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«L'homme qui dort se nomme Constantin. C'est un Empereur romain, un conquérant, un guerrier sans merci. Son sommeil paraît paisible, bien qu'il doive livrer bataille le lendemain... À côté de l'homme qui dort, un tout jeune homme assis. Un serviteur sans doute, qui n'a pas de nom. Une sentinelle, mais qui s'abandonnerait à sa propre rêverie. Il est le dormeur éveillé. Sa tête penchée s'appuie sur sa main. Cette scène représentée par Piero della Francesca se situe à la frontière de la nuit et de l'aube, du sommeil et de l'éveil, du songe et de la rêverie... Le livre dont j'écris ici les premières lignes, j'aimerais qu'il devienne quelque chose comme une mémoire - donc une fiction - rêveuse, qu'il soit une traversée d'images, de souvenirs, d'instants, qu'il ressemble à la rêverie à laquelle s'abandonne le dormeur éveillé, avant que l'excès de clarté n'y mette fin. Il sera bien temps alors d'affronter le jour.» J.-B. Pontalis.
Comment dire ? Il m'arrive rarement de pouvoir séparer à ce point la qualité de l'écriture et le plaisir ressenti à la lecture d'un texte. Les deux vont, en général, de pair.
On ne peut, en effet, que s'incliner devant l'immense talent de l'auteur, son écriture fine et recherchée, la justesse des mots, la mélodie des phrases, la douceur qui s'en échappe.
Et pourtant...je n'ai pas vibré. J'ai lu chacun des chapitres avec conscience et sérieux. J'en ai même relus beaucoup afin de m'assurer n'avoir rien laissé passer. Je les ai parcourus à des moments différents pour être sûre de n'avoir pas été gênée par des parasites extérieurs. Non, je n'ai décidément pas ressenti ce petit quelque chose qui vous isole du monde, qui vous entraîne loin de tout.
Comme après la lecture de "La première gorgée de bière" de Philippe DELERM, j'ai joué à "lequel ai-je préféré ?" J'avais beaucoup hésité à l'époque tant les titres se bousculaient et le choix difficile à formuler. Pour le "dormeur éveillé", l'hésitation fut encore plus grande pour la raison contraire. J'ai cependant retenu l'avant-dernier "d'une chambre à l'autre". C'est dans celui-ci que j'ai le mieux retrouvé l'enfant, une certaine pudeur, l'attachement au rêve.
Je suis d'autant plus chagrinée que je ne trouve pas d'argument valable pour étayer mon ressenti négatif. Dans ce récit, tout est fait, semble-t-il pour que ça fonctionne. Suis-je en cause ? N'ai-je pas compris le message de l'auteur ?
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