"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" On se demande encore de nos jours comment un type aussi doué qu'Arthur Rimbaud a pu abandonner la poésie pour se consacrer au commerce, et renoncer ainsi à ses engagements de jeunesse.
Ce qu'il faut faire pour comprendre, c'est essayer de nous revoir nous-mêmes, vingt ans plus tôt, et songer à ce que nous sommes désormais devenus. On rigole moins. "
Plutôt que de se définir soi-même, démarche habituellement adoptée, le narrateur raconte son enfance à travers les portraits de ses amis, copains et idoles. Au début, les premières amitiés sont le chien de la famille et les petits camarades de maternelle, mais l’engouement du garçon le pousse, dans les années soixante-dix, vers David Bowie, Lou Reed et le rock’n’roll underground, sans compter sur sa période casse-cou durant laquelle il fonde un club, le Club des caméléons…
[...]
Si l’enfance qu’il raconte n’est pas palpitante en soi, elle donne l’impression d’être sincère et réaliste ; et c’est surtout la construction du roman qui en fait son originalité. À partir de textes épars, composés de quelques pages seulement, le fil rouge sur l’identité et la naissance du goût se forme et donne une unité à l’ensemble. En même temps que les amitiés se nouent, ou au contraire, se dénouent, la personnalité du narrateur émerge de l’enfance, anonyme et trop nourrie des choix parentaux.
Les caméléons, ce sont chacune des personnes présentées, lesquelles incarnent un peu le narrateur, un peu le lecteur. C’est à double tranchant, puisque tous caméléons qu’ils sont, ils n’ont de cessent de changer d’aspect, pour ne plus avoir de consistance.
Milan Dargent, maître de la langue française, propose un roman, passe-partout mais coloré, varié mais cohérent, drôle et plaisant mais pas exceptionnel. Et publié chez Le Dilettante, une maison qui a fait de l’objet-livre une expérience toujours renouvelée par des maquettes originales.
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/le-club-des-cameleons-milan-dargent-a80136630
La maison d'éditions du Dilettante a toujours le chic de trouver et de publier des auteurs qui amènent un vent frais dans le paysage culturel du moment.
Il en va ainsi pour ce petit livre de même pas 150 pages "Le club des caméléons". En lisant le titre, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un rapprochement avec un autre livre dont le titre évoque un club, celui des éplucheurs de patates...Mais je m'égare...
Donc revenons à nos caméléons et plus précisément à ceux de Milan Dargent !
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire les 25 tableaux composant cette autobiographie (si si, ce livre, même si la trame n'est pas celle habituellement suivie par les auteurs racontant leur vie, est bien classé dans les autobiographies) car le texte bien balancé sonne juste; l'écriture est fluide, fraiche et combien précise dans le rappel des personnages évoqués.
Je dois avoir sensiblement le même âge que l'auteur (oui, je sais, cela fait un peu ancien combattant que les jeunes de vingt ans ne peuvent pas connaître) car la plupart des personnages convoqués ont sévi pareillement sur la scène de mes années collège voire lycée.
Lire "Le club des Caméléons" s'est un peu comme rechausser ses Kichers, balancer sa musette kaki par dessus son épaule et emprunter la machine à remonter le temps !
Une galerie de personnages, amis ou héros,plutôt cocasses.L'auteur évoque les bêtises de gamin et les découvertes d'adolescence de manière rapide et drôle.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !