Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Pour sa deuxième enquête - après Les Chiens de Belfast -, Karl Kane, privé coriace, cinéphile et cabossé, est confronté au Mal en personne.Dans Belfast qu'épuise une vague de chaleur inhabituelle, un prédateur s'attaque à de très jeunes femmes, des junkies, des laissés-pour-compte de la société. À chaque corps retrouvé atrocement mutilé, il manque le foie et les reins. Il apparaît bientôt que le tueur est animé par une perversion très singulière...Initiée par la plainte d'une cliente dont la soeur a disparu, l'enquête de Kane prend soudain un tour personnel et spécialement dramatique qui durcit sa motivation. Ce ne sera pas toutefois une mince affaire que d'épingler son suspect, membre estimé de l'establishment : l'aveuglement délibéré, voire la mauvaise volonté de la police locale sont autant de bâtons dans ses roues. Mais la rage est un moteur puissant, et Kane, ce « faux dur à l'humour ravageur », ne craint pas les coups...Influencé par la BD, Sam Millar décrit ici des scènes violentes et graphiques qui sont autant d'uppercuts - tempérés il est vrai par des dialogues drôlement corsés.Né à Belfast en 1958, Sam Millar a fait de la prison en Irlande du Nord comme activiste politique et aux États-Unis comme droit-commun. Libéré, il est rentré à Belfast pour écrire. Son expérience est relatée dans On the Brinks (Seuil, 2013), récompensé par un Trophée 813.Il se consacre actuellement aux aventures du détective privé Karl Kane.Traduit de l'anglais par Patrick Raynal
Deuxième tome avec Karl Kane, l'archétype du privé : divorcé, deux enfants, une ex avec laquelle les rapports sont tendus, pareil pour les flics du coin, toujours à la recherche d'une affaire juteuse car les finances sont systématiquement au plus bas, joueur, louant un bureau qui lui sert d'appartement et entretenant une relation très suivie et parfois houleuse avec sa secrétaire. Une fois que l'on a dit cela, on pourrait croire que l'on se trouve dans un énième roman de détective, mais c'est sans compter avec le talent de Sam Millar qui connaît et décrit les bas-fonds de Belfast comme personne et aime plus que tout autre mettre en ses histoires des personnages hors normes telle Ivana, transsexuelle pilier du bar gay le Billy Holiday's, voisin du bureau de Karl et grande amie du couple Karl-Naomi. Il y a l'histoire aussi bien sûr et les difficultés qu'éprouve Karl à enquêter dès lors que la police lui met des bâtons dans les roues ou que lui-même fonce sans réfléchir et donc mesurer les conséquences de ses emportements. Si l'on connaît le présumé coupable assez vite, Karl le sait au fond de lui, le suspense est maintenu par son machiavélisme, son aptitude incroyable à se sortir de toutes les situations et les doutes quant à la possibilité du détective à le confondre.
Et puis, il y a le franc-parler de Karl, ses réparties cinglantes, sarcastiques, ironiques et drôles :
-"Tu soupçonnes tout le temps quelqu'un de quelque chose. C'est ta nature qui est soupçonneuse, Hicks.
- De quoi s'agissait-il ? demanda Naomi qui avait attendu que Karl mette fin à la communication.
- C'était Hicks. On dirait que Belfast a un serial killer sur les bras, et que la merde ne va pas tarder à percuter le ventilateur." (p. 74)
L'écriture de Sam Millar est un pur bonheur et est magnifiquement traduite par Patrick Raynal, lui-même auteur de polars. Franchement, j'en redemande, c'est pourquoi j'ai déjà le tome 3 en stock...
Le meilleur de Sam Millar. Du génie et de l'effroi. Sam Millar est un grand artisan du suspense. Je conseille ce roman policier original.
Belfast, un tueur en série anthropophage se régale de ses victimes. Alternant scènes d'une violence inouïe et dialogues corrosifs, Sam Milar réussit à faire sourire son lecteur même empêtré dans un monde de ténèbres.
Alors que la ville de Belfast fait face à une canicule (à l'irlandaise entendons nous bien) et à une série de crimes odieux (les corps des victimes sont retrouvés mutilés et des organes prélevés), les journaux font l'impasse et l'administration ne semble pas prompte à voir l'affaire se résoudre.
Protection active du tueur ou ignorance volontaire des institutions ?
Serait-ce le fait que notre méchant, très méchant soit un riche notable même déséquilibré ou bien que les jeunes filles victimes soient junkies pour la plupart ?
Dans tous les cas je vous laisse découvrir le point commun entre le foie gras de Strasbourg (c'est le meilleur) et les victimes.
C'est la deuxième enquête du détective privé Karl Kane et de ses hémorroïdes. Privé irlandais dur à cuire, cabossé par la vie intuitif et cinéphile est un homme forcément attachant, typique et rebelle.
Homme qui n'hésite pas à se transformer en ange exterminateur quand sa propre fille est enlevée.
Les chapitres s'alternent, s'enchaînent comme dans un bon vieux rock : simple, efficace allant à l'essentiel en quelques riffs rageurs. Roman noir très noir qui nous entraîne de la Prison de Crumlin Road, au bas-fonds de l'Irlande du Nord toujours hantée par l'occupation anglaise et l'influence de l'IRA à laquelle l'auteur a appartenu. Mais aussi de l'humour et des phrases à l'emporte pièce bien sentie.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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