80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Dans l'exploration du temps qu'elle suppose, la poésie s'adonne autant au présent qu'à la mémoire.
La première partie de ce livre recueille (mais n'est-ce pas « lire » ?). Ce n'est pas le passé qui est alors envisagé, mais l'instant tel qu'il peut s'offrir, sans extases dûment affichées, ni portes ouvertes aux regrets. Le vers libre est plutôt construit pour aboutir, par segments, à des maximes provisoires. Il est attentif à son apparition. Les trois autres séquences, dont la deuxième et la troisième, plus brèves, imposent un déplacement dans l'espace. L'une indique un amour lointain, sans inclure le haïkaï auquel on pouvait ici s'attendre. L'autre, en terres borgésiennes, se veut à l'affût de banalités qu'elle exaspère. La dernière longue séance, « Lignes de Crète », fait écho à un carnet de sensations et de pensées déjà donné dans deux autres livres. La prose, cette fois, y domine, mais sous l'aspect de fragments. L'interrogation sur le poème qui s'y poursuit, atteint à l'évidence l'« être », en toute conscience de la langue où ce mot même prit sa valeur philosophique. Le gain de ces textes est dans la perte qu'ils suggèrent, laquelle n'est pas nécessairement dénuée d'espérance. En l'occurrence, sans démontrer, viennent au jour des poèmes qui ont lieu d'être.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année