80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Aux commencements, les épousailles de deux labyrinthes, l'un courant sur les pavements antiques de Thysdrus et l'autre sur le sol ancien de la cathédrale d'Amiens. Celui, majestueux, du musée du Bardo, s'invita sans cérémonie. Les trois cueillirent mon regard, tels des écritures dansantes, en un jeu de miroirs mouvants, d'une rive à l'autre de notre mer commune. Depuis, je n'eus de cesse de tracer mes variations olyphoniques au grès des figures et écritures et au fil des migrations graphiques. Ariane et Dédale naturellement les habitèrent, puis Gradiva sur la pointe des pieds, Alice et Tanit s'y glissèrent, escortées de prometteuses grenades et de drôles d'oiseaux bien étranges. Le petit peuple des labyrinthes. Chemins et cheminements simultanément s'entrelacèrent dans mes deux langues : la tunisienne, ma natale et nourricière, si douce à mon oreille et la française apprise et rebrodée pas à pas depuis l'enfance, avec gourmandise savourée. L'écriture se fit peinture et la peinture se révéla écriture, une langue de plus, tout à la fois familière et étrangère. Tissages et métissages. Un labyrinthe accouchant joyeusement du suivant tout le long d'un fil narratif, ils finirent par faire cycle en labiles et volubiles labyrinthes ; trente et deux variations à ce jour se refermant sur une robe : Le Chant des labyrinthes. »
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