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Le corps à l'oeuvre Tome 2 : l'épreuve spectatorielle

Couverture du livre « Le corps à l'oeuvre Tome 2 : l'épreuve spectatorielle » de Bruno Trentini aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Le constat à l'origine de cet ouvrage est que le corps spectatoriel reste encore un impensé de l'esthétique philosophique. Cela peut notamment s'expliquer en ce que les paradigmes du chef-d'oeuvre, du désintéressement et de l'harmonieuse fluence de l'expérience esthétique ne favorisent pas une... Voir plus

Le constat à l'origine de cet ouvrage est que le corps spectatoriel reste encore un impensé de l'esthétique philosophique. Cela peut notamment s'expliquer en ce que les paradigmes du chef-d'oeuvre, du désintéressement et de l'harmonieuse fluence de l'expérience esthétique ne favorisent pas une théorisation frontale du corps. Une des hypothèses à l'origine du projet global dans lequel s'inscrit cet ouvrage est justement que le désintéressement ou le retrait n'est pas tant une non-implication du corps et des sens qu'un processus actif de mise à distance du corps. Ainsi, et afin de sortir du terrain relativement biaisé de l'harmonie, le présent ouvrage propose d'analyser la manière dont le corps spectatoriel peut être mis à l'épreuve. S'il est vrai que les pratiques artistiques, notamment contemporaines, mettent à disposition un vaste panel de dispositif éprouvant, il n'est pas nécessairement attendu des textes portant sur les expériences esthétiques en situation artistique. L'horizon de l'ouvrage est avant tout de cartographier les manières d'être à l'épreuve en s'inspirant d'une des dimensions du sublime tel qu'il a été théorisé au XVIIIe siècle : le sublime, notamment dans l'approche kantienne, se caractérise par un dépassement d'un déplaisir qui est pourtant nécessaire pour faire advenir un plaisir. S'il est vrai que le sublime de Burke, avec l'importance qu'il donne à la physiologie, pourrait sembler plus pertinent pour un ouvrage sur le corps, l'approche kantienne ouvre quant à elle la voie à une esthétique de l'épreuve : refusant le delight de Burke, refusant donc l'idée selon laquelle l'abaissement d'une souffrance suffirait à expliquer une relation esthétique, il permet de penser avec diversité les modalités d'une esthétique de l'épreuve.

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