C'est le moment de découvrir les livres qui déchaînent les passions littéraires du moment...
Un gamin s'élance face au sautoir. Au lieu de passer la barre en ciseaux, comme tout le monde, il la passe sur le dos. Stupéfaction générale. L'adolescent vient d'inventer, de «créer» un saut qui le mènera jusqu'au podium olympique. Ce gamin, c'est Dick Fosbury, direz-vous. Oui, bien sûr. Mais c'est à peu près tout ce que Richard, le jeune héros de ce roman, a de commun avec le célèbre athlète.
Fanny Wallendorf invente une vie, une aspiration, une vocation à Richard. Sa manière de passer la barre lui vaut le surnom d'Hurluberlu. Il s'en fiche, ce qu'il veut, c'est suivre sa propre voie.
Les entraîneurs timorés, les filles, la menace de la guerre du Vietnam, rien ne le détournera de cette certitude absolue : il fera du saut en hauteur une manière de sublime chorégraphie.
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J'ai plutôt bien aimé « l'appel » de Fanny Wallendorf, qui est un roman inspiré de quelques années de la vie de Dick Fosbury, champion olympique du saut en hauteur à Mexico en 1968 avec la technique innovante à l'époque du rouleau dorsal. J'ai certes mis quelques dizaines de pages pour véritablement accrocher à ce livre mais lorsque cela a été fait il m'a vivement intéressé.
Il y a évidemment la dimension sportive : voilà Richard un gamin d'une dizaine d'années, qui fait de l'athlétisme à l'école, du saut en hauteur tout particulièrement et qui y obtient des résultats tout à fait médiocres. Pourtant, une dizaine d'années après, il remporte la médaille d'or aux Jeux olympiques et il révolutionne sa discipline : voilà belle lurette que sa technique, le fameux « fosbury flop », s'est généralisée parmi les compétiteurs de haut niveau. L'auteure nous raconte comment il parvient à s'imposer dans un milieu sportif rétif à la nouveauté et quelles épreuves, pas seulement sportives, il doit remporter pour arriver au sommet.
C'est aussi un livre sur un adolescent qui se cherche, qui trouve sa voie, différente de celle des autres et de celle que le milieu qu'il fréquente, celui des entraîneurs sportifs, tente de lui imposer. Le passage où le héros, une fois de plus obligé de constater que ses performances avec la méthode classique des ciseaux sont très insuffisantes, est amené à s'essayer au triple saut ou à la course de haies est à la fois drôle, loufoque et pathétique. C'est aussi un livre sur la différence et sur la force de caractère qui est nécessaire à un adolescent pour l'accepter puis la faire accepter par son entourage.
C'est enfin un livre sur la vocation, l'accomplissement et la performance. L'auteure raconte comment Richard est constamment en recherche de la plénitude dans sa pratique sportive, elle décrit la ténacité qu'il met à en perfectionner chaque aspect, elle retrace la manière qu'il a de se mettre à l'écoute de son corps pour franchir chaque nouvelle hauteur. La volonté inébranlable de Richard de creuser son propre sillon et sa propre identité sont stupéfiantes et attachantes à la fois.
Même en connaissant l'issue du parcours, j'ai été tenu en haleine par ce très bon roman. A lire !
Quand j’ai vu la quatrième de couverture j’ai eu un peu peur en voyant le thème, tant de pages sur le sport qui n’est pas un de mes sujets préférés. Mais j’ai joué le jeu, ouvert le livre et suis tombée dedans.
Richard est un jeune adolescent de Portland qui très tôt apprend à se concentrer. Vu sa grande taille, on le dirige vers le saut en hauteur mais il ne réussit pas à dépasser 1,62 m en ciseau, il essaiera le rouleau mais là encore échouera sans jamais se décourager. A force de travail et de concentration, il mettra au point seul une nouvelle technique le saut dorsal ou saut Foxbury (son nom). Il a dû se battre pour imposer cette méthode souvent contestée en compétition mais qui l’emmènera jusqu’à la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Ce qui est intéressant dans la personnalité de Richard c’est qu’il n’est pas compétiteur, on sent qu’il se bat avant tout contre lui même pour progresser et se surpasser.
