"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lucien Sicour, agent immobilier efficace et solitaire, partage sa vie entre son travail et sa collection de figurines. Il intrigue pour qu'une cliente occupe un appartement en face du sien...Tout juste sortie d'une dépression pour harcèlement moral et physique exercé par son ancien patron, la jeune femme ignore que dix ans auparavant, Marie, l'amie de Lucien, a été tuée dans ce même appartement.
Cher Jean-Luc,
Puisque j'ai commencé une analogie entre la famille dysfonctionnelle de Lucien, ton héros, et celle chantée par Brel dans Ces gens-là, continuons !
Lucien, c'est le narrateur-chanteur de Brel : il porte un regard critique sur un environnement qu'il cherche, et réussit souvent, à manipuler ; mais peu à peu ses fragilités et les fractures de son passé apparaissent ("J'ai jamais tué de chats/.../Ou ils sentaient pas bon").
"L'aîné (Et qui se prend pour le roi)" et "l'autre (Qu'est méchant comme une teigne)", ce sont Sylvain et Vincent, ces deux mâles prédateurs auxquels Lucien s'opposera, directement pour l'un, en biaisant et en imposant ses propres règles du jeu pour l'autre.
"Et puis il y a Frida"... Elles sont deux, Marie et Florence, dont Lucien devrait être amoureux ; mais il ne sait pas, ou ne peut pas, aimer d'amour. Alors il se contente de les accompagner avec une étrange bienveillance, et des intentions qu'on ne découvrira qu'à la fin...
Si je devais d'un mot caractériser ton roman, Jean-Luc, je dirais complexité : celle de la construction de l'ouvrage et de sa structure narrative ; celle des personnages, que tu mets progressivement en évidence. Le résultat est un livre étonnant, original, où l'on craint de tomber sur des incohérences dans les nombreux allers-retours entre 2008-2009 et 2018-2019, mais où tout finit par s'ajuster, comme un beau meuble d'ébénisterie, dans les derniers chapitres qu'on ne parvient plus à quitter avant d'avoir tourné la dernière page.
La qualité de l'écriture qui enrobe les nombreuses zones d'ombre que laisse ton récit donne en permanence envie d'en savoir plus. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un thriller, il y a une sorte de suspense (quelles sont les intentions de Lucien ?) qui monte progressivement, entretenant l'attention.
J'arrête là pour ne pas risquer la flagornerie, espérant avoir donné envie à quelques uns de te lire.
Amicalement.
http://michelgiraud.fr/2020/08/15/le-collectionneur-de-figurines-jean-luc-nativelle-le-noir-du-vistemboir-bienvenue-chez-ces-gens-la/
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