80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Cet essai a été écrit en 2012, depuis le futur est devenu présent.
À cette époque, il ne nous restait même plus la Patagonie ! Quelques minutes avant midi, un samedi de mai, des adolescentes, câlines, rieuses, impatientes d'être vieilles, sortaient du Bon Marché.
Sur le trottoir d'en face, les vigiles d'une épicerie expulsaient une femme :
- Fiche le camp !
Une voiture s'immobilisa. Des policiers surgirent, la menottèrent, l'embarquèrent. La caméra de la rue du Bac s'arrêta, fixa la scène et reprit sa surveillance. L'été s'annonçait brûlant. Une bouche d'égout débordait. La rue du Bac puait. Paris puait.
L'homme, que je pistais, évita des passants et se dirigea vers le boulevard Raspail. Je ne suis pas un flic, je suis un vacataire, un contractuel myope, asthmatique et désargenté, qu'un État ruiné, bientôt en guerre, emploie. Un criminologue obsédé par la vivisection des pensées avait eu l'idée de recourir aux vieux afin de renseigner la Police. Il avait raison ; les vieux, comme ils ne courent plus, épient.
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