"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Richard Damier a quarante-deux ans et travaille au CERN.
Il est obsédé par le passage du temps, au point de sombrer dans des crises de panique. Son meilleur ami lui conseille d'écrire un journal intime pour échapper à sa peur. Pendant six mois, le physicien retranscrit son quotidien plutôt monotone. Sa vie est éclairée seulement par les moments de complicité avec son fils et par un projet de recherche secret qu'il mène en solitaire. Jusqu'au jour où il tombe fou amoureux d'une jeune artiste qui a vingt ans de moins que lui.
Cette passion bouleverse complètement sa vision du monde et du temps, jusqu'à menacer sa famille et sa carrière. Puis le récit s'arrête brutalement. Au cours de l'enquête menée après la disparition du chercheur, son journal est passé au crible. Chaque personnage apparaît alors sous un angle nouveau. Mensonges et trahisons se succèdent jusqu'à la révélation finale : c'est le temps du récit qui recèle la clé de l'énigme.
Le féminin du temps captive à la fois par son suspense, l'universalité de ses thèmes et les sujets scientifiques qu'il rend accessibles à mesure que sa trame se déroule.
Richard Damier est physicien et travaille au CERN au début des années 80. Il est marié à Marianne depuis une dizaine d'années et a un fils qu'il adore, Charles.
Ce roman débute par la retranscription du journal tenu par Richard, qui nous avoue, dès les premières lignes, être terrifié par le temps qui passe.
Cette terreur s'accompagne d'un ennui profond : il a l'impression que ses journées ne sont que la reproduction de journées précédentes, que ses réunions professionnelles ne sont que l'occasion pour ses collègues de répéter les mêmes platitudes, les mêmes 'plaisanteries éculées' et tournures de phrases identiques, seuls les moments qu'il passe à travailler sur un projet de recherche secret et innovant lui permettent d'être suffisamment concentré pour éviter de sentir cette pesanteur du temps qui passe ... ...
Même les soirées avec son épouse ne semblent plus échapper à cette morne répétition : mêmes demandes de préliminaires, mêmes caresses buccales, mêmes positions ...
Le meilleur ami de Richard, Otto, a laissé tomber la pratique de la psychologie en cabinet pour ouvrir un restaurant et prodiguer des conseils à ses clients. Richard lui parle de ce 'Morne Ecoulement des Jours' qui lui plombe l'existence. Otto lui conseille de tenir un journal pour tenter de mettre en évidence la non répétition ...
Quand Richard rencontre une jeune artiste, Evelyne, sa vie est transformée par cette passion et son destin va changer ...
Un roman est construit de façon originale avec quatre parties inégales en consistance, ton et nombre de pages où on découvre successivement le journal de Richard, puis le récit de Charles et enfin des éclairages apportés par les témoignage d'Evelyne et d'Otto.
Un roman qui donne à lire et à comprendre des notions aussi complexes et diverses que la psychologie analytique de Jung, la gravité quantique et l'hominisation sans que l'auteur nous noie dans un discours trop pédant.
Un roman cependant lent à démarrer dont la première partie aurait gagné à être condensée afin de rendre Richard moins larmoyant.
Un roman dont le dénouement m'a surprise.
Une belle surprise :)
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