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" seul le plaisir mérite d'être théorisé, " nous dit un personnage d'oscar wilde.
le plaisir, c'est la sanction de la nature, la marque de son approbation.
peut-on vraiment théoriser le plaisir ? ou s'agit-il simplement de mesurer empiriquement ses paramètres et son emprise ? comment l'oeuvre d'art cherche-t-elle à plaire ? quelle est la différence entre le plaisir engendré par une oeuvre et celui qui s'attache aux autres distractions et divertissements de la vie courante ? pourra-t-on établir une typologie des plaisirs, ou faut-il se résigner (ou se réjouir) à dresser le constat d'un inévitable pluralisme ? certains prétendront qu'il existe des plaisirs " nobles " et des plaisirs à mépriser.
d'autres souligneront les liens entre plaisir et connaissance. la représentation est-elle automatiquement un art de plaire ? si le plaisir de l'art est affaire de subjectivité, l'esthétique risque d'être hédoniste et arbitraire. l'art de plaire soulève de passionnantes interrogations : sur la nature même du plaisir tout d'abord (qu'est-ce que le plaisir au juste, et quels chemins emprunte-t-il ?), et sur les concepts qui lui sont indissociables en matière artistique, comme la beauté, le jugement, la valeur.
ce volume témoigne de l'actualité et de l'acuité du débat qui demeure au centre des préoccupations contemporaines de la philosophie de l'art et de la critique littéraire ; les chercheurs qui y ont participé se sont donné pour mission de nous révéler ici les rouages secrets du plaisir, que celui-ci soit plaisir de lire, plaisir de voir, plaisir d'entendre ou plaisir. de penser. derrière les études rassemblées ici, il y a visiblement le plaisir de la variété : il y est question de philosophie, d'arts plastiques et littéraires, de musique et de science ; on y convie anish kapoor et les monty python, locke, orlan et gina pane, danto aussi bien que lessing ; daniel arasse se met à table avec thomas hobbes, brahms rejoint derrida, et barthes y côtoie gramsci ; hogarth nous mène vers les représentations anatomiques de vésale (là oú le plaisir se " dissèque " au sens littéral du terme, ou presque) ; dickens éclaire raymond carver, et ce banquet d'idées se poursuit avec virginia woolf, shakespeare, pasolini, andré le nôtre, salman rushdie, sans oublier man ray et tintin.
de ces multiples études, il ressort que le plaisir repose paradoxalement sur l'apparition du contingent, sur l'irruption de l'aléatoire ; c'est pour cela que l'art de plaire se mue parfois en art de déplaire. en dernière analyse, toutefois, ce volume ne vise rien d'autre que la reconnaissance par le lecteur de son propre plaisir ; il n'est aucune limite au plaisir de savoir, et la libido sciendi est son propre moteur.
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