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Hitler et Staline sont morts. Mais nous n'en avons pas fini avec le totalitarisme. C'est avec une fausse douceur et au nom d'un bonheur lobotomisé que la société mondialisée et technologisée nous soumet à l'utopie liberticide du meilleur des mondes . Un cri d'alarme. Un guide d'éveil. Un traité de la résistance.
Les totalitarismes, dont Hannah Arendt a dévoilé la logique de terreur, auraient-ils inventé une forme de bonheur ?
L'audace de cet ouvrage est d'oser cette question. Qu'ils aient été combinés au mécanisme de l'illusion et nourris par une propagande promettant un avenir radieux ne suffit pas à expliquer la fascination, l'enthousiasme et l'obéissance qu'ont suscités les régimes hitlérien et stalinien.
Quel est en effet le plus grand paradoxe que présentent la terreur nazie ou communiste ? Que prévaut en parallèle un modèle social de promotion scolaire ou professionnelle. Qu'abondent les mécanismes de reconnaissance et de gratification. Que se déploie la protection d'un État-parti providentiel . Que s'éprouve au quotidien la joie d'une communauté nouvelle. Autrement dit que la terreur promet le bonheur, celui du Volk ou du Prolétariat.
Bénéficiant de la crise des années 1930, les totalitarismes ont réalisé certaines des promesses non tenues de la démocratie libérale, même si le bonheur totalitaire profite d'abord aux inclus de ces systèmes qui vouaient conjointement à l'enfer tous les exclus de la race ou de la classe élue.
Un essai brillant qui vient bousculer beaucoup d'idées reçues.
Prix Guerres et Paix 2022
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