Le livre refermé, je me suis précipitée sur internet pour découvrir la véritable vie de Richard Foxbury et me rendre compte que l’auteur l’avait fidèlement respectée.
Un excellent premier roman que j’ai beaucoup aimé.
À en croire les entraîneurs de Richard, ce dernier ne posséderait aucun talent pour le sport. Inscrit dans un club d’athlétisme simplement parce qu’il souhaite se faire des amis, le jeune garçon est loin d’imaginer qu’une dizaine d’années plus tard, il remportera une médaille d’or aux Jeux Olympiques de Mexico grâce à une nouvelle technique dont il sera l’instigateur, le saut dorsal.
Issu d’une famille de classe moyenne, Richard est un adolescent plutôt rêveur et solitaire qui grandit dans l’Oregon. Il partage son temps entre l’école et ses entraînements dans un club de saut en hauteur. Mais, gêné par sa grande taille, il ne parvient plus à progresser et à faire évoluer son saut en ciseaux.
Guidé par son instinct et sa volonté de perfectionnement, multipliant les heures d’entrainement seul dans un stade à l’abandon, il réussit à mettre au point une nouvelle technique pour franchir la barre.
Cette fiction s’inspire de la vie de l’athlète Dick Fosbury, inventeur du célèbre rouleau dorsal qui porte son nom. Avec ce roman, Fanny Wallendorf relève brillamment le défi de faire du lecteur le témoin de la naissance de ce saut novateur qui a bouleversé la discipline et l’univers du sport à la fin des années 60.
Elle nous dépeint, grâce à une plume simple et alerte, le parcours stupéfiant de ce garçon qui a choisi d’écouter son corps en dépit des moqueries et de l’hostilité que suscite ce saut inédit.
Richard visualise la trajectoire, maîtrise sa respiration. Il dompte ses émotions et fait abstraction du monde extérieur qui l’entoure. Le jeune homme se concentre uniquement sur le sautoir. Il démarre sa course et courbe son élan, se propulse dans les airs et franchit la barre sur le dos avec une sensation de plénitude extrême.
Avec pour toile de fond la guerre du Vietnam et les premiers émois amoureux de l’adolescent, l’auteure s’immisce dans la tête de Richard avec talent. N’ayant pas du tout l’esprit compétiteur, le jeune homme, humble et passionné, se révèle attachant et fascinant par la persévérance ainsi que l’audace dont il fait preuve.
Un premier roman captivant sur le dépassement de soi avec le récit de vie particulièrement inspirant de cet homme qui a ébranlé la pratique du saut en hauteur.
L'appel est le premier roman de Fanny Wallendorf publié aux Éditions Finitude. Je l'ai lu dans le cadre des 68 premières fois. C’est grâce à une vieille photo de Dick Fosbury, le champion olympique de 1968 qui a donné son nom au saut en hauteur, que l'auteure a trouvé l'inspiration. Loin d'être un traité sur la technique du saut en hauteur, L'appel est un roman sur la détermination et la différence.
Richard est un gamin de Portland, maladroit et un peu fantasque. Comme tous les adolescents de l’Amérique triomphante du début des années 60, il se doit de pratiquer un sport. Richard est grand, très grand même pour son âge, alors pourquoi pas le saut en hauteur ?
Face au sautoir, il s’élance. Au lieu de passer la barre en ciseaux, comme tout le monde, il la passe sur le dos. Stupéfaction générale. Cette singularité lui vaut le surnom d’Hurluberlu. Il s’en fiche, tout ce qu’il demande, c’est qu’on le laisse suivre sa voie. Sans le vouloir, n’obéissant qu’à son instinct, il vient d’inventer un saut qui va révolutionner sa discipline.
Les entraîneurs timorés, les amitiés et les filles, la menace de la guerre du Vietnam, rien ne détournera Richard de cette certitude absolue : il fera de son saut un mouvement parfait, et l’accomplissement de sa vie.
