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Une histoire d'Espagne vivante et incarnée : en 1934, Tristan Valdivia, journaliste sans journal et amant sans espoir, quitte la capitale pour retourner dans le nord, où l'attend son père, le marquis de Montecorvo. Le pays est plongé dans les soubresauts de la Seconde République et le vieil aristocrate tente de rester à la tête de son fief : la Northwest Mining Company. Une grande fresque en 4 volumes, best-seller en Espagne. Cette série fait revivre la vallée des Asturies alors que s'y affrontent ouvriers et patronat, militants républicains et extrême droite, sans oublier l'amour et la fraternité ! Débutée en 2015, Le Chant des Asturies est unanimement saluée comme l'oeuvre la plus ambitieuse d'Alfonso Zapico et l'incontournable roman graphique de la Guerre d'Espagne. Ce premier tome nous entraîne dans la région des Asturies durant l'une des grèves les plus marquantes de l'histoire de l'Espagne à travers l'histoire d'amour contrariée entre Tristan, journaliste à Madrid, de retour dans sa famille, fils du Marquis de Montecorvo, propriétaire de la mine de Santa Aurelia, et d'Isolina, l'employée de maison de son père, fille du mineur Apolonio. Dans ce roman graphique solidement documenté tout en noir, blanc et gris, reflet de la mine et des paysages dévastés, Alfonso Zapico retrace le parcours d'hommes et de femmes qui, s'ils n'ont pas tous une conscience politique, décident un jour de s'engager, lassés par les injustices et les humiliations. Pauvreté, alcoolisme, violence, exploitation des enfants, solidarité, doutes, colère, Le Chant des Asturies est une plongée dans un univers d'une grande noirceur. Pourtant, des personnages lumineux émergent de cette noirceur, et sous le bruit assourdissant des mines de charbon, se fait entendre le chuchotement d'une vieille chanson.
1934 Madrid, Tristan Valdivia a créé une maison d’édition avec son ami français afin de publier des traductions de poètes russes.
Mais son état de santé se dégrade à vue d'œil, ses poumons sont fortement touchés. Afin de changer d’air, il décide de solder ses affaires dans la capitale et de rentrer chez lui, dans le nord de l’Espagne.
Là-bas, il retrouve son père, le très conservateur Marquis de Montecorvo. C’est l’homme qui possède la Compagnie Minière du Nord-est, celle qui fait vivre, ou ne devrait-on pas plutôt dire, qui fait survivre la population.
La région et ses habitants sont dépendants de cet homme pour qui ses affaires, diverses et variées, sont plus importantes que celles et ceux qui travaillent pour son compte.
En effet, la population ouvrière locale est asphyxiée par les conditions de vie et surtout de travail, toujours plus précaires.
Une explosion dans la mine ne va pas tarder à mettre le feu aux poudres chez les ouvriers, qui se préparent à se rebeller contre ceux qui les oppriment.
C’est ainsi que Tristan redécouvre son univers, mais fait également connaissance avec Isolina qui travaille dans la maison familiale, comme domestique. La jeune femme est aussi la fille d’Apolonio, un des chefs d’équipe de la mine.
Avec ce premier tome du Chant des Asturies (sur quatre prévus), on entre de plain pied dans une période agitée de l’Histoire espagnole.
Après deux années pendant lesquelles le gouvernement de la Seconde République a mis en place des réformes pour transformer économiquement et socialement l'ancienne monarchie, l’arrivée au pouvoir de la droite conservatrice va rebattre les cartes politiques.
C’est à un travail de titan que s’est attelé Alfonso Zapico avec cette série qui paraîtra chez Futuropolis en 2023 (tomes 1 et 2) et 2024 (tomes 3 et 4).
Plus de mille pages en noir et blanc pour retracer une insurrection, à l’instigation des travailleurs de cette région, qui se déroulera du 5 au 18 octobre 1934.
Cette œuvre, qui a connu un succès retentissant Outre-Pyrénées, nous permet de mieux comprendre la destinée d’un pays, qui après la Guerre Civile (1936-1939) sombrera dans le franquisme, jusqu’en 1977.
Noël 1933, Madrid, Tristan, malade, décide de retourner dans le nord, chez son père, le Marquis de Montecorvo, patron de mines.
Commence alors une fresque marquante, celle de la révolte des mineurs des Asturies en 1934. Pour gratter l'histoire de sa région natale, Alfonso Zapico a mis les mains dans le charbon. Au prix d'une enquête folle, Il nous raconte les oubliés, ceux qu'on a préféré ranger dans les tiroirs de l'histoire. Une histoire universelle, celle de tous ceux qui ont refusé leur sort.
Le fil rouge de cette série de 4 tomes (déjà parus et best-seller en Espagne) c'est Tristan et Isolina. Une histoire d'amour impossible que l'on voit naître dans ce premier volume. C'est aussi Apolonio, le père d'Isolina qui devient leader syndical un peu malgré lui... et tous ces mineurs de tous âges qui descendent au péril de leur vie.
Le travail à la plume et à l'encre est saisissant, entre des décors riches de détails et des portraits caricaturaux savoureux. Les pages noires nous mettent en immersion dans les mines nous contant des anecdotes, des témoignages de l'époque.
C'est un énorme coup de cœur ! Une fois les premières pages plaçant le contexte historique passées, j'ai été embarqué par le souffle de la révolte naissante, par ce couple improbable.. Une série à ne pas manquer !
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