80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Confie´ au pensionnat du Lyce´e de Talence de`s ses 6 ans, Georges Lindre, surnomme´ par «le petit Jo», ne´ au Pe´rou de parents franc¸ais, doit s'accoutumer a` cette vie nouvelle et grandir loin des siens. C'est cette attente trompe´e, ces espoirs cabosse´s, la douleur et la honte de se sentir abandonne´ que «le petit Jo» confie, bien des anne´es plus tard, en me^lant,les yeux candides d'un enfant a` la voix raisonne´e d'un adulte.
De cette enfance - sa propre enfance - dont on ne gue´rit jamais vraiment, Rene´ Maran puise un roman d'apprentissage, qui aborde la complexite´ de la construction identitaire et les souffrances de l'exclusion. Pourtant, il n'est pas question, dans Le Coeur serre´, d'invoquer la couleur de peau comme motif de diffe´rence - elle ne sera jamais mentionne´e dans le re´cit. Ce qui importe, plus que les grandes causes, re´side dans ce mouvement perpe´tuel entre des origines me´connues et une vie qui semble ille´gitime, ou` que l'on soit.
En 1953, juste apre`s son admission a` l'Acade´mie Internationale, au journaliste qui lui demande quelle est l'oeuvre la plus repre´sentative de son talent, Maran re´pond : « Ces oeuvres sont au nombre de deux. Il y a d'abord Le Livre de la brousse, qui est certainement mon chef-d'oeuvre, puis Le Coeur serre´. »
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