«Ce bref récit est étonnant à maints égards : par sa singularité dans l'oeuvre romanesque hugolien, si on le rapporte aux sommes qui suivront, Notre-Dame de Paris (1831) ou Les Misérables (1862) ; par la conception radicalement nouvelle d'un narrateur anonyme, certes, mais surtout condamné pour un crime que le lecteur ne connaîtra jamais ; par le vide qui travaille une écriture à la fois sèche et intense. Les divergences de la critique contemporaine sur le degré d'engagement du Dernier Jour d'un Condamné contre la peine de mort témoignent de cette étrangeté de l'oeuvre, tout comme la fascination durable qu'excercent ses principes narratologique et stylistique. Hugo pourrait bien avoir inventé une forme moderne de monologue intérieur, dans lequel une voix blanche enregistre des sensations, refusant autant l'introspection que la continuité d'un récit.»Myriam Roman.
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