"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Nouvelles policières ou d'espionnage, instants déroutés de l'itinéraire pesant des jours, spirales enroulées autour d'axes vacillants, ce sont là autant de tentatives, de conjurations, pour s'en retourner en arrière, à contre-courant, vers un Ithaque intime, une blessure intime, et déjouer l'ordre des choses. » - Emmanuel Moses Une nuit de Noël, un commissaire fatigué qui attend la relève pour rejoindre des invités qui peuvent lui faire obtenir un poste. Mais la relève n'arrive pas. Il pleut. De minuscules évènements, des putes qu'on embarque, les difficultés dans la préparation des guirlandes qui décoreront le poste de police. Et un homme venu confesser sa participation à un crime abominable.
Une femme amoureuse rejoint celui qu'elle aime. Elle l'attend, dans un bar d'abord, car il n'a pas pu venir la chercher à l'aéroport, sur une plage ensuite, car il avait une urgence pour son travail. Elle est enceinte, fluctue entre passion charnelle et refus. Elle accouche de façon rocambolesque. Ils changent de pays.
Tomas a huit ans. Il est amoureux d'Aliénor, sa voisine. Leurs parents ne sont pas amis, elle vient d'une famille bourgeoise, eux sont plus modestes et parvenus. C'est dimanche après-midi. Ses parents font la sieste.
Des bribes d'instants, des morceaux de journée, des époques et des lieux propices à faire perdre les repères et à faire soudain prendre conscience de choses ténues.
Sur la couverture, il n’est pas marqué roman, mais fictions au pluriel.
La première histoire m’embarque. Je suis ce commissaire, bloqué sur son lieu de travail alors que tout le monde l’attend chez-lui pour le réveillon et qui ne semble pas réagir lors du témoignage, pour le moins sidérant, d’un homme. Est-ce là la différence entre nouvelle et fiction car la chute est pour moi, molle comme Arden « Il prenait du ventre et mollissait ».
Par contre, j’ai vraiment beaucoup apprécié « Philippe, ouvrier et paysan ». Philippe n’a pas été averti que son usine est fermée pour la journée. Il décide de ne pas rentrer à la maison de suite, enfourche son vélo, pousse jusqu’à la ville puis sur une route où il fait des rencontres hors temps si agréables. Un vrai moment plein de poésie.
La troisième fiction m’a profondément ennuyée. Ces mecs passent leur temps au fond d’un canapé avec des bouteilles d’alcool et des cigarettes à parler futilités ou alors, je n’ai rien compris !!
J’en ai eu marre de la fumée, du gin, de la vacuité de leurs existences et je suis partie au grand air.
C’est une lecture en demi-teinte où, pour moi, alterne du beau et du nettement moins intéressant. Il y a-t-il une corrélation entre les textes qui, à première vue, semblent disparates ? je n’en sais rien. L’écriture me plait, elle sait être poétique,
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