Nul besoin d'être un féru de sport et plus particulièrement de saut en hauteur pour apprécier L'appel. D'ailleurs ce roman n'est pas la biographie de Dick Fosbury. L'auteure a revisité la légende, celle d'un athlète qui a révolutionné cette discipline. Ce qui la fascinait davantage, c'était la détermination de ce sportif. Richard pratique l'athlétisme plus par dépit que par passion. La compétition ne l’intéresse pas. Mal à l'aise avec ce corps qui ne cesse de grandir, Richard plafonne à 1,62 mètre. N'écoutant que ses envies et son intuition, c'est en passant la barre de dos qu'il progressera. En ce temps-là, l'originalité n'est pas franchement bien accueillie. Les conventions doivent être respectées, les entraîneurs s'y emploieront. Peu importe, Richard aura la force intérieure de n'écouter que ce que lui dictent ses jambes. C'est donc à coup de persévérance et de détermination que l’hurluberlu imposera envers et contre tous son style et remportera les jeux olympiques en 1968. Cette année-là, à Mexico une légende est née et par là même une nouvelle technique de saut en hauteur.
L'appel est une véritable ode à la liberté, à l'opiniâtreté et au dépassement de soi. Fanny Wallendorf a su captiver l'attention du lecteur grâce à sa plume aérienne et fluide mais également à l'originalité avec laquelle elle a abordé ce mythe. Un premier roman à découvrir.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/08/mon-avis-sur-lappel-de-fanny-wallendorf.html
Richard est un gamin de 16 ans qui vit à Portland. Déjà dans les années 60, la pratique d’un sport est indispensable pour lycéens et étudiants. Comme Richard est de grande taille, le saut en hauteur est tout indiqué. Pourtant, malgré tous ses efforts, il ne dépasse jamais les 1,62 m. Ses entraineurs lui conseillent au fil des ans de pratiquer plusieurs techniques, ciseau, rouleau ventral. Rien n’y fait, malgré toute sa bonne volonté, il stagne. Jusqu’au jour où les efforts pour améliorer sa concentration portent leurs fruits. Il arrive à bien décortiquer chaque phase, la course, l’appel, le saut, et passe la barre sur le dos ! Aussi incroyable que cela puisse paraitre à l’époque, cette méthode iconoclaste lui permet d’effacer rapidement 1,82, puis d’approcher des sommets.
Pourtant, si sa technique n’est ni homologuée, ni interdite, le chemin est long pour qu’elle soit acceptée. En fac, Richard peaufine son saut. Avec concentration et persévérance, il approfondit chaque phase pour les adapter à ses capacités. Il s’imprègne des signes envoyés par son corps et par l’ambiance du stade pour accomplir ses records. Sa persévérance le mène jusqu’aux jeux Olympiques de Mexico City, où il bat tous les records en 1968 avec son Fosbury flop.
Voilà donc un roman étonnant, qui parle de sport, mais surtout d’accomplissement, de persévérance, de l’éveil de l’adolescence à l’amour, à l’amitié, aux autres, mais aussi de famille et de relation parents-enfants, d’écoute et de soutien. Qui interroge sur le dépassement de soi, la motivation, l’envie d’accomplir de belles choses pour soi d’abord, puis du bonheur de réussir ce vers quoi on tend depuis si longtemps.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/08/07/lappel-fanny-wallendrof/
Je viens vous parler d'un incroyable premier roman . Envoûtant, extrêmement bien écrit qui m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page. Or il parle de sport, plus précisément de saut en hauteur, je déteste le sport de compétition, et pourtant... ce roman m'a passionnée !
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L'appel c'est l'histoire de Richard, un adolescent dans les années 60 d'une famille américaine moyenne, qui trouve une nouvelle voie pour progresser dans son sport, le saut en hauteur. Et qui arrive à imposer sa technique en dépit des railleries et des coachs incrédules au prix d'une discipline personnelle incroyable faite d'une attention sans faille aux signaux de son corps, de persévérance constante, de confiance en soi doublée de calme, de joie dans la pratique de son sport. Car ce gamin rempli d'humilité, exempt d'esprit de compétition, trace sa route à l'écoute de ses ressentis dans l'unique but d'accomplir quelque chose qui le rend profondément heureux et qui le dépasse: Le geste parfait.
