Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Entre 1939 et 1967, de Paris à Toulouse et de New York à Tel Aviv, l'extraordinaire destin de deux êtres fracassés par la guerre.
Rien ne prédestinait Simon et Léna à se rencontrer. Lui appartient à la bourgeoisie juive parisienne, patriote, laïque et assimilée ; il a été maquisard et blessé au combat. Elle est issue d'un milieu de petits commerçants polonais et a réussi à survivre au Ghetto de Varsovie.
En 1945, la guerre leur a tout pris. Chacun de leur côté, ils vont accepter une mission très particulière : rechercher des enfants juifs cachés par leurs parents dans des familles, des orphelinats ou des couvents, quand il s'avère que ceux-ci ne rentreront pas des camps. Simon parce que son petit frère Elie a disparu dans des conditions mystérieuses ; Léna car elle espère ainsi redonner du sens à sa vie. Et cela va les entraîner bien au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer.
C'est l'histoire de deux jeunes révoltés qui, dans une France exsangue, vont se reconstruire grâce à la force de l'amour. De Paris à Toulouse, d'Israël à New-York, un roman d'aventure porté par le souffle de l'Histoire.
Prix Wizo 2016
Simon appartient à la bourgeoisie juive parisienne. A une famille laïque, patriote, engagée pour la France.
Après la guerre, après Hitler, il ne reste rien à Simon, si ce n'est son petit frère qu'il recherche obstinément.
Comme des milliers d'autres enfants. Cachés dans des fermes à la campagne, dans des couvents, dans des foyers temporaires.
Simon accepte la mission de retrouver ces enfants, de les ramener aux survivants, oncle, tante, cousins...
Il croise la route de Lena, dévouée à la même cause. Polonaise survivante du ghetto de Varsovie, seule au monde, blessée, bafouée mais libre, d'une liberté toute tournée vers l'engagement sioniste, la religion juive, Israël...
Il y a de l'urgence dans l'écriture d'Ariane Bois, comme il y a urgence à vivre, ils le savent, Simon et Lena, mieux que personne.
C'est une histoire de révolte, de survie. Un roman brillant, brillamment écrit.
Impossible à lâcher avant la fin.
J'ai un attachement particulier avec la période historique de la Seconde Guerre Mondiale. Le fait d'avoir fait mon mémoire de master sur ce sujet y contribue. Quand j'ai vu ce roman dans les parutions de cette maison d'édition, je ne pouvais pas passer à côté.
Au début de ma lecture, j'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher au récit et au personnage de Simon. Je me suis perdue dans les différents flash-back, ne sachant plus où je me trouvais et me demandant qu'elle en était l'intérêt. Je me suis accrochée. Passé la rencontre entre les deux personnages, le récit est lancé et moi dans ma lecture. Je ne regrette pas d'avoir persévéré.
Ariane Bois s'inspire d'un organisme qui a réellement existé après la guerre. Celle-ci avait pour mission de rechercher les enfants juifs cachés par leurs parents ou orphelins. Simon et Léna deux écorchés vifs vont prendre part à cette mission. Ensemble, révoltés, ils vont se reconstruire, panser leurs blessures, grâce à la force de l'amour.
Chacun des protagonistes cachent leurs blessures, leurs fêlures et ont été traumatisés par la guerre. Aller de l'avant, essayer de tourner la page et vivre avec des souvenirs, seuls, sans famille... Essayer de se reconstruire, dans un pays détruit et ravagé. Ariana Bois aborde avec justesse et intelligence ces blessures. Simon va tout donner pour retrouver son frère tandis que Léna va se donner corps et âme dans la quête de ses enfants. On s'attache à eux, on ressent leur douleur, leur souffrance, leur désespoir et leur souhaitons de tout notre cœur d'arriver à guérir.
Certains passages sont violents, déchirants, à l'image des cœurs des rescapés. Je n'ai pu qu'être touchée à plusieurs reprises dans ce récit. C'est terrible, horrible et dure à imaginer toutes les souffrances et les sévices. L'auteure ne nous épargne pas la cruauté de la guerre, ni celle des nazis mais ni celle du peuple. Les enfants orphelins se sont retrouvés pour certains dans des familles horribles... Je ne vous en dirai pas plus mais je n'arrive toujours pas à comprendre comment on peut être aussi cruel, gratuitement...
Avant tout, c'est l'histoire d'une reconstruction au travers un amour passionnel. Amour entre amants, amour entre frères, amour entre des êtres déchirés. L'amour est omniprésent, les gestes de Simon et Léna seront conduits par ce sentiment où l'espoir et le désespoir s'entremêlent.
Simon entre dans la guerre alors qu'il sort à peine de l'adolescence. Juif, il ne fait pas bon vivre pour lui et sa famille, pourtant établie à Paris depuis des années. Son père, en bon citoyen, déclare sa judaïté à l'Etat, puis, avec ses amis scouts, Simon entre en Résistance...
Pendant ce temps, à Varsovie, Léna subit pogroms, humiliations et voit ses proches la quitter un à un vers la mort ou la déportation...
En 1945, après une sérieuse blessure, Simon est de retour à l'appartement familial. Le voici pillé, dévasté et squatté. Mais qu'est devenue sa famille ? Où sont leurs biens ? Où est leur vie ? Son frère aîné est mort au combat, sa sœur est morte en sauvant des enfants juifs, ses parents ont été déportés à Auschwitz. Et son petit frère, Elie, où est-il ? Simon est au Lutécia quand reviennent des convois d'âmes perdues, les survivants de l'Holocauste. Son cousin revient, le regard hagard, affaibli, mais vivant. Ni son père, ni sa mère ne reviendront. Pour eux, pas de sépulture possible, ils sont les disparus de la Shoah. Simon est donc seul à Paris et erre dans son appartement dévasté, dans sa vie dévastée.
En 1945, Léna arrive à Paris pour être loin de son passé polonais et de ses morts.
C'est dans ce contexte que Simon et Léna se rencontrent, après-guerre, le cœur bien lourd, trop lourd. Une association juive s'est donné pour mission de retrouver les enfants juifs cachés pendant la guerre, ceux que personne ne réclame, en tout cas pas leurs parents, restés pour toujours à Auschwitz. Les deux âmes esseulées se retrouvent dépisteurs et, ensemble, redonnent un nom, un passé à ces enfants qui ont, parfois, oublié leur identité, leur religion, leur famille. Simon en profite pour traquer son jeune frère, Elie. Le retrouvera-t-il ? Les survivants peuvent-ils retrouver une vie normale ?
Je m'intéresse de plus en plus à cette fraîche après-guerre. La signature de l'Armistice ne signifie pas un retour à la vie normale, loin de là. On a tendance à ne pas penser à cet après, qui est aussi tumultueux que la guerre-même. Ariane Bois axe son regard sur les survivants de l'Holocauste, déportés ou non, d'ailleurs. Lorsque Simon rentre à Paris et se heurte à son appartement pillé et squatté, c'est terrible pour lui. Il a vécu des événements dramatiques, il a perdu ses parents : il a perdu son patrimoine foncier et familial. On apprend que beaucoup d'appartements ont vite été pillés et occupés par des habitants peu scrupuleux. Beaucoup ont même manifesté pour ne pas rendre ces biens volés. C'est quand même hallucinant, non ?
Et parlons de ces enfants cachés pendant la guerre. Ils étaient souvent très jeunes, autour de 5 ans, et leur mémoire, à leur âge, est très malléable. Beaucoup ont oublié leur identité : nom, prénom, famille, religion, et donc leur passé... Certains ont été utilisés par les familles d'accueil pour travailler dans les fermes, mais ils ont, dans l'ensemble été bien traités. Tellement bien traités que là encore, rendre ces enfants a été difficile pour les familles adoptives. La mission des dépisteurs était de retrouver ces enfants, de faire le lien avec leurs parents revenus des camps, ou des parents plus éloignés, le plus souvent déjà en sécurité aux Etats-Unis ou en Palestine. Cette mission est une partie importante du roman qui devient alors un roman d'aventure, d'enquête. Simon et Léna parcourent la France à la recherche de ces déracinés...
Je parlais de Palestine. Avant la guerre, certains Juifs d'Europe ont eu le nez fin et sont partis en Palestine se mettre en sécurité. On assiste alors, après-guerre, à la création d'Israël.
Ariane Bois aborde des thèmes plutôt rares dans la littérature autour de la Seconde Guerre Mondiale et de la Shoah : les scouts et la guerre, le retour des survivants, le pillage et le vol des biens immobiliers, les enfants cachés. J'ai appris beaucoup de choses, plutôt terrifiantes, sur ces sujets. Elle apporte donc un regard neuf, d'un angle pertinent à l'édifice.
Le Gardien de nos frères est un magnifique roman sur les conséquences de la guerre et de l'Holocauste sur les survivants, sur les populations, sur l'Humanité et bien sûr, sur l'Histoire. Ce n'est pas un énième roman car Ariane Bois maîtrise son sujet et l'aborde avec pertinence et originalité. L'histoire de Simon et Léna est dramatique. Sauront-ils trouver la force pour survivre à leurs morts ? Pourront-ils accepter l'amour et la vie qui leur tendent les bras ?
Le Gardien de nos frères est un roman poignant, terriblement réussi ! Merci Ariane Bois pour ce roman coup de cœur. A lire, évidemment, car si le passé éclaire le présent, le présent doit parfois, à son tour, rallumer le passé...
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2017/05/19/35301775.html
Généralement j’évite les livres qui parlent de la seconde Guerre Mondiale ; déjà parce que dans la vie de tous les jours on y fait référence pour rien et ensuite parce qu'on n'a tellement réchauffé cette période, on l'a tellement cuisiné à toutes les sauces, que j’avoue j’en ai marre d’en lire ou même d’en entendre parler. De plus faut bien dire que l’originalité avec ce sujet fait souvent défaut vu que c’est sans arrêt les mêmes thèmes qui sont abordés. Mais pour une fois je vais réviser mon jugement avec Le gardien de nos frères.
Déjà parce que ce bouquin a mis en avant des points d’habitude peu ou pas utilisés comme : la résistance juif, l’après-guerre, le retour des prisonniers et le contact avec leur famille, ainsi que la difficulté de récupérer les enfants cachés, mais aussi parce qu’il y a des personnages extrêmement touchants. Ecorchés vifs, douloureux, étranger entre eux, Ariane Bois nous offre une galerie de personnage - bien qu'ils soient entourés de ténèbres - des plus intéressante à suivre et des plus réel. En effet, de la reconstruction à l'envol, ces personnages m’ont beaucoup touchée de par leur réalisme. Incompréhension, silence, douleur, force, rythme ces pages avec beaucoup de pudeur.
Quant à l’histoire, elle est bien ficelée. Tout s’emboîte très bien et le caractère des personnages complète bien cette dernière. Bref, je n’ai pas grand-chose à dire dessus, si ce n’est que je l’ai bien aimé surtout pour tous les sujets que j’ai énumérés au-dessus. Le seul bémol : la fin. Je l’ai trouvé de trop et trop hasardeuse. La fin ne m’a convaincu, mais comme elle dure peu je conseille le livre pour tout ce qui la précède.
Je précise que ce livre m'a été envoyé comme ça au hasard, et le hasard fait parfois mal les choses. L'écriture se veut un rien lyrique, elle ne fait qu'enchaîner les platitudes : "Simon erre dans un pays blanc, ondoyant, une mer sans son ni lumière... Il flotte en âme libre dans un brouillard cotonneux." (p.27), style lourd et alambiqué. C'est lent, long, très long, page 30, j'ai l'impression d'en avoir lu 100, alors imaginez après 100 pages... et même 384 pages si l'on parvient à la dernière de ce roman...
C’est le premier roman d’Ariane Bois que je lis, elle a une façon de raconter avec un rendu très « vivant ». Il y a un personnage centrale mais autour de lui vont graviter de nombreux personnages qui vont être éclairés chacun à leur tour, elle semble les faire sortir de l’ombre et de la mémoire, tout en mettant Simon en retrait.
Au début de l’histoire j’ai cru que j’aillais avoir un ènième roman sur la shoah. Puis petit à petit j’ai été prise par cette histoire de l’après guerre où les enfants juifs sont recherchés pour le compte de leur famille. Ce sujet avait été abordé de façon différente par E-E Schmitt dans « L’enfant Noé », Ariane entraine le lecteur avec Simon dans une double quête : trouver des enfants juifs protégés pendant la guerre et un en particulier. Bien au-delà de cela il y a la reconstruction intime des rescapés.
Ce qui m’a attiré dans ce livre c’est aussi le fait que cela se déroule en partie du côté de Toulouse- Albi et alentours. Région que je commence à peine à découvrir. Que ce soit pendant la guerre à travers les récits de Simon, que l’après guerre lorsqu’il revient à la recherche de ses enfants juifs orphelins.
Ce qui rend ce roman attractif ce sont les mélanges de présent et passé, toutes ses histoires de la guerre racontée par ces jeunes résistants. Par exemple celle de Léna qui vient de Pologne et qui a vécu la montée du nazisme de façon différente. On a aussi des histoires indirectes racontées par les survivants aux familles de disparus. Bastiet qui a besoin de raconter à raconter ce qu’il a vécu avec Lucien à Simon comme une dernière mission, les dernières volontés comme pour avoir le droit de vivre sa vie.
Toutes ces rencontres toutes ses histoires au milieu de l’Histoire sont à chaque fois un témoignage es épreuves différente. Le côté roman, donc fiction permet de créer des liens entre les diverses expériences.
Il y a des passages poignants et d’autres où la vie reprend le dessus. On suit Simon dans sa quête personnelle qui le fait aller de l’avant avec des moments de doute et de peine, ses espoirs.
Je ne connaissais pas le rôle des scouts dans la résistance et sur l’après guerre. C’était instructif.
Pour aller plus loin Ariane Bois a partagé en fin de volume la bibliographie d’ouvrages de référence. On sent tout au long du récit qu’Ariane Bois s’est beaucoup documenté car il y a beaucoup de précisions dans les faits exposés.
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