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Écrivain militante, Mahasweta Devi a toujours mené une lutte sans répit contre les injustices sociales, mettant son talent au service de la défense des membres les plus défavorisés de la société indienne, qu'il s'agisse des pauvres démunis face à ceux qui détiennent le pouvoir, des communautés tribales, ou des femmes dont le statut laisse encore à désirer, à bien des égards.
Sous sa plume, ces scènes de la vie familiale ne sombrent pour autant pas dans le simplisme ; s'y manifestent en effet de complexes imbrications tragicomiques. Les drames se succèdent, saisissants de justesse psychologique et d'efficacité.
Divorce, veuvage, amours en marge, conflits de générations, trafics d'enfants, emprunt d'identité divine, festivités de nouveaux riches et fête religieuse traditionnelle - comme dans l'emblématique char de Jagganath qui donne son titre au recueil - constituent une palette de scénarios et de décors très riche. Et l'humour pimenté de Mahasweta Devi est bien au rendez-vous, comme dans La saga de Kagaboga où un couple se parle par corbeaux interposés.
Mais toujours pèsent sur les destins la misère et les désastres qu'elle engendre, le poids des traditions ou leur rejet. La concision du style ne fait qu'amplifier la violence qui éclate dans ces récits écrits d'une plume acérée.
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