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C'est un roman d'apprentissage d'une grande finesse, l'histoire d'un dépassement de soi, d'un appel irrésistible et de l'accomplissement d'un rêve. Le personnage est terriblement attachant et lumineux, en arrière-plan se dessine le portrait de l'Amérique des années 60. C'est avant tout un roman d'une puissance narrative bluffante.
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À l'origine de ce roman, une photo. Celle de Dick Fosbury aux JO de Mexico en 1968, plus précisément de son visage tout entier concentré sur ce qu'il s'apprête à accomplir. Cet athlète a révolutionné le saut en hauteur avec le passage de la barre sur le dos, et donné son nom à cette technique inédite révolutionnaire, le Fosbury-flop.
S’il n’avait pas été sélectionné par l’association "Les 68 Premières fois", il m’aurait de toute façon attirée sur l’étagère d’une librairie. Il avait tout pour me plaire : son titre, pour le moins mystérieux "L’appel", un appel vers qui ? vers quoi ? Sa couverture, un paysage à l’envers étonnante et énigmatique. Et je l’ai adoré, ce premier roman de Fanny Wallendorf. Pourtant, le début fut difficile.
Pour moi qui aime entrer dans un roman vierge de toute information, qui ne lis pas la quatrième de couverture avant de l’avoir terminé, le préambule de l’auteure expliquant l’origine du récit fut particulièrement gênant. J’eus préféré découvrir moi-même l’histoire de Richard, jeune Américain, passionné d’athlétisme et plus particulièrement de saut en hauteur. Je n’en dirai pas davantage, préférant vous laisser découvrir par vous-même son parcours époustouflant. J’ai donc abordé "L’appel", sans surprise et dans l’attente du phénomène annoncé…
Le début me fut difficile, toujours à guetter un changement dans le parcours du héros. J’ai trouvé long les premières descriptions de ses entraînements et même parfois redondantes. Et puis, j’ai tout oublié et me suis retrouvée aux côtés de ce jeune athlète, moyen en terme de performance, au physique banal et même plutôt "gringalet", mais que la passion amène à se surpasser. Je me suis laissée totalement emportée. Ce n’est pas seulement le journal d’un sportif que nous livre l’auteure, c’est sa réflexion, la parfaite harmonie qu’il met en place, qu’il travaille sans relâche, entre le corps et l’esprit. Richard "visualise" ses courses et son saut final. Fanny Wallendorf nous décrit parfaitement ce jeune qui, loin des sportifs habituels, n’est dans la compétition qu’avec lui-même. Sa quête de perfection se fait en toute humilité. L’écriture, très belle, simple et fluide est surtout efficace. Nous suivons les progrès et finalement les prouesses du jeune athlète grâce aux mots et au rythme que l’auteur donne à ses phrases jusqu’à l’apothéose des dernières pages.
Si au départ la comparaison – que pourtant je n’aime pas faire habituellement – avec le roman de Jean Hatzfeld "Deux mètres dix" qui racontait aussi le parcours de deux sauteuses, fut à l’avantage de ce dernier, j’ai vite reconnu les qualités de "L’appel". Ses potentiels défauts se sont effacés au fur et à mesure de la lecture vite addictive, palpitante, passionnante. Oubliées les pages en trop – j’ai pensé un instant que certaines pouvaient être inutiles, il n’en est rien –, oubliées les redites, oubliées les amourettes du héros, moins intéressantes que ses performances, mais qui finalement le rendent attendrissant. Je le reconnais, tout a son importance, y compris les descriptions de paysages américains magnifiques et surtout, en filigrane et admirablement traitée, tout en discrétion cette guerre du Vietnam qui bouleversa l’Amérique.
Un superbe roman pour les amateurs d’athlétisme et les autres.
«Tout a commencé par une photo du visage de Dick Fosbury aux J.O. de Mexico en 68. Les mains sur la bouche, il est tout entier dans ce qu’il regarde, c’est-à-dire dans la vision du saut qu’il s’apprête à accomplir et qui le couronnera. Son expression humble et concentrée, l ’intensité de son regard, tout m’a touchée : j’y ai reconnu cet état de présence totale, d’absorption dans l’instant que requiert la création. Fosbury a créé un saut inédit et sublime ; comme Rimbaud, il a ouvert une brèche.
J’ai voulu écrire la naissance et le déploiement d’une vocation, cet appel intime qui donne forme à un parcours et à une œuvre, qu’elle soit artistique ou sportive – le sport, comme la création, nécessite d’atteindre des états singuliers, et promet aventures, batailles et enchantements.»
Pour son premier roman Fanny Wallendorf s'est donc inspirée de Dick Fosbury pour nous raconter l'ascension du jeune homme.
Ceux qui me suivent régulièrement savent que lorsque l’on parle de sport, et plus particulièrement d’athlétisme, je ne peux m’empêcher d’évoquer mon expérience durant ces années à peine moins éloignées que celles dont il sera question dans ce splendide roman. Je me souviens que dans les trois disciplines principales de l’athlétisme, courir, sauter, lancer il y avait les excentriques. Les lanceurs de marteau, à la fois par leur morphologie et en raison de la cage dans laquelle ils évoluaient, les sauteurs à la perche qui partaient faire le funambule à des hauteurs risquées et les coureurs de steeple – dont je faisais partie – qui affrontaient barrières et rivière durant leur tour de piste. Rapidement les sauteurs en hauteur sont venus rejoindre ces «marginaux», non pas parce qu’ils étaient grands et sveltes, mais parce qu’ils sautaient d’une manière particulière, en Fosbury-flop.
Voilà qui nous ramène à Richard, le personnage imaginé par Fanny Wallendorf et qui s’inspire de l’athlète américain Dick Fosbury, à l’origine de cette révolution dans le monde très codifié de cette discipline olympique. Si la fin de l’histoire est connue, le titre olympique obtenu en 1968 à Mexico, tout le talent de la primo-romancière vient de la manière dont elle mêle les faits biographiques avec l’interprétation du parcours qui a conduit l’adolescent à la gloire.
Rassurons en effet ceux que la littérature sportive ne passionne pas. Nous sommes ici loin du traité technique et bien davantage dans un roman d’initiation. Aux tourments du jeune adolescent mal à l’aise avec un corps qui a poussé trop vite, viennent s’ajouter des études poussives. La première qui va croire en lui et l’encourager s’appelle Beckie. Avec elle, il va découvrir l’amour et trouver la motivation nécessaire pour dépasser les 1,60 m qui semblaient être sa limite naturelle. Car désormais il s’amuse avec le sautoir, essaie des choses, tente d’apprivoiser cette barre et découvre que s’il engage d’abord son dos, il peut monter plus haut.
Le jour où il présente ce saut peu orthodoxe, c’est le tollé général. Les entraîneurs entendent que l’on respecte le style traditionnel et les adversaires demandent que l’on disqualifie cet original. Même si rien dans les règlements ne stipule qu’il ne peut franchir la barre comme il le fait, le combat va être terrible pour faire accepter cette variante. Non seulement, on voudra le ramener dans le droit chemin, mais on lui suggèrera de changer de discipline, de se mettre aux haies ou au saut en longueur.
Fanny Wallendorf montre alors combien Richard est habité, comment il a la conviction que sa nouvelle technique peut le faire progresser. Après tout, il ne demande guère plus que d’essayer. Même les premiers succès et son arrivée dans l’équipe d’athlétisme de l’université ne parviendront pas à vaincre les réticences de son nouvel entraineur. D’autant que la presse s’empare aussi du sujet et décrit avec des métaphores peu glorieuses cette course d’élan bizarre suivie d’un saut encore incompréhensible.
Il faudra encore beaucoup de volonté et d’énergie pour faire taire les sceptiques, la famille, les autorités sportives, le grand public. Et entrer dans la légende du sport en imposant une technique qui a depuis fait l’unanimité dans le monde entier.
https://urlz.fr/9Bsr
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