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Étais-je encore en Afghanistan parce que je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais devenir ? Comment mettre de la distance entre moi et moi-même, alors que je vivais déjà aux confins du monde.
Pascal a ouvert un restaurant, Le Bout du Monde, à Kaboul. Hommes, femmes, voyageurs aux grandes causes et aux bagages trop lourds s'y retrouvent pour comploter, rire, boire, aimer, oublier. Mais après l'excitation des premières années, ne faut-il pas s'en aller encore ? Pascal passe de plus en plus de temps dans son minuscule bureau, à écouter les rumeurs du monde et à se souvenir de ses vies passées.
La disparition de son ami d'enfance, Corto, compagnon de toutes ses aventures, pourrait l'obliger à sortir de sa léthargie pour tenter de le retrouver.
Un roman empreint d'un mélange unique d'humour et de mélancolie, du souffle des grands voyages et des rêveries immobiles.
Parti en Afghanistan pour faire de l’humanitaire, Pascal, ex journaliste-baroudeur, ouvre un restaurant à Kaboul, « Le bout du monde » où viennent s’échouer les expats, en manque d’alcool, de baignade -il a creusé une espèce de piscine- avec des fêtes inoubliables. Pascal est avant tout, un paumé, doux rêveur, usé par des années d’excès, d’ennui. Il passe la plupart de son temps sur un canapé à soi-disant réfléchir, plutôt, dormir, rêver, retrouver ses souvenirs, Cambodge, Vietnam... C’est là que son second, Enayat, vient le « récupérer » lorsque Pia, une intime, vient lui annoncer la disparition de Corto, son ami d’enfance et compagne de Pia. Partir à la recherche de Corto ? S’enfoncer encore un peu plus dans le canapé avec sa boulette d’opium ? Partir ? Rester ?
Entre Pascal qui, comme le décrit Corto « a plus le désir de partir… que d’arriver quelque part » et Corto, tête brûlée, l’amitié remonte à leur enfance dans les Pyrénées. Une histoire d’errances, d’amitié profonde jusqu’au moment où… Mais ne perdure t’elle pas encore et toujours ?
A travers les souvenirs de Pascal et Corto, Marc Victor dépeint un monde violent, dur, de guerre, où la faune des expatriés onusiens, humanitaires, journalistes, baroudeurs de tout poil, se conduisent comme des imbéciles, je suis polie, pour des buts quelques fois troubles.
Je suis restée au premier degré de lecture avec un sentiment mitigé, voire de malaise. Les afghans portent sur cette faune un regard non exempt de mépris et les voient comme des émigrés, lors qu’eux se baptisent du nom plus chic d’expatriés.
Relecture après ma rencontre avec l’auteur. Marc Victor m’a expliqué que, justement dans son livre, il dénonçait cette dérive des expatriés et autres humanitaires.
Quand les chemins se séparent
A Kaboul, après que les talibans aient été chassés, Pascal, ancien reporter d'origine toulousaine, s'est improvisé patron d'un restaurant de luxe (« Le bout du monde » avec piscine, alcool et jolies filles) où se retrouvent tous les expatriés européens. Apprenant la disparition soudaine de Corto, son ami d'enfance, il se lance, depuis son canapé, entre deux boulettes d'opium et quelques coucheries, dans une enquête pour le retrouver et se remémore leurs souvenirs d'ados devenus journalistes puis baroudeurs. C'est d'ailleurs plus une introspection que va mener le narrateur, reprenant le fil d'une amitié commencée au collège et consolidée dans des voyages autour de la planète.
Une invitation au voyage
Avec une narration souvent languissante qui s'accorde parfaitement à l'état d'esprit un peu nonchalant de Pascal, ce récit qui déroule rêves et souvenirs, ferait presque oublier par son humour et son infinie tendresse, ce pays en guerre, noyé dans la poussière. Il offre une caricature des fonctionnaires et humanitaires en poste à Kaboul : un monde au bord de la décadence, un sentiment de fin du monde et d'abandon qui s'accorde parfaitement avec la conclusion d'une amitié.
Un roman envoûtant avec des personnages attachants, une parfaite réussite !
Pascal Beck tient un restaurant à Kaboul. Le Kaboul d'après le 11 septembre, là où des ONG occupent le terrain, peut-être plus pour s'occuper elles-mêmes que pour apporter des solutions.
Et puis il y a Corto, l'ami d'enfance, journaliste-baroudeur, qui a disparu.
C'est un livre sur l'amitié et les ambiguïtés qui, parfois, peuvent la renforcer ou la contrarier. C'est aussi un livre sur la tentative de quête d'absolu (j'ai bien écrit tentative!) au travers de séjours dans des lieux improbables (du moins pour un occidental), dans des situations sur le fil du rasoir donnant le sentiment profond et enivrant d'être en vie. Le tout est écrit avec un certain humour qui rend la lecture de ce livre très agréable. Le contraste saisissant entre l'Afghanistan soumis au carcan d'une religion très présente et un restaurant où des clients se jettent nus dans la piscine, ou copulent allègrement dans les buissons du jardin semble parfois ahurissant.
Le fait que l'auteur, scénariste de la série Kaboul Kitchen ait lui-même été restaurateur à Kaboul donne plein de saveur à ce livre qui est une belle petite surprise. Et cela fait apparaître un autre visage d'une situation complexe dans ce pays éloigné du nôtre à tous points de vue.
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