfermé dans son corps. Il va vivre l’abandon et subir la négligence que lui impose sa belle-mère, cloué à son lit. Son univers rapetisse pour prendre la taille de la petite chambre dans laquelle il vit. Il ne lui reste que ses souvenirs, ses pensées intimes. Il se souvient de sa femme qui avait trouvé refuge dans les joies de l’entretien de leur jardin. Aujourd’hui le jardin est lui aussi laissé à l’abandon, un jour sa belle-mère décide d’y creuser un trou de plus en plus grand.
Un roman avec peu de personnage et qui évolue vers un huis-clos entre Oghi et sa belle-mère. Peu à peu sa belle-mère fait le vide autour de lui. Par touche à chaque fois plus appuyée, on découvre les ravages que peu causer l’isolement et le manque de soins. Il y a un côté d’une banalité à pleurer, après tout la maltraitance en institution est quelque chose de connue et de répandue. Dans ce couple improbable qu’ils forment tous les deux, on se demande lequel est le plus malheureux, lequel fait souffrir le plus l’autre. La psychologie des personnes est finement présentée. La conception de roman est en cela très bien imaginée. En revanche, je dois avouer être frustrée par la fin proposée par l’auteure. J’aurai certainement souhaité quelque chose de plus tranché et de mon évasif mais au final c’est aussi ce qui fait le charme de ce roman. Bonne lecture.
Oghi avait bien réussi dans la vie : un poste de professeur à l’université, une jolie maison avec jardin et une gentille épouse. Jusqu’au jour où un accident de voiture met un arrêt brutal à ce bonheur tranquille. Sa femme ne survit pas et lui se réveille d’un long coma défiguré, muet, paralysé, ne pouvant plus communiquer qu’en clignant des yeux. Orphelin et fils unique, Oghi n’a plus pour seule famille que sa belle-mère. Quand il est autorisé à rentrer chez lui, c’est elle qui prend en main sa rééducation. Mais alors que son état ne semble pas s’améliorer, le comportement de la mère de sa femme est de plus en plus étrange. Isolé, Oghi est entièrement dépendant d’une femme qui creuse un immense trou dans le jardin.
Ambiance oppressante pour ce thriller psychologique coréen où le lecteur se retrouve dans la tête d’un homme prisonnier de son corps. Le malheureux Oghi est à la merci d’une belle-mère qui prend soin de lui, ne le menace pas et pourtant le malaise plane. Elle semble vouloir le couper du monde extérieur, elle fait mine de ne pas comprendre ses demandes désespérées et surtout, elle creuse. Jusqu’ici le jardin était le domaine privilégié de sa femme qui s’en occupait à temps complet et la belle-mère dit vouloir continuer son œuvre. Alors pourquoi ce trou ? Oghi cogite, passe de la reconnaissance à la rage intérieur, de l’impression d’être paranoïaque à une réelle terreur. Et puis mérite-t-il les soins d’une femme qui ne lui est rien ou, au contraire, est-il la victime d’une froide vengeance ? Après tout son couple n’était pas parfait et il n’a pas toujours été un mari exemplaire…
Le jardin est un huis-clos étouffant que l’on lit presque en apnée tellement on ressent le sentiment d’enfermement du personnage principal. Une lente mais inéluctable descente aux enfers.
Complètement paralysé après un accident de voiture qui a coûté la vie à son épouse, ne s’exprimant plus que par battements de paupières, Ogui, la quarantaine, est finalement renvoyé à son domicile après une longue hospitalisation. Sa belle-mère, son ultime parente, s’installe chez lui. Insidieusement, au rythme des étranges comportements de la vieille femme, qui s’active notamment à creuser un vaste trou dans le jardin, s’installe un huis-clos étouffant et inquiétant…
J’ai été littéralement happée par cette terrible histoire qui s’ouvre sur le réveil d’Ogui après un long coma. Peu à peu lui revient la mémoire des événements qui ont mené à son funeste accident, un enchaînement de souvenirs qui finissent par dessiner le portrait de cet homme et la nature de ses relations passées avec son épouse, ses beaux-parents et ses collègues. Ogui a jusqu’ici mené une existence ordinaire, plutôt centrée sur lui-même et ses ambitions, ni pire ni meilleure qu’une autre, mais l’on comprend graduellement, au fil de ses réminiscences, ce que lui semble incapable de percevoir : son entourage a sans doute des raisons de le considérer d’un œil pas forcément bienveillant, et de ne pas compatir si spontanément à son sort actuel…
Dès lors, le malaise ne fait que se préciser, Ogui prenant conscience des impalpables menaces qui le cernent, lui qui se retrouve désormais dans une situation de totale dépendance et d’impuissance à se défendre si besoin. Dépossédé de son corps, réduit à une passivité physique qui l’oblige à subir son environnement sans recours, Ogui réalise qu’il risque de perdre aussi son statut d’être humain tout court, chacun pouvant désormais le traiter à sa guise, comme un vulgaire objet, en vérité plutôt répugnant.
Nous faisant vivre de l’intérieur l’enfermement d’un homme dans la prison qu’est devenu son corps inerte, à la merci d’un entourage désormais tout puissant sur son sort, ce récit réussit à instaurer un climat hautement angoissant et à faire frémir le lecteur dans un crescendo de tensions au dénouement implacable : la force des mésententes et des malentendus familiaux est décidément sans équivalent !
Hye-Young Pyun nous emmène dans un huis clos, un thriller psychologique qui m’a scotchée aux pages, un livre dont la tension monte progressivement… « Le jardin » est un livre assez troublant, avec une histoire difficile et un personnage, Ogui, pour lequel j’ai eu beaucoup d’empathie. Ogui se retrouve enfermé dans son propre corps sans pouvoir ni bouger, ni parler… C’est une chose des plus terribles je pense: être là mais ne pas pouvoir communiquer avec les autres et donc subir…
La lecture de ce roman est lente. Il n’y a pas de rebondissement de dingue. C’est une ambiance qui s’installe, une ambiance de tension, d’oppression, voire d’étouffement et surtout d’impuissance tout comme Ogui. L’auteure nous raconte la désormais vie de cet homme emprisonné dans son corps. Ne pouvant plus rien faire que penser, Ogui se raconte: sa vie, son père, sa relation avec sa femme, son vécu au final. Puis on assiste à l’emprise de sa belle-mère sur lui, sur son corps, sur son argent, sur sa vie au final. Dans « Le jardin », Hye-Young Pyun, par l’intermédiaire de son personnage, raconte la vie coréenne avec ses rapports à sa famille, avec le jardin et ses plantes. Elle y raconte aussi l’enfer vécu quand on se retrouve enfermé dans son propre corps et que notre seule survie dépend d’une personne étrange. Ogui m’a fait de la peine, cette solitude, cet abandon qu’il vit est juste difficile. Sa belle-mère est une mauvaise personne et malheureusement, cette attitude est bien plus fréquente que nous pouvons l’imaginer! « Le jardin » est un bon roman noir coréen que j’ai eu plaisir à découvrir